Le feu crépitait enfin dans la cheminée.
Gwendolline y déposa sur un crochet de métal grisé par la cendre, une marmite de cuivre.
Les flammes léchant le contour de ce chaudron, l’eau ne tarda pas à s’échauffer à l'intérieur.
La Prêtresse d’Elune leva son regard souriant et retourna à sa table de travail.
Des légumes y étaient déposés, quelques champignons fantômes et de la viande de Kodo encore sanguinolente.
Elle se saisit d'un couteau et découpa quelques tranches avec délicatesse, laissant la lame filer le long des muscles, tendre comme du beurre.
Par la suite, Gwendolline en profita pour découper les tomates et un brin de basilic qu’elle ajouta dans sa préparation.
Quelques épices venaient de rejoindre un petit amas de feuilles aux multiples origines, quand l'eau commença à bouillir. Il était temps de passer à la cuisson…
Gwendolline se saisit de la viande et la déposa dans la marmite, l'observant s'imprégner d'eau.
Elle y rajouta du sel qui se dilua dans tout le bouillon créant presque de l'écume au devant des bulles remontant violemment en surface.
Le temps pressait à présent !
La prêtresse se saisit des herbes aromatiques et les diffusa dans le bouillon, y déposant par la suite, les tomates et son basilic.
Une douce odeur commençait à émaner de la préparation. La viande, elle, perdait sa teinte rouge pour une teinte marron, parfumée d'épices et d'amour.
Se saisissant de sa cuillère de bois, Gwendolline remua son ragoût délicatement...
Le bouillon était près...
La viande en surface crépitait encore dans les bulles orangées de l'eau épicée.
Une vapeur délicieuse s'échappant des aliments, Gwendolline ferma les yeux pour sentir sa cuisine, un sourire de satisfaction aux lèvres.
Elle entendit la porte s'ouvrir.
Passant la tête par la sienne pour vérifier, elle aperçut Elissande, Teianâ et Hatonjan entrer.
Gwendolline sortit alors la marmite des flammes.
Revêtant un tablier vert avec quelques motifs, elle prit couverts et assiettes qu'elle installa dans la salle à manger.
Les trois médecins la regardaient, quelques grognements ventraux trahissant leur faim.
A peine les couverts furent-ils installés, que tous s'attablèrent.
Gwendolline retourna en cuisine et se saisit de la marmite préalablement sortie du feu qu’elle apporta dans la pièce commune, un sourire aux lèvres, les yeux plein de malice.
Après avoir déposé à nouveau la marmite, la prêtresse d’Elune se saisit d'une louche et servit ses confrères.
La viande fumante de volupté, emplie d'un parfum d'épicse des contrées elfiques, ne pouvait que donner l'eau à la bouche.
Ayant fini de servir son repas à ses patients alors hospitalisés, Gwendolline s’assit à son tour et respira la douce odeur de ce repas.
Soupirant un
Bon appétit !