Tisseurs de Paix
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Tisseurs de Paix

Guilde pacifiste sur le serveur Kirin-Tor - Jour après jour les Tisseurs oeuvrent à la paix d'Azeroth
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-17%
Le deal à ne pas rater :
PHILIPS Centrale vapeur HI5900/22 5,2 bar
59.99 € 71.99 €
Voir le deal

 

 A propos d'une Dame qui fut grande

Aller en bas 
AuteurMessage
Dame Tristrania




Nombre de messages : 4
Localisation : Là où il ne pleut jamais.
Date d'inscription : 16/03/2007

Feuille de personnage
Race: Kal’doreï
Classe: Prêtre
Niveau:
A propos d'une Dame qui fut grande Left_bar_bleue66/70A propos d'une Dame qui fut grande Empty_bar_bleue  (66/70)

A propos d'une Dame qui fut grande Empty
MessageSujet: A propos d'une Dame qui fut grande   A propos d'une Dame qui fut grande Icon_minitimeVen 18 Mai 2007 - 21:22

La trentaine, les cheveux châtains retenus en un chignon strict, le visage autrefois agréable, aujourd’hui marqué d’une cicatrice qui traverse son coté droit, laissant sa marque blanche sur un œil qui ne regarde plus que le vide, l’intendante gère hâtivement les affaires de sa maîtresse. Peu de choses ce jour, quelques objets livrés ce matin, dont l’humaine estime rapidement les prix avec un commissaire priseur, quelques missives ensuite à faire parvenir à qui de droit. Dans la foule, qui se presse au bureau des ventes, l’humaine croise toute sorte de gens, de toutes races, sans y prêter plus attention.

Un vieux félin déambule dans la cité des hommes. Le regard vide, reniflant de ci de là, se retournant au passage d’une femme. Ses pupilles s’écarquillent au passage des elfes, léger regain de vie. Ses oreilles retombent, ses épaules s’affaissent et son chemin reprend le parcourt des parfums. Elfe… Humaine ?

Odeurs, des femmes, des elfes, la foule afflue. Tous attendent, les bras chargés parfois, les bourses souvent pleines en s’en allant. Là, une femme, une odeur, cette odeur. Une lumière qui s’éveille enfin dans le flot balayé des souvenirs, un feulement sourd s’échappe, un ronronnement léger s’élève. L’intendante pose délicatement la main dans la fourrure douce, puis s’éloigne, ses affaires achevées.

La fontaine. Des passants. Un elfe âgé, les traits tirés, le corps amaigri, l’air maladif, debout sur le rebord, semble chercher quelqu’un. L’humaine a terminé les affaires de sa Dame, elle allait rentrer chez elle lorsqu’elle croise le regard de cet homme, perdu. Elle s’arrête, s’approche.

« Vous cherchez quelqu’un ? demande-t-elle, attentionnée, polie.
L’elfe pose ses yeux sur la jeune femme, presque surprit que l’on s’intéresse à lui. Il fronce les sourcils.
_ Mademoiselle ?... Vous me…
Il se reprend et d’une voix plus sereine :
_ Oui, en effet.
_ Peut-être puis-je vous aider, je vis dans cette ville depuis toujours.
Elle sourit, tentant par là de rassurer l’elfe.
_ Votre attention est aimable, mais ce serait comme chercher deux aiguilles dans une multitude de bottes de foin.
_ Ma foi, à deux, le travail se fait plus rapidement.
Elle sourit de nouveau, plus franchement.
_ Qui cherchez vous ?
_ Deux personnes… Deux elfes… sa voix se brise, s’éteignant dans un souffle. Ses traits s’affaissent, il chancelle. L’humaine n’a que le temps de se précipiter vers lui pour le retenir et l’assoire sur le rebord de la fontaine.
_ Monsieur ! s’exclame-t-elle.
Mais il porte déjà la main à sa besace. Il en sort une fiole contenant un liquide doré, la vide d’un trait. Il reprend lentement quelques couleurs.
_ Cela devrait aller mieux à présent… durant un temps… du moins.
L’humaine a du mal à le croire, il est encore tremblant, le teint pâle, la sueur perle sur son front.
_ Je manque à tous mes devoirs, je ne me suis point présenté. On m’a autrefois nommé Clivage, je souhaiterais que l’on m’appelle à nouveau ainsi.
L’humaine hoche la tête.
_ Je suis Paix Esterelle, intendante d’une Dame qui fut grande. Venez, je vais vous mener au Parc, vous y serez peut-être plus serein.
L’elfe acquiesce et, soutenue par Paix, se laisse mener à travers les rues de Hurlevent. Il ne peut s’empêcher de tourner son regard sur chaque femme qu’ils croisent, l’humaine ne peut que discerner son air triste et déçu à chaque fois qu’il revient se poser sur elle. Tentant de lui changer les idées, Paix commence à parler. Autrefois, sa Maitresse était une grande Dame de Hurlevent. Venue des terres de Kalimdor bien avant que son grand père ne naisse, la Dame semblait avoir toujours vécu en Hurlevent. Elle avait voué sa vie au service des autres, on la savait avoir été mariée, et avoir perdu son époux dans les guerres contre les morts. On pouvait parfois distinguer sur ses traits doux, l’infinie tristesse qu’elle cachait au plus profond d’elle-même. Depuis quelques années, elle était le bras droit d’un ordre de religieux, dévoués aux autres. C’est d’ailleurs cette Dame qui avait sauvé Paix d’une mort certaine, alors que toute sa famille avait été tuée lors d’un voyage qui devait les ramener à Hurlevent.
Mais, voici quelques mois, Paix avait vu sa maîtresse sombrer dans ses ombres, devenir une femme sans sentiments, refermée sur elle même, égoïste et mauvaise.

Paix s’arrêta, gênée. Elle et Clivage arrivaient de toute manière au parc. Elle cessa de le soutenir pour le laisser s’approcher du puit de lune.
_ Vous vous sentez mieux ? Je suis désolée de vous avoir parlé de ma maîtresse, mais peut-être qu’elle pourrait mieux vous aider que moi dans vos recherches.
_ Mais je vous en prie. Votre histoire m’a accompagné à combattre mon mal, mon esprit était ailleurs. Est-elle si âgée que cela ? Peut-être la connais-je ? Comment se nomme-t-elle, si je peux me permettre ?
_ Mais oui, elle se nomme Tristrania d’Artvallon.
Clivage fut prit tout à coup de convulsions, il s’effondra en chien de fusil, Son corps ne semblait plus lui répondre, des poiles commencèrent à le recouvrir. La bouche grande ouverte des crocs s’allongèrent, peu à peu cet elfe devint une bête, gisant inanimée sur l’herbe.
Paix avait eu un mouvement de recule, elle murmura les mots de puissance qui l’envahirent, elle avait la main sur sa ceinture, y cherchant son arme qu’elle ne trouva pas. Sur le qui-vive, elle scrutait les mouvements de la bête. Des vêtements déchirés étaient tombés autour de la bête. Parmi ces débris, Paix distingua un petit médaillon en or fin. Rassemblant tout son courage, poussée par sa raison qui lui disait d’aider cet elfe, elle s’approcha et, sur ses gardes, ramassa le médaillon d’entre les pattes de la bête, qui feula légèrement, sans se réveiller. Paix recula, ouvrit le médaillon de facture elfique, sans aucun doute. A l’intérieur, une gravure représentait trois elfes. Une jeune elfe, un enfant et un elfe un peu moins jeune. L’intendante cligna des yeux. L’elfe adulte était celui qu’elle avait accompagné jusqu’au parc. Mais c’est la femme qui la surprit, elle regarda plus attentivement la gravure, étonnée. Il lui semblait reconnaître sa maîtresse. L’elfe de la gravure n’avait pas ses traits tirés, ni cet air mélancolique de la Dame, mais c’était bien ses traits, tels qu’ils avaient été autrefois. Paix laissa échapper un cri de surprise.
_ Monsieur Clivage ?
Pas de réponse, pas un mouvement sur la bête effondrée. Paix insista.
_ Monsieur Clivage… votre gravure… je crois reconnaître la femme…
Pas de réponse, toujours. Mais Paix ne s’arrêta pas.
_ Ecoutez… je ne sais pas si vous m’entendez mais… Je vais contacter ma maîtresse, je vais lui envoyer ce médaillon. Je lui dirais de se rendre à la Cathédrale, pour vous y trouver. Vous m’entendez, la cathédrale.
Doutant d’être bien comprise, Paix sortit de son sac son nécessaire d’écriture, qu’elle gardait toujours sur elle, pour les affaires de sa maîtresse. Elle écrivit en hâte quelques mots qu’elle glissa finalement, grâce à une lanière faite des vêtements éparts, autour du cou de la bête endormie.
Puis elle partit, à pas rapides, non sans jeter un dernier coup d’œil sur la bâte inanimée.
Revenir en haut Aller en bas
 
A propos d'une Dame qui fut grande
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Grande fête de la bière

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Tisseurs de Paix :: Partie publique :: La Taverne de l'Eau-Profonde :: Laissez-moi vous conter.-
Sauter vers: