Stase d'ombre

Syldur BloodTears a écrit:

Ishnu dal dieb CrileLoup,

Comme vous êtes un proche de la dame Jaylini, je vous contacte aujourd'hui pour vous apprendre une grave nouvelle. Nous, les Fils de Quel'Thalas, avons retrouvé le corps inconscient de dame Jaylini dans la tour des Windrunners en Quel'Thalas. Nous l'avons rapatriée à Quel'Drassil.

Il est dur d'étudier le mal qui la frappe car elle est comme prisonnière d'un cocon d'ombre visiblement dangereux.

Mais apparemment rien ne peut la ramener pour l'instant à la conscience.

Nos prêtres et arcanistes planchent sur son cas, mais si vous désirez l'observer vous-même, nous vous accueillerons volontiers.

Transmettez cette triste nouvelle à ses autres amis si possible.

Le soleil soit avec vous

Syldur Bloodtears
Mage de sang des Elfes de Quel'Thalas.

Les deux elfes lurent encore et encore le courrier, incapable de trouver dans les mots couchés sur le parchemin un début de réponse, incapable de croire simplement ce qui était inscrit....

Ils se regardèrent, incapable de prononcer le moindre mot.
Anéantis.

Ils se mirent en quête de Vaya, à la seconde où une lueur de conscience éclaira leur esprit.

La soirée était cauchemar.

Elle avait l'impression d'avoir perdu ses repères.

Les mots dansaient dans son esprit.

Le reste n'était que brouillard.

Et ce ne fut que dans le regard de son aimé qu'elle trouva la lumière pour guider ses pas.

(A ce propos, ce serait gentil de diffuser la nouvelle, au moins parmi les Tisseurs, histoire que le corps de Jay ne soit pas laissé à pourrir dans une quelconque échauguette.

Le sujet chez les Fils est ici.)

Ils avaient prévenu Vaya... et la soirée avait été douloureuse.
La présence d'Aurorielle avait quelque peu apaisé le barde et son élue. Son calme et son détachement apparent en avaient fait une alliée de tous les instants.

Mais la Lune de Jaylini, comme cette dernière aimait à l'appeler, n'en avait pas moins perdu pied à l'annonce tant redoutée.
Ne pouvant la laisser seule, les Vertefeuilles l'accueillirent chez eux pour la nuit. Pour la rassurer par leur présence. Pour se rassurer aussi sur le fait qu'elle ne commettrait pas d'actes dictés par la douleur. Echeyakee veilla toute la nuit sur le seuil de la chambre.

Vaya l'ayant autorisé le soir venu, une copie du courrier fut punaisée sur le tableau d'affichage d'Helbrek et un message triste et pénible retentit sur le Fil, silencieux à cette heure tardive de la nuit...

Le cas décrit par Syldur n'évoquait rien au barde. Une fois de plus il se sentait terriblement démuni face à ces manifestations paranormales. Aénor n'était guère familière elle-même avec les ombres mais son avis médical pourrait s'avérer précieux.

Restait à s'adjoindre les services de quelqu'un de familier avec les ombres. Aelwenn, Cascandre et Silwenne lui venaient immédiatement à l'esprit. Il espérait que ses cousins sindorei ne prendraient pas ombrage de cette expertise supplémentaire. De toutes façons l'idée n'était pas de faire mieux que les spécialistes mandatés par Syldur mais peut-être d'avoir quelques idées originales ?

Dès que jour déclinât ils se mirent en route avec Vaya en direction des terres de Quel'Drassil, la faisant précéder d'une missive annonçant leur venue. Leurs amies avaient pour consigne de les rejoindre sur place.

- "Un cocon d'ombre dis-tu ?"
- "C'est ce qu'en rapporte Syldur. Il n'est pas spécialiste mais je ne doute pas des compétences de ses conseillers. Il n'est pas du genre affabulateur."
- "Je n'ai pas dit ça Loup... "
- "Oui, pardon, excuse moi. Je suis un peu... "
- "Ce n'est rien, laisse. Je viendrai c'est d'accord. Et si tu veux bien j'en parlerai à Nedy. Elle a quelques affinités avec l'ombre et aura peut-être une idée. Tu me permets ?"
- "Oui oui bien sûr. On... on se retrouve sur place ?"
- "C'est entendu. Et détends toi je t'en prie."
- "Ca va aller."
- "Que la Lumière d'Elune guide tes pas et ceux de ton élue."
- "Elle sera bienvenue."

Aelwenn était d'accord.

Une affichette rajoutée à proximité de la première, dans la soirée de mardi. Juste avant qu'Amelie embarque dans deux petits batîments avec des chevaliers, et quelque troupes disparates.

Citation :

Bonjour, Tisseurs de Paix.
C'est juste pour indiquer que le cocon d'Ombre a déja eté levé par mes soins.
Au plaisir de peut-être vous voir à Quel'drassil.
Amelie Bayle.

Pendant qu'Aénor et Aelwenn se retrouvaient en compagnie de Vaya sur la place de Hurlevent et s'occupaient d'acheter ce qu'il fallait pour le voyage ainsi qu'un présent pour Syldur, le barde mit en oeuvre un premier volet du plan qu'il avait imaginé : rencontrer Matthias Shaw qui lui devait quelques services depuis un bon moment.

Il fut reçu rapidement, plus qu'il ne l'aurait cru possible. A tel point qu'il regretta que Nedylene n'ait pu être disponible plus rapidement mais elle était engagée avec son élue dans une entreprise délicate au service du raz-de-néant et ne pouvait se rendre immédiatement sur place. Son expertise allait lui manquer mais il se faisait fort de lui redire le plus précisément possible ce qu'il apprendrait ici.

- "Salut barde des Tisseurs de Paix."
- "Bonjour à vous messire Shaw. Je voudrais vous parler d'un de vos agents."

A ces mots l'homme tiqua et se redressa autant que lui permettait sa taille humaine et plongea ses yeux sombres dans le regard du barde.

- "Je n'ai pas d'agent. Je suis un simple négociant messire le barde."
- "Parlons un peu de vos agents commerciaux alors, d'une en particulière, spécialisée dans les textiles et membre éminente des Tisseurs de Paix."
- "Admettons qu'il s'agisse d'une de mes représentantes."
- "A-t-elle effectué récemment des missions qui l'expose à des dangers particuliers justifiant son état présent ?"

L'homme sourit, non sans malice.
- "C'est bien tenté maître barde, mais je ne sais même pas de quoi vous me parlez n'est-ce pas ?"
- "C'est l'évidence."
- "Nous sommes bien d'accord. Dites m'en plus sur cet "état présent" si vous voulez bien. J'aime les histoires à suspence... particulièrement celles qui touchent de parfaits inconnus bien sûr."
- "Bien sûr" sourit le barde, narquois. Il enchaîna : "Dame Jaylini Courvent-Sunberry souffre de quelques difficultés avec les ombres, difficultés dont je cherche à comprendre l'origine. Je me disais que peut-être vous pourriez guider mes investigations ?"
- "Qui ne connaît pas Jaylini Courvent ?"
- "Effectivement."
- "Je n'en sais guère plus que la rumeur vous savez."
- "Je ne doute pas non plus que vous y soyez particulièrement attentif."
- "Mmh... c'est une possibilité" répondit l'humain non sans un certain amusement. "Ecoutez, je vais être direct : je ne connais pas cette personne et je ne connais pas plus la personne qui l'a guidée et formée dans la voie des ombres."
- "Vous ne pourrez donc pas m'en dire plus ?"
- "Certainement pas."
- "Très bien. Je vous remercie d'avoir accepté de me recevoir messire Shaw. Je vous souhaite des succès dans vos entreprises."
- "Libérez votre amie, ça me paiera."
- "Merci"

Le barde sourit à la lune qui se levait. La couturière avait bel et bien suivi une voie ombragée, sans doute assez similaire à celle que Nedylene pratiquait. Avec un peu de chances elles avaient eu le même instructeur. Et si tel n'était pas le cas, ils étaient probablement fort peu nombreux à savoir enseigner ce genre de techniques et se connaissaient probablement. Il pensait tenir un début de piste.

Jaylini Courvent en proie à un cocon d'ombre... Voici qui laissait perplexe la jeune prêtresse. L'aspect que lui avait si grossièrement décrit le barde ne lui disait rien, à moins qu'il n'y ait eu confusion entre les volutes d'ombre qui lui étaient si familières et ce "cocon" évoqué, ce qui était relativement fréquent. Tout ceci l'intriguait et l'incita à détourner sa route pour passer par l'atelier de la couturière.

Il était vide bien évidemment. La serrure fermée ne résista qu'un instant aux tentacules serpentines de l'Ombrefiel qui eut également le mérite de sacrifier sa vie toute temporaire à la désactivation d'un piège à la fois simple et efficace. Belle sécurité en tous cas car il était totalement impossible de pénétrer ici sans déclencher de quoi alarmer un comateux ! La bouche magique qui criait à l'intrusion eut l'occasion de dire une première syllabe avant de se faire proprement réduire au silence d'un revers de sortilège auquel un baîllon de tisse-mage bigarré donna une longévité intéressante.

Pas à dire mais les arènes... ça donnait des réflexes. Elle sourit, relativement fière de sa performance. L'atelier était à elle.

De toutes façons elle ne comptait pas le dévaliser mais bel et bien y trouver quelque indice de ce qui avait pu se produire dans les derniers temps, heures, jours ou semaines, au point d'en arriver à la situation présente encore floue. Elle prendrait garde à déranger un minimum de choses.

Après avoir neutralisé la serrure en la bourrant de papier d'emballage dont dame Jaylini se servait pour protéger ses créations, elle repoussa la porte en position fermée et donna de la lumière pour commencer son inspection. Les ombres étaient partout, mouvantes. Et les gangretoffes qui s'agitaient sporadiquement dans leurs bocaux n'étaient pas pour la rassurer. Il régnait dans cette pièce une atmosphère étrange... étrangement familière aussi... quelque chose d'angoissant. A la pseudo-assurance des premiers instants succéda un début d'anxiété. Dans quel pétrin était-elle en train de se mettre ?

(On va voir l'affichette en passant à Menethil. Merci ! )

Elle avait observé un instant sans bouger, habituant rapidement ses yeux de lune à l'obscurité ambiante. Puis elle avait pris l'initiative de rassembler les reliefs de repas qui menaçaient d'attirer les bestioles quand la sensation se fit soudain plus pressante. Elle venait de réaliser qu'aucun insecte n'avait fait sa pitance de ces restes.

La prêtresse cessa tout mouvement et tendit l'oreille. C'était bien un battement d'ailes qu'elle percevait dans la pénombre du plafond de l'atelier.

Son élue lui manquait. Elle aurait sans doute moins hésité à soulever ce coin de couverture et à braver l'inconnu. L'Ombre était prégnante. Grâce à ses sens exacerbés Aelwenn la sentait qui suintait lentement des meubles et du sol et s'étendait sur les murs. Un noir réseau impalpable, encore très subtil, s'étendait dans la pièce comme une toile nauséabonde. Et le coeur en était là... dans ce recoin.

Le bouclier de Lumière acheva de lui donner de l'assurance et repoussa les ombres un instant. Elle s'empara de son bâton lumineux d'une main ferme avant de le tendre vers le plafond en direction de ce bruissement d'ailes, lentement pour ne pas effrayer la petite vie qui s'agitait.

- ° Dyli ? Nedy ? Loup ? Où êtes-vous ? ° lança-t-elle d'une voix-pensée.

Un son indéfinissable pour qui n'était pas familier des dragons-fées tomba du plafond, pas rassuré.

- "Drüüüüü..."

Une explosion de couleur, dans l'atmosphère sombre de l'atelier, dépassa d'une poutre. Deux grands yeux noirs et luisants observaient la prêtresse.

La créature n'était visiblement pas rassurée.

Une soudaine bouffée de lumière embrasa de nouveau l'atmosphère autour de la prêtresse, repoussant encore les ombres. La prêtresse étouffa un cri.

Rah la sotte !

Après s'être assurée que dans le coin sombre rien n'avait bougé, elle tendit lentement sa main gantée en adressant des paroles douces au dragon-fée. La pauvre petite bête respirait fort et on devinait ses petits os à travers les côtes efflanquées.

- "Petite bête ? Ne t'inquiète pas, tout va bien. Je ne vais pas te faire de mal. Oh mais tu as de redoutables petites griffes dis moi. T'es trop mignonne toi. Fille ou garçon ? Avec de belles ailes colorées comme ça... je vais dire que tu es une fille. Tu veux bien ? Tu montes sur ma main ? Ca va bien aller maintenant. Tu sais ce qu'il y a là-bas toi ? Tu es toute seule ici ?"

D'une voix douce elle s'adressait ainsi au petit dragon-fée qui la détaillait d'un regard un peu perdu. A défaut de convaincre le petit animal de se montrer docile, au moins espérait-elle l'apaiser un peu. Vaya, l'élue de dame Jaylini, saurait sans doute quoi en faire.

- ° Voulez-vous qu'on vous attende quelque part avant de nous envoler pour Menethil ? ° répondit dame Aénor à travers le cristal d'une voix aimable.

Il allait lui falloir justifier auprès de Vaya de son effraction dans l'atelier, ce qui ne la ravissait pas plus que cela. Evidemment elle n'espérait pas trouver grand'chose et aurait voulu épargner à la prêtresse l'épreuve de revenir sur ces lieux trop vides. Pourvu que la jeune humaine ne prenne pas mal son initiative...

- ° Excusez-moi je... je me suis permis un détour par l'atelier de dame Jaylini et... j'y ai découvert un animal de compagnie qui semble manquer de soins; Ca m'ennuie de le laisser tout seul. Et puis... j'ai peut-être trouvé quelque chose. °

Tout en émettant ces pensées elle s'était approchée de la couverture. Avec l'extrémité de son bâton, elle en souleva lentement le coin...

- ° Fais attention à toi Ael. Tiens nous au courant, on t'attend. °

"Un animal de compagnie ? Jay avait un chat je crois non ? Tu te souviens toi mon Aube ?"
- "Je ne la connais pas si intimement que toi !" ronchonna Aénor avant de prendre sur elle de sourire.
- "Bah... c'est malin. Où est Vaya ?"
- "Là, elle achève de récupérer quelques affaires dans sa consigne. On ne sait pas combien de temps on devra rester sur place. J'ai pris aussi quelques affaires pour nous au cas où on reste là-bas un peu longtemps."

Le barde adressa à son élue l'un de ces sourires charmeurs qui manquaient rarement de faire leur effet. Et de fait, la prêtresse s'attendrit de son loup séduit autant que séducteur. Elle pensait à tout.

"Vous avez trouvé quelque chose pour Syldur ?"
- "J'ai pensé des étuis à potion en cuir damassé d'Astranaar. Comment les trouves-tu ? Ca m'avait l'air d'être de la belle ouvrage."

Elle lui tendit un paquet de taille moyenne.

- "Mmh, on peut l'ouvrir ?"
- "Oui oui, j'ai de quoi faire un plus joli paquet de toutes façons."

C'était effectivement un beau travail dans des pièces de textures différentes et les coutures et dorures étaient finement travaillées : un travail de qualité qui - ils l'espéraient - conviendrait à leur hôte et le dédommagerait de sa peine pour avoir pris en charge la Tisseuse. De toutes façons il ne s'agissait pas non plus d'en faire trop et de donner l'impression de verser une rançon. C'était un cadeau, pas un paiement, et il n'était pas question de risquer de dénouer le peu de liens qu'ils avaient tissé avec leurs cousins envers et contre les autorités darnassiennes.

- "C'est parfait ma Lune, comme toujours."
- "Vil flatteur !" répondit la prêtresse en souriant tendrement. "Et toi, tu as pu apprendre quelque chose ?"

- "J'ai vu Shaw, le chef du SI:7. Il n'a rien dit explicitement ni rien confirmé mais juste assez pour laisser comprendre que Jay a pu suivre des formations particulières. J'aimerais bien que Nedy nous donne son avis là dessus dès qu'elle sera disponible."

Aénor réflechissait.

- "A quoi penses-tu ma Lune ?"
- "Je repensais au message du seigneur BloodTears."
- "Et ?"
- "Il faudrait peut-être qu'on lui précise les circonstances de notre arrivée tu ne crois pas ?"
- "Si, tu as raison. Je vais lui adresser une missive."
- "Et je pensais aussi autre chose..."

Il sourit, intrigué.

- "Mmh ?"
- "On devrait peut-être inviter Nhiouashar et Hongxathu à nous rejoindre non ? Si.. si c'est de la magie profane... on risque de se trouver démunis."
- "C'est vrai aussi ! On demande à Nhiou si elle peut se libérer quelques heures dans les prochains jours ?"
- "Ca serait bien."
- "Entendu alors."

° Nhiou ? Tu nous entends ? °

Une seconde d’inattention … juste une a suffi pour me mettre dans l’embarras …

Je venais d’entendre mon prénom résonner sur le fil mais ce soir je me faisais tentatrice afin qu’il succombe à mes charmes.
Ce n’était pas une tâche difficile bien au contraire et c’était ô combien agréable … j’aimais son regard qu’il posait sur moi, c’était le seul instant où j’avais l’impression qu’il était vulnérable …
Je lui souris et d’une voix sensuelle tout en caressant son torse je lui murmure :

« J’ai une irrésistible envie de vous bel elfe …. »

J’ai compris bien vite à sa mimique que je venais de faire une bourde …je souris amusée puis ne peux m’empêcher de rire et rajoute rieuse :

« Vous aurez compris Cril que je vous ai entendu et que cette phrase ne s’adressait en aucun cas à vous, même si vous n’êtes pas mal dans votre genre » * taquine*

« Hum sinon ... vous désiriez ? »

dis-je rieuse tout en regardant mon bel Elfe ...

Nhiouashar a écrit:

« Hum sinon ... vous désiriez ? »

dis je rieuse tout en regardant mon bel elfe ...

*grognements de mauvaise humeur*
Non, Cril... ne dis pas tes premières pensées... même pas en rêve.... *voix mi figue mi raisin*

Nous nous apprêtions à ... dormir. Que pouvons nous faire pour vous aider ?

Faudrait pas qu'on oublie d'enlever nos fils quand même chou.... Sinon, on risque de choquer tout le monde sur le fil... Surtout Aénor. tu sais comment elle est collet monté... oups!!!

Evidemment la réplique de la Draeneï ne manque pas de susciter hilarité et commentaires entre les deux élus qui échangaient des regards entendus.

Nul besoin d'être grand clerc pour imaginer le genre de scène qui pouvait donner lieu à pareille confusion. Une fois l'émotion passée et le calme un peu restauré, le barde reprend :

- ° Mmh... Je voulais savoir si tu étais éventuellement d'accord pour qu'on t'invoque - avec Hong s'il le souhaite - auprès de Jaylini pour une expertise. Je vous le dis d'avance : pour l'instant on ne sait rien. Mais on risque d'avoir besoin de tes lumières arcaniques sur place d'ici quelques heures ou jours au plus. Tu voudras bien qu'on vous embête avec ça ? °

° Et sinon... et bien... merci Nhiou. Tu n'es pas mal non plus, je suis bien forcé de l'admettre comme une évidence. Largement de quoi combler n'importe quel chasseur kaldoreï j'imagine. ° ajouta-t-il malicieusement avec un sourire immense auquel répondit la moue faussement fâchée de son élue. Elle lui assena derechef une claque sur la bras avant de lui coller un bisou protestataire.

Ils discutèrent un court instant tous les deux avant qu'il n'ajoute, pour faire bonne mesure aux taquineries de Hong et défendre un peu son élue :

° ... du moins les moins exigeants. Héhé ! Aïe ! Mais je te défends ! Aïe ! Râââ !... °

Citation :

A Syldur BloodTears,

Noble seigneur de Quel'Drassil, c'est avec la peine au coeur de rejoindre notre amie dans l'état que vous décrivez que nous acceptons votre aimable invitation.

Nous serons aux portes de votre domaine d'ici peu de temps, une poignée de personnes tout au plus parmi lesquelles mon élue, dame Aénor, dame Vaya, épouse de notre amie Jaylini, dame Aelwenn, prêtresse, dame Nhiouashar, mage, accompagné de son promis, le sieur Hongxathu, dame Nedylene, ma soeur de coeur, et son élue dame Elistraë, ainsi peut-être que quelques autres personnes désireuses de s'associer à notre peine et à nos efforts pour tenter de sauver notre amie si c'est possible.

Nous veillerons bien entendu à rester discret dans cette équipage et vous remercions encore de votre gentillesse.

Les hommages des Tisseurs de Paix sont vôtres.


Noble seigneur de Quel'Drassil
Au coeur ouvert et généreux
Nous venons demander asile
Après de vos gens valeureux.

Notre amie, la belle Kaldorei,
est tombée près de chez vous.
Nous l'arracherons à son sommeil
Son destin est parmi nous.

La douce Vaya décidera
après avoir pris tous conseils
De ce qu'au corps il adviendra,
qu'on le transporte ou qu'on le veille.

Nous ne pouvons rester de marbre
devant cette perte inestimable
Elle est une branche de notre Trame,
l'une des plus riches et honorables.

On dira bien ce qu'on voudra
D'une furtive au sang mêlé
Nos coeurs saignent de ce corps froid
Que nous craignons de retrouver.

Qu'avant que le Corbeau étende
ses ailes froides couleur de la nuit
Une Trame douce viendra lui prendre
Notre Jay pour lui rendre vie.


CrileLoup
Barde des Tisseurs de Paix

Citation :

Sieur CrileLoup,

Nous accusons réception de votre missive et nous vous informons que le nécessaire a été fait auprès de la population afin que vous soyez bien accueilli.

Le Haut Arcaniste Bloodtears étant actuellement en mission, c'est moi-même qui me chargerait de vous accueillir à Quel'Drassil.

Dans l'attente de notre rencontre, je vous prie, Sieur CrileLoup, de recevoir l'expression de mes meilleures salutations.

Kaltezar de Grapeshire,
Intendant de Quel'Drassil

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Citation :

Information à la population

Un corps diplomatique, composé en grande partie de Kaldoreïs et d'Humains devrait débarquer d'ici quelque jours.

Il s'agit de gens représentant une organisation neutre et pacifiste qui ne représentent aucun danger pour notre integrité. Ils seront de toute manière désarmés avant de poser un pied sur notre île.

L'organe directeur de Quel'Drassil, par la voix de l'Intendance recommande à la population de ne pas s'attarder plus avant sur la présence de ces gens. Il demande à ceux qui garderaient une quelconque haine, compréhensible, envers les Kaldoreïs ou les Humains de ne pas en faire l'expression durant la visite diplomatique.

Toute personne faisant preuve d'agressivité, verbale ou physique, à l'égard de nos hôtes se verra arrêtée et jugée par les force de sécurité au même titre que si cette agressivité était destinée à un citoyen de l'île.

Sont declarés sous couvert de l'immunité diplomatique:

Dame Aelwenn, Prêtresse
Dame Aénor
Dame Elistraë
Dame Nedylene
Dame Nhiouashar, Mage Draeneï
Dame Vaya

Sieur CrileLoup, Barde des Tisseurs de Paix
Sieur Hongxathu

Intendance de Quel'Drassil

A la lecture de la missive, les compagnons de route furent avertis rapidement afin de rejoindre au plus vite les terres sindorei.

Aenor finit rapidement de préparer les sacs ... vêtements de rechange, nourriture, quelques poudres magiques, le nécessaire de soins, du tissu et son livre de prières.

Retrouver Jaylini n'était pas sans serrer le coeur de la prêtresse... Elle qui était une de ses rares amies. Elle reprit mentalement : "... qui est..." et leva son regard vers son aimé... La ride était là, sur son front, entre les mèches de cheveux verts. Elle esquissa un sourire qui masquait mal ses propres sentiments....

Les deux elfes n'échangèrent que peu de mots durant la préparation des sacs. L'affaire les rendait triste, mais plus que tout, elles savaient qu'il fallait garder espoir. Combien de fois avaient elles du lutter pour s'en sortir, elles ou d'autres. Si elles avaient baissé les bras, il y a longtemps... Non l'heure n'était pas au si. L'heure était à Dame Jaylini, celle qui les avait encore plus rapprochées. L'heure était à l'amitié, à l'amour. L'amour que l'on donne à ceux que l'on admire, que l'on respecte et que l'on apprécie. L'amour sans retenue, sans intention égoïste derrière, juste l'envie de donner, le peu ou le plus que l'on peut pour l'autre, à l'autre.
L'heure était à montrer que personne parmi les Tisseurs n'était indifférent et que c'est une famille qui a été créée par les fondateurs.
L'heure était à non pas prouver que l'on portait le Fil par intérêt mais par dévotion, par implication et par conviction.
L'heure était à l'amie, proche ou à devenir.

Quel'Drassil... enfin !

Le voyage avait été plus long que prévu car les terres en question étaient insulaires et il avait fallu un nouveau voyage en bateau pour les rallier. Mais enfin ils touchaient le but.

Il était accroché au bastingage, ignorant des embruns qui lui fouettaient le visage. La mer était formée mais praticable et ils avaient su trouver les arguments sonnants et trébuchants pour convaincre le capitaine de ne pas attendre la prochaine marée. Oh certes ils se seraient épargné quelques maux de coeur, mais une attente supplémentaire aurait été sans doute difficile à supporter.

Helbrek avait été tout heureux d'attirer l'attention d'Aénor sur la note de dame Amelie quand celle-ci était venu lui acheter de denrées de dernière minute. Il lui en avait même fait presque cadeau pour marquer sa bonne volonté : un dixième de prix en moins, ce qui, pour un Nain, était tout de même signe de générosité rare.

C'est à ça que pensait le barde dans la lumière du petit matin qui montait sur les flots gris, voilée par les nuages lourds venus du nord. Il voulait lire un espoir dans ce qui avait toutes les allures d'une amélioration de l'état de la métisse. Et tandis que la proue s'enfonçait dans une nouvelle vague pour la déchirer comme la précédente et la suivante dans de grandes gerbes d'eau glacée, il jeta un oeil à son aimée endormie, emmitoufflée à l'arrière dans une toile huilée à l'abri du vent et des embruns. Vaya, comme lui, observait la mer, pensive, le visage creusé de cernes. Il aurait voulu l'aider plus. Elle aurait dû essayer au moins de dormir... et il aurait sans doute bien fait d'en faire autant. Mais les médications d'Aénor, si elles calmaient les nausées, lui retiraient aussi toute vélléité de repos... à moins que ça ne vienne d'ailleurs. Encore quelques heures de navigation et ils seraient en vue du port. Il lui tardait...