Tisseurs de Paix
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Guilde pacifiste sur le serveur Kirin-Tor - Jour après jour les Tisseurs oeuvrent à la paix d'Azeroth
 
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Aurorielle
Tisseur de paix
Aurorielle


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Date d'inscription : 02/08/2006

Feuille de personnage
Race: Kal’doreï
Classe: Guerrrier
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MessageSujet: Retour à l'Abîme   Retour à l'Abîme Icon_minitimeMar 8 Aoû 2006 - 11:25

Les heures s'étaient écoulées doucement depuis son départ de Darnassus. Assise depuis maintenant deux heures sur les rives de Darkshore, Aurorielle se laissait bercer par les houles des vagues. Plus à l'est, les rumeurs d'Auberdines lui parvenaient tout juste. Devant elle s'étendait une mer sombre, à perte de vue, une mer qui lui rappelait celle de son enfance.

L'heure était bien à la nostalgie... La guerrière avait retiré son armure et revêtu sa parure de Femme. Elle n'était maintenant plus protégée que par elle-même. Et malgré son apparente sérénité, elle doutait de sa capacité à se prémunir contre les aspérités naissantes sur ce destin qui se voulait, à l'origine, lisse et sans ridule. Le coffret qu'elle tenait entre ses mains était encore recouvert de terre à certains endroits. Une terre noire et froide qui, malgré les efforts de l'efle, ne s'était jamais détachée des dorures de ce coffre à bijoux.

Machinalement, elle jouait avec le couvercle, l'entrouvrant quelques secondes, le temps que le mécanisme musical à l'intérieur de celui-ci se mette en marche et le refermant au son des premières notes. Elle connaissait bien cette mélopée, celle-la même qu'elle fredonnait quelques fois à l'oreille de Cil. Elle lui rappelait des temps heureux, où l'insouciance de son petit village se mêlait à son propre bonheur dans une osmose quasi parfaite. C'était avant les temps sombres... C'était avant que Kaetren Dereron, dans sa chute, n'entraîne les siens.

Ce nom avait longtemps fait frémir son âme. Il avait été le premier à la faire se sentir femme. Le premier à lui murmurer les mots qui vous donnent l'impression d'exister. Le premier avec le quelle, un jour, elle avait souhaité partager sa vie. Mais celui-ci avait décidé de servir des buts plus nobles. Il avait mis ses armes au service d'assassins oeuvrant contre les maux d'Azeroth. Elle n'avait jamais su si c'était l'utopie de ce projet insensé ou la trop grande confiance en lui qui lui avait été fatal, mais toujours est-il que Kaetren et son groupe étaient tous morts. Pris à leur propre jeu, chasseurs devenus chassés. Mais les "prédateurs" ne s'étaient pas arrêter là. Ils avaient sans doute remonté leur trace et abouti au village d'Aurorielle... Certaines nuits, l'odeur de la chair brûlée et l'image des flammes dansaient encore dans sa tête une farandole macabre qui éprouvait la raison de l'elfe.

Ramenée à la réalité par l'interruption soudaine de la musique, Aurorielle avait baissé les yeux. La boîte à musique devait avoir subit l'outrage du temps... "Nul n'est éternel..." avait-elle songé. De longs instants s'étaient écoulés dans un silence recueilli. Elle avait tant souhaité pouvoir ouvrir cette boîte afin de satisfaire sa curiosité, mais maintenant le moment venu, celle-ci prenait des allures de boîte de Pandore. Quels maux allait-elle libérer ? Qui avait bien pu creuser une tombe à son nom et enterré ce coffret qu'elle seule trouvait si précieux ? Qui était cette femme qu'on avait prise pour elle ?

Tout en prenant une profonde respiration, la guerrière avait ouvert la boîte, les yeux fermés, comme redoutant que quelques démons s'en échappe. Lorsque, rassurée de n'entendre que le chant des vagues, elle avait jeté un coup d'oeil, elle avait lâché un petit soupir de soulagement. Tout était à sa place. Les trésors de son enfance n’avaient pas quitté leur écrin doré, survivant au temps et à l'oubli. Elle avait plongé ses doigts dans les différentes breloques qui lui paraissaient uniques à l'époque, un petit sourire à la commissure de ses lèvres de nacre. Mais son attention avait très rapidement été attirée par un autre objet, celui-ci étranger à ce monde d'une insouciante légèreté. Une lettre... Soigneusement pliée, celle-ci semblait attendre que quelqu'un l'ouvre. Elle s'en était saisie doucement, presque tremblante et dans une relative fébrilité en avait découpé le sommet. Les mots qui trônaient sur ce parchemin jauni n'avaient pas eu le temps d'être compris, que déjà elle lâchait la missive, terrorisée. On prétend que le passé rattrape toujours le futur. Ce soir elle en faisait la douloureuse expérience. C'était l'écriture de Kaetren qui habillait cette lettre. Tout s'était alors entrechoqué dans sa tête. D'un passé heureux, elle avait plongé vers un futur trouble, regardant le présent défiler devant ses yeux sans parvenir à stopper sa chute. Il fallait qu'elle sache... Elle s'était emparée une seconde fois du parchemin et déjà les mots courraient dans son esprit :

Le Retour de l'Abîme se fera tardif
Succédant à la mort, aux flammes, à la vindicte.
Il ne trouvera derrière ses murs qu'un désespoir maladif,
Souffrance et rancoeur que la mort suscite.

De sa promise, il ne reconnaîtra point les traits
Car feu et lames l'auront remodelée
Déchirant sa beauté d'antan,
La pervertissant d'une grotesque façon.

Alors il souhaitera en finir,
Mettre fin à sa souffrance et se laisser mourir.
Mais la Voie l'aura fait sien à présent,
Gardant l'Abîme dans son voile rassurant.

V20 VF



Dans les bras de son Aimé, Aurorielle songeait à cette nuit où la vérité lui était apparue sans artifice ni préambule. Allongée aux côtés de Crileloup, elle le regardait dormir. Il était loin le temps où elle arpentait les routes à la recherche de réponses. Mais à tant chercher, on finit toujours par trouver et à présent elle savait pourquoi ignorance rimait si bien avec insouciance.

Elle écarta quelques mèches du visage de son Loup avant d'y déposer un tendre baiser. Demain elle lui monterait la lettre. Demain elle ferait la lumière sur le passé de celle que l'on surnommait : Fille de l'Aurore. Ainsi, peut-être, demain ne serait pas déjà mort.
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