Tisseurs de Paix
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Tisseurs de Paix

Guilde pacifiste sur le serveur Kirin-Tor - Jour après jour les Tisseurs oeuvrent à la paix d'Azeroth
 
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 Le rêve noir

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Libra

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MessageSujet: Le rêve noir   Le rêve noir Icon_minitimeMer 27 Déc 2006 - 17:43

[Hrp]
En lisant vos belles histoires, j'ai eu envie de partager un peu la mienne avec vous. J'ose donc.
Ceci est un récit à quatre mains, fait à la belle époque de la "Taverne du Temps Présent" sur le forum de Kirin Tor. Récit fait avec ma soeur, Jolane.
A la Taverne, un troll a répandu -sans faire exprès- une mystérieuse poudre, nommée "poudre du rêve noir", qui a plongé les occupants dans un sommeil peuplé de rêves improbables. Des rêves? Ou nous fait elle voir un futur possible? une divergence viable dans les voies du temps?
[/Hrp]



JOLANE

Jolane marche dans la forêt de Teldrassil, seule. Pas de lune, pas d'étoiles, pas de chants d'oiseaux nocturnes, même pas le souffle de la brise sur son visage. Une silhouette se détache dans l'ombre devant la druidesse. En se rapprochant, Jolane reconnaît Dorinius son vieux maître.

«Tu es la honte de notre ordre Jolane, que tes pas ne puissent plus jamais fouler cette terre ! »

La druidesse se fige, elle semble prononcer des paroles mais aucun son ne franchit ses lèvres. Dorinius, s'estompe doucement devant elle. Jolane reprend sa marche silencieuse. Une autre silhouette, son fiancé dont elle n'a plus jamais eut de nouvelle depuis leurs fiancailles.

« Tu es un monstre Jolane, jamais tu ne connaîtras la paix ! »

Jolane est livide, elle voudrait le retenir, mais ses bras sont lourds et ses gestes malhabiles. L'elfe s'estompe comme Dorinius peu de temps avant. Jolane voudrait s'assoir pour ne plus bouger sous le choc, mais une force indicible l'en empêche. Elle reprend donc sa marche. Encore une silhouette devant elle, un homme cette fois. Cela ne s'arrêtera donc jamais ? L'homme ne prononce pas un mot mais Jolane peut lire dans son regard un terrible reproche, un jugement et une condamnation.

« Non ! Tu as promis de ne pas disparaître ! » hurle t'elle.

L'elfe se laisse tomber à genou sur le sol, le visage caché dans ses mains, elle sanglote. Mais toujours cette force qui la pousse à se relever et à poursuivre sa route. Jolane se met à trembler en reconnaissant la personne suivante.

« Tu ne peux pas être ma soeur Jolane... je te renie, jamais tu ne trouveras de quiètude, seule tu as vécut, seule tu mourras.... »

Jolane est effondrée, elle fixe Hongxathu qui s'estompe comme les trois autres. Elle ne veut pas se relever, elle ne veut pas voir qui l'attend tout au bout. La colère monte en elle comme une immense vague qui emporterait tout sur son passage. Elle relève la tête, le regard dur, elle commence à lancer l'incantation qui lui permettra de se faire ours et ainsi libèrer sa colère. Mais soudain, alors que son incantation se termine, deux phrases lui reviennent à l'esprit

« Je t'aime aussi Jo » lui dit Hong, un sourire aussi radieux qu'un lever de soleil.

« Je ne disparaîtrais pas Jolane » murmure l'humain, dans le parc de Stormwind

Jolane stoppe net son incantation, prend une grande goulée d'air et regarde autour d'elle semblant reprendre ses esprits.

« Ce n'est pas réel ! »

L'elfe se concentre sur son frère et l'homme de toutes ses forces, de toute son âme et se réveille enfin dans une chambre de la taverne, les yeux noyés de larmes.



Jolane sèche ses larmes, encore choquée par cet étrange rêve. Elle sent que tout cela n'est pas naturel. La taverne baigne dans une étrange torpeur. La duidesse se lève une fois les battements de son coeur apaisés. Elle porte soudain une main devant sa bouche :

« Par Elune ! Hong ! »

Elle se précipite dans la chambre à côté de la sienne, ouvre précipitemment la porte sans frapper. Hongxathu est allongé sur son lit, un pâle sourire sur les lèvres. Il a l'air paisible, mais Jolane se doute que comme pour elle, ce sommeil n'est pas naturel. Elle s'approche doucement de l'elfe, lui murmure quelques mots en elfique au creux de l'oreille, l'air mélancolique mais sans peur. La druidesse, s'allonge sans un bruit à côté se son frère, l'embrasse tendrement sur la joue. Elle s'apprête à le rejoindre dans le rêve noir, et murmure avant de fermer les yeux :

« Je t'aime Hong... j'arrive... si je ne peux pas te sortir de ce rêve, alors nous y seront ensemble pour l'éternité »




HONG

Le chasseur courrait dans la forêt. Pas un bruit. Celui de ses pas était étouffé par la neige. Pas un mouvement autour. Rien.
Se sauvait il ? chassait il ?

- Hong ? Je suis là !

Il courut à perdre haleine vers la voix.

- Non ! Par ici !

Derrière lui. Il se retourne. Il a le vertige. Il s’arrête, épuisé. Désorienté. Une chasseresse le regarde. Ils se regardent. Elle éclate d’un rire cruel, et le cœur du chasseur se serre. Il tend une main vers elle, mais elle s’éloigne. Impassible. Inaccessible.
Puis elle se transforme sous ses yeux en une jeune et belle humaine en armure. L’insigne des paladins brille autour de son cou. Elle est défigurée. Aveugle. Tâtonnante. Titubante.

- Hong ? Où es tu ?

Un appel d’une douceur infinie. Le cœur du chasseur se brisa. Comme un miroir explosant sous le choc d’une pierre. Mais il ne peut bouger. Ni parler. Une crevasse s’ouvre devant les pas hésitants de la paladine, qui se transforme encore une fois.
Une autre belle humaine, serrant un écureuil mécanique sur son cœur. Le regardant avec une grande tendresse.

- Pourquoi Hong ?

Elle fit un pas vers la crevasse et bascule. L’elfe put bouger à cet instant. Il se précipite. Plonge, et parvient à saisir une main. Mais le poids l’entraîne. Vers l’abîme.

- Lâches moi Hong !

L’elfe sourit, se sentant glisser irrémédiablement vers le gouffre. Il sourit en repensant à une druidesse.

- Je t’aime aussi, ma soeur.

*** ***

Dans une chambre, un elfe endormi. D’un sommeil agité tout d’abord, puis se calme. Un pâle sourire éclaire son visage. Comme s’il avait fait la paix avec son destin...



_____________________________________________________



Jolane marche dans la sombre forêt née de l'esprit d'Hongxathu. La réalité s'est doucement refermé derrière elle lorqu'elle a pris le risque de s'endormir à nouveau.

Elle peut entendre quelques éclats de voix, des voix de femmes ainsi que celle d'Hongxathu. La druidesse se précipite dans la direction qu'elle espère la bonne. Mais il semble que les arbres n'en aient pas décidé ainsi, elle peut sentir les racines s'accrocher à ses jambes menaçant de la faire tomber à chaque pas.

Les battements de son coeur s'affolent, et si elle arrivait trop tard ? Et si, le rêve noir avait raison du chasseur. Se trouver une famille pour la perdre aussitôt, elle ne pourrait pas le supporter. Jolane panique en luttant contre les branches qui lui barrent le passage auparavant dégagé, des larmes roulent sur ses joues sans qu'elle ne s'en rende compte.

Ce lien ténu qui relie la druidesse à son frère commence à s'estomper doucement, elle est en train de le perdre.

Elle a de plus en plus de mal lutter contre la végétation, un mur de ronce aux épines acérées se dresse maintenant devant elle. Sans hésiter une seconde Jolane se fraye un chemin comme elle le peut. Son visage, ses bras et ses mains, sont couverts d'entailles profondes dues aux épines.

La druidesse s'affaiblie progressivement. Elle murmure sans cesse comme une litanie :

« Hong je t'en prie, n'abandonne pas... »


_____________________________________________________


L’elfe sourit toujours pendant sa lente glissade. Il fait plus sombre, plus froid, mais il n’y pris pas garde. La paix était là : elle l’attendait. Le silence l’enveloppait doucement.
Venu de très loin, une faible lumière. Comme celle de la lune qui lutte dans une nuit d’orage. Et un appel. Ténue comme le bruit de la chute d’une feuille. Mais cela suffit pour éveiller les sens de Hong. Des sens aiguisés de chasseur.
L’elfe s’est arrêté de glisser. Un dernier regard vers l’abîme sans fond. Il ne tenait plus qu’un écureuil, trop léger pour l’entraîner.
Puis il marcha vers l’endroit d’où venait –le croyait il- l’appel. Une luciole dans la forêt semble le guider, de loin en loin. Il se mit à courir sans s’en rendre compte. La neige avait fondue.

« n’abandonne pas… n’abandonne pas…. » disait la voix.

Une forme allongée. Presque étouffée par les racines, les ronces et les feuilles mortes de la forêt menaçante. Il s’agenouilla et la dégagea doucement. Découvrir que c’était sa sœur ne sembla pas le surprendre. Il lui sourit tendrement.

« nous nous en sortirons ensemble ma Jo… »

*** ***

Dans la chambre maintenant baignée de lumière, un chasseur et une druidesse s’éveillèrent ensemble. Main dans la main. Hong fit un signe de tête comme pour remercier Crileloup et Kennith d’être venu. Il prend doucement Jolane par la taille, alors qu’elle pose sa tête sur l’épaule de l’elfe d’un air soulagée.
Pas une parole ne fut prononcée. Pas besoin.
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