Pique Nique de printemps - 10/04/2007 - Tanaris

Citation :

Vous êtes dans une période ou tout va bien, une de ses périodes ou vous souriez à la vie et ou la vie vous sourit en retour …
Vous êtes heureuse et cela se voit, difficile à vrai dire de ne pas l’être lorsque tout les matins quand vous ouvrez les yeux vous le voyez Lui et tout les soirs c’est dans la douceur et la chaleur de ses bras que vous vous endormez.
Difficile aussi de ne pas voir ce bonheur pour les personnes extérieures, lorsque ce bien être vous donne des ailes, lorsque votre rire inonde vos journées et votre voix se fait enjouée.
Revenons un peu sur : "Lui" … Inutile de vous dire qu’il est la personne qui compte le plus pour vous actuellement, qu’il allège le fardeau de votre quotidien, qu’il apaise vos souffrances et balaye d’un revers de la main, d’une caresse, d’un geste tendre vos tracas, qu’il est le garant de cet état.
Seulement ce bonheur vous le savez plus que quiconque, il est beau mais éphémère … de part votre histoire, votre passé, votre monde dévasté, cette fuite pour des jours meilleurs, votre vaisseau qui s’est écrasé sur une terre qui vous est inconnue.
Bien … Il y a vous il y a lui, mais il y a les autres aussi … ho quoiqu’on en dise ils ne sont pas si différents de vous.
Les autres … c’est eux qui nous intéressent en réalité, ils avaient tout pour être heureux, des amis présents et aimants, un amour partagé, une complicité sans faille, un mariage digne des contes de fée dont on vous faisait la lecture le soir avant de vous endormir et pourtant ….un enfant désiré, un projet avorté…
Elune, le destin, le hasard, qu’importe à qui vous faites porter le chapeau …. Le résultat est le même, souffrance, déception larmes.
« Pourquoi eux ? » c’est justement la question qu’ils se posent.

Et comme vous vous savez qu’il n’y a pas forcement de réponse, qu’ils ne le méritent pas plus que d’autres, que vous êtes vous dans une période ou vous soulèveriez des montagnes … vous avez envie d’être une de ses nombreuses mains tendues qui les tireraient de ce tourbillon de larmes afin de les sortir de la noyade.

* Un sourire puis elle referme son carnet et range précieusement son nécessaire d’écriture. Elle regarde ses anciens textes … il fallait encore qu’elle termine ceux intitulés « Un regard sur le monde » mais pour l’heure elle préférait vivre l’Amour plutôt que d’en parler.
Et pour l’heure, elle était en retard comme toute femme qui se respecte, le seul souci était que l’imprimeur lui n’allait pas l’attendre ad vitam aeternam *

* Elle ne lui avait donné que peu de temps et pourtant le résultat était assez satisfaisant, elle esperait que cela plaise à Isolder et à Méssa qui étaient eux aussi chargé de tout organiser.
Elle se dépecha de poster l'affiche à l'auberge de Ménéthil et en laissa au nain pour qu'il les remette à Isolder et sa future épouse afin qu'ils puissent les afficher dans d'autres endroits. *

Il sourit en voyant l'affiche accrochée à l'entrée de l'auberge.
Il se dirigea vers le comptoir et salua rapidemment Helbrek qui, après quelques formules de politesse, lui tendit les affiches.

Il les prit, regarda les alentours et reposa son regard sur le nain

"Je vais voir si je trouve Démo, si vous la voyez vous pourriez lui en donner une afin qu'elle l'affiche dans le hall de la Pax?"Demanda t-il au nain qui accepta sa requête.

Il lui sourit, le salua et sortit pressé de retrouver son doux rêve.

- "Tu es prête ma Lune ? Tu vas mettre quoi ?" interroge-t-il avec dans le regard une lueur de malice qui s'éveille doucement.

Nhiouashar, si c'était elle, avait eu une excellente idée. Ca leur ferait du bien à tous et c'était l'occasion de se retrouver. Les plages de Tanaris étaient chaudes et accueilllantes et les soirées étaient un petit échantillon de paradis.

Il avait hâte d'y être.

"On devrait demander à Karélia de nous débloquer des boissons je pense, non ? Et il doit rester des pêches et des glaces je crois."

Fatigués mais heureux ! Ecroulés littéralement dans l'herbe tendre de leur repaire de Menethil, les deux amants tombent de fatigue. Et pourtant ils trouvent encore la force de discuter de ce merveilleux moment passé sur le sable de GentePression. On sent d'ailleurs les fleurs de Méssa dont émane une fragrance délicate.

A la méfiance des premiers instants avait succédé des moments de vraie détente. Difficile d'oublier qu'une organisation pacifiste est une cible pour nombre de terroristes en quête de reconnaissance ou de maraudeurs assoiffés de sang. Or il n'avait pas été possible d'établir avec certitude d'où venait l'invitation. Nhiouashar était restée très évasive sur la question mais avait toutefois su trouver les mots pour inviter le barde à profiter en toute simplicité.

Jaylini avait été fidèle à elle-même, délicieusement taquine quand Silwenne était toujours aussi ouvertement provocatrice, frôlant souvent l'outrance face à une Méssa ou une Cascandre toutes timides. On avait nagé, ri, bu aussi - un peu trop parfois peut-être - et on avait même accueilli un nouvel ami des Tisseurs en la personne d'Hakkas. Un peu dépassé par tout ce qui lui arrivait, ce dernier peinait un peu à trouver ses marques dans ce groupe qui s'avérait bien plus uni qu'on pouvait le penser à l'extérieur. Cette constatation ravissait le coeur du barde. Les Tisseurs vivaient et la Trame rayonnait toujours.

Méssa avait présenté un compagnon, Sancho... et leur apprit incidemment qu'ils étaient affiliés aux Mercenaires du Reikland. Cette nouvelle jeta un froid : CrileLoup et Jaylini s'interrogèrent simultanément. Mais les deux surent trouver les mots pour calmer les appréhensions. Méssa se posait en observatrice, tout en précisant que Sancho n'en était probablement pas un. Mais ce dernier lui-même semblait se désolidariser de son affiliation encombrante.

Hongxathu avait refusé un Fil avec des mots choisis. Mais c'était un refus tout de même. Pourtant il avait toutes les bonnes raisons du monde d'accepter et ses excuses - se juger indigne - ne supportaient pas l'examen. Mais que dire ? S'il ne se sentait pas prêt, il était probablement inutile d'insister. Nhiouashar saurait peut-être le convaincre ?

Attirant sa Lune dans ses bras, ils échangèrent encore quelques doux mots d'amour avant de sombrer ensemble dans un repos mérité.



Merci à Aénor, Cascandre, CrileLoup, Hakkas, Hongxathu, Isolder, Jaylini, Méssa, Nhiouashar, Sancho et Silwenne d'avoir accepté d'animer la soirée de leur présence.

Lentement, elle ouvre les yeux. Rien d'autre que le clapotis des vagues s'échouant lentement sur le rivage.

Une douce lueur éclaire les brins d'herbes et son aimé profondément endormi à ses côtés. Elune resplendit dans le ciel, se reflétant majestueusement dans les flots noirs de la mer qui borde Ménéthil.

Elle remonte sur eux la couverture de laine qui s'est échappée, se blottit contre son aimé et sourit.. et son esprit vagabonde....

Elle repense à a douce soirée qui vient de s'écouler...
Au parfum du bouquet délicat de Méssa
A l'alléchante odeur des brochettes de son Loup et des côtelettes aux herbes d'Isolder.
A la gourmandise sucrée des jus de melon, si fruités et si frais.
A la douceur des plages de Tanaris, juste bercées par les alizés.
A la baignade si agréable, celle qui délasse et qui détend, celle qui permet d'oublier tous ses soucis.
A la légèreté libertine des poèmes de Silwenne, ceux qui font rosir ou bleuir les dames et les sires.
Aux quelques notes de musique échappée d'un luth, celles qui restent dans votre esprit parce qu'elles sont si belles et si douces.
Au crépitement d'un feu de bois, qui a vu réuni pour l'espace de quelques heures quelques amis…
A sa main qui étreint celle de son aimé. Simplement.
A un mot murmuré. Ou deux…
A un baiser déposé. Ou deux…

Elle referme les yeux et pense.... que cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas passé une soirée aussi agréable.
Qu'elle n'avait pas été aussi heureuse... tout simplement.