Tisseurs de Paix
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Tisseurs de Paix

Guilde pacifiste sur le serveur Kirin-Tor - Jour après jour les Tisseurs oeuvrent à la paix d'Azeroth
 
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 Sous la pluie

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MessageSujet: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeMar 27 Nov 2007 - 13:23

La forêt d’Elwynn est balayée par la pluie, continue et drue. Il marche d'un pas rapide et cadencé, visiblement de retour avec sa petite troupe d'une mission à l'extérieur. Les hommes s’arrêtent enfin sous l’immense barbacane qui défend les portes de Hurlevent.
- Compagniiiiiiie Halte ! Allez les gars, rentrez bien, à d'main ! Faites gaffe à vos miches ! Rompez !
Au même moment elle arrive aussi dans la capitale, visiblement pressée, tenant son bouclier au dessus de sa tête d’un bras tremblant. Elle porte les stigmates de rudes combats. A la vue du soldat, elle s’arrête. Il ne faut pas qu’il la voit comme ça, il ne voudrait plus épouser une souillon.
- Mince ! lâche-t-elle.
Il faut qu’elle passe pourtant, elle ne peut pas rentrer dans cet état chez elle à cause de la petite. Il fronce les sourcils en croyant reconnaitre une silhouette. Elle détourne la tête.
- Vindiou ! C'toi ?
Elle tente de passer, la tête vers l'autre direction, ignorant le paladin.
- Hey ! La gueuse ! Viens don' un peu par ici !
- fait chier ! soupire-t-elle.
- Pardon ?
Elle se retourne, ruisselante sous la pluie, dans son armure couverte de sang, le sien, mais surtout celui des autres. Devant le piteux état de la guerrière, il reste muet.
- Ouais, c'moi ! lance-t-elle, agressive. Qu'tu m'veux ?
- Bordel Arianne !! C'quoi c't'arnaque ?!? Il s’avance, inquiet.
Elle baisse le bouclier d’au dessus sa tête et le laisse pendre. Elle tient debout par les nerfs. Il enlève vite son casque, craignant de n’être par reconnu.
- Bah quoi, j'r'viens d'bosser. Annonce-t-elle d’un ton presque agressif. Bon, fout moi l'paix, j'po qu'ça à faire.
- Mais tu bosses dans un abattoir ou quoi ? T'as b'soin d'aide ?
Il fronce les sourcils, sévère et surtout, agacé par le ton qu’elle prend.
- Nan ! Elle redresse le nez, fière, mais finalement, pas si vaillante.
- Oh vas-y, tire toi... il soupire, excédé.
- Mince ! Nan j'me casse po !
Puis, elle ajoute, plus doucement :
- T'es paladin nan ?
Il se redresse, visiblement blessé.
- Et alors ?
- Bah, t'peux m'soigner ?...
C’est un aveu de faiblesse qu’elle lâche en serrant les dents.
- Si j'te propose mon aide, c'est pas pour tenir le crachoir aux piafs hein !
- Ha ! bah j'peux po l'savoir !
- C'que t'es blonde parfois... nom d'une lumière...
- T'as qu'à causer com' faut ! 'vec les bons mots !
- Viens don' par ici.
Il attrape Arianne par le coude du bras qui tient encore et l'emmène sur la route qui traverse la forêt.
- T'aime les chats ?
- Hein ?
- Les greffiers, les trucs à poil.
- Euh... ouais.
- Tant mieux. Y'en a plein où que j't'emmène.
- En général, j'va just' à l'auberge, j'nettoie tout ça et j'rent'e ensuite.
- Bah, y'a une mémé avec ses matous qui m'loue ma barraque. Mais si j'ai b'soin elle s'tire chez une copine une fois qu'elle a donné à becqueter à tout son monde.
Elle suit en boitant légèrement, les dents serrées, chaque pas est une torture, elle n’en peut plus.
- Hein ? TA barraque ?
- Bah ouais. J'crèche pas dans la rue hein. Tu croyais quoi ??
- Oh ! j'pensais po ca !
- Hu ?
- Just' qu'tu squattais chez qu'qu'un.
Elle se mord la lèvre, un peu honteuse d’avoir été surprise en apprenant qu’il possède une maison.
- Négatif.
- Ah bah t'mieux.
Ils arrivent au pied de la porte. Arianne, soulagée d’être enfin arrivée reste silencieuse et en retrait. Il discute un moment avec la vieille aux chats qui fait vite ce qu'elle a à faire et s’en va rapidement.
- A nous deux Blondinette !
Elle fronce les sourcils mais n’a pas la force de répliquer. Il ouvre la porte en grand et s'efface.
- Rentr'don' !
Devant son air indécis il ajoute, taquin :
- Tu veux qu'j'te porte comme une mariée ou quoi ?
Elle entre, une légère hésitation, puis s'assoit sur le premier siège venu.
- C'va po nan ?
Il ferme la porte et met la barre.
- 'n'n'est po marié que j'sache !
- Y'a b'soin pour que j'te porte comme une mariée ?
Elle lâche son bouclier contre la chaise d'un geste las.
- Nan.
Il s'avance avec l'air rieur et menace d'attraper Arianne.
- Mon gars... j'mal partout... J'suis po d'humeur à jouer 'vec toi.
Il se retient et se redresse avec l'air désolé.
- Bon, dessape toi d'c'te ferraille.
- Mouais... ? lâche-t-elle, hésitante.
- J'fais une belle flambée et on s'occupe de ça, ça t'va ?
- Humpf, ca m'va. T'facon, j'po l'choix... ajoute-t-elle, pour elle-même.
- J'suis l'roi d'la flambée ! raconte-t-il en s’affairant. Mon père il a un p'tit domaine du côté d'Dalaran. Là bas y'a plein d'mages, Et eux... pour la flambée.. y s'y connaissent !
Il rit de bon cœur à cette évocation.
- J'tais à bonne école.
Elle l’écoute, hypnotisée par la fatigue, et le paladin qu’elle ne quitte pas des yeux pendant qu’il entasse trois grosses bûches sur les braises chaudes et l'assiste un peu pour en faire une bonne flambée ronflante. Puis il se retourne et la trouve toujours assise, immobile dans son armure salie.
- T'as pas 'core viré tout ça ??
- Hein ?
- Attends, bouge pas. j't'aide.
Elle revient à la réalité, comme étourdie et se lève pour défaire les liens de sa cuirasse.
- Euh...
Il sourit, un peu attendri.
- Où qu'elle est ta fille c'soir ?
- 'lle est 'vec les gars d'ma guilde, j'suppose.
Tout en l’écoutant il s'attaque aux attaches et les défait une à une après avoir un peu cherché sur le modèle sophistiqué.
- Faudra qu't'y aille tout à l'heure ?
Elle se laisse faire, un peu raide.
- Bah ouais, mais j'rent'e j'mais dans c't'état là. J'veux po qu'elle voit d'sang ma gosse.
- T'inquiète pas ma Blondine, on va t'faire toute belle.


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MessageSujet: Re: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeMar 27 Nov 2007 - 13:23

Il récupère un grand baquet vide et met de l'eau à chauffer.
- Bah, j'suppose, ouais, vu d'hab j'm'en sort et j'ai qu'des bandes.
- Qu'est c'qui t'a mis dans c't'état ?
- Des ogres, lâche-t-elle. Elle a pas vraiment envie d’en parler, un peu honteuse de ce qu’elle fait.
- Mouarf... des Ogres.. Ben mon colon...
- Un gars m'vait d'mandé... pff un t'ruc… Elle chasse l'air de sa main droite, l'autre étant toujours inanimée. C'po important. C'tait just' un moyen d'gagner d'l'or.
Il achève de défaire le plastron et le laisse doucement basculer sur l'avant et l'arrière avant de récupérer chaque pièce et de les empiler dans un coin.
- T'as mal où ? demande-t-il en récupérant un linge propre.
- bin... Presque surprise par la question, elle semble réfléchir pour déterminer les endroits où elle a le plus mal. Lui récupère une poudre. Finalement, elle montre son bras gauche, qu’elle n’a plus la force de bouger.
- L'bras, j'crois qu'j'peux p'us l'bouger.
Il verse la poudre dans le bac vide avant d'y mettre l'eau chaude, puis mélange avec la main pour donner un liquide blanchâtre qui sent le savon.
- Vire ta ch'mise, ordonne-t-il.
- Hein ?
Surprise, méfiante elle ne réprime pas un mouvement de recul.
- Vire ta ch'mise... et t'inquiète, j'en ai vu d'autres.
- Humpf !
Il sourit en coin devant l’air dépité de la guerrière.
- J'm'en inquiète po ! mais j'stement !
- Tu veux qu'j't'aide ? propose-t-il, sincère, en s’avançant déjà. Mais elle lève le bras, le doigt pointé pour l’arrêter, l’air perdue.
- Tu m'touche po !
- Fais pas ta pouf blondinette... pfff !
Elle tente de virer sa chemise, les sourcils froncés sous l'effort et la douleur que provoque son bras blessé.
- f'chier ! lâche-t-elle, consciente d’être ridicule, ce qui l’énerve d’autant plus.
Il grimace, compatissant.
- Qué couillonne... laisse moi t'aider nom d'un p’tit gnome !
Elle tire sur les nœuds qui ferment les deux pans de la chemise, énervée de sa propre réaction.
- M'touche po j'te dis !
Il l’ignore, s'approche et achève de défaire le nœud, puis passe le bras valide avant le bras moins valide.
- Raah, la ferme. Tu vas t'faire mal, crétine.
Elle lance un regard furibond tout en se laissant faire.
- J'm'en sortais très bien s'ton aide. Ment-elle en se mordant la lèvre.
La chemise enlevée il glisse un regard somme toute discret sur la large bande qui soutient, dissimule et protège la poitrine de la jeune femme qu’on devine ravissante.
- Ben voyons.
Il jette la chemise dans le baquet.
- T'as pas froid ?
- Nan ! Lâche-t-elle, sur un ton de défi. Et c’est vrai, le feu vif réchauffe agréablement la pièce. Il mouille un coin de linge dans le liquide bouillant et le lui tend.
- Tiens, débarbouille-toi. Et arrête tes jacassades. Ca prend pas avec moi.
Elle l’agace à faire sa bravache, alors qu’elle est en si piteux état. Elle prend le linge d'un geste brusque et commence à se laver, les mâchoires serrées. Il sourit en voyant apparaître le visage aux traits enchanteurs sous la crasse et le sang séché qui se détachent enfin.
- Arianne ?
Il détaille le visage de la jeune humaine et suit chacun de ses gestes, le regard rêveur. La colère la quitte aussitôt, touchée par le sourire, elle se calme, la main tremblante.
- J'suis d'solée dit-elle, rude mais sincère.
- Bah d'quoi ? demande-t-il en tendant la main pour récupérer le tissu souillé que lui rend la guerrière.
- Bah... j'suis po très... r'connaissante.
Il frotte le linge dans l'eau blanche pour le nettoyer un peu, tourne la chemise dans le baquet et le retrempe également avant de venir s'agenouiller à côté d'Arianne, le visage à hauteur de son épaule. Elle se mordille la lèvre inférieure, mal à l’aise.
- T'es rud'ment mignonne toujours, dit-il, l’air concentré.
- Hein ?
Elle s’efforce de ne pas bouger devant sa mine concentrée. Il nettoie avec précaution la peau douce du bras, prenant garde de ne pas aviver la douleur des plaies ouvertes, descendant lentement jusqu'au poignet. Puis il se redresse et va nettoyer son linge dans l'eau qui tiédit lentement.
- J'disais qu't'étais rud'ment mignonne, dit-il en tournant la chemise, faussement innocent. Il rosit un peu. Elle suit du regard chacun de ses gestes.
- Ouais, t'penses qu'à çà t'facon.
- Hey !
- Comm' t'les mecs.
- C'fait partie d'toi hein !
- J'suis un mec ouais. Et fier de l'être. Ca t'pose un problème ?
- Nan ! Aucun !
Il revient s'agenouiller à hauteur du bras abimé, agacé. Elle relève le menton, piquée.
- Alors tu t'tais et tu pries, ordonne-t-il.
- J'sais po prier
Il sourit en coin et ferme les yeux, se concentrant sur un psaume guérisseur.


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MessageSujet: Re: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeMar 27 Nov 2007 - 13:24

- Tu répètes après moi : je crois en la Lumière.
- Là ? J'dois répéter ca ?
- Bah ouais, fais pô ta cruche. Je crois en la Lumière… allez !
Elle a l’air idiote et s'empourpre. Elle bafouille.
- J'crois en la Lumière.
- Qui veille sur ma vie...
- Qui veille s'ma vie.
- Me guide et me mène…
En répétant, attentive, les sourcils froncés, elle surveille son bras.
- M’guide et m’mène.
- …dans les bras d’un mari.
- Quoi ??!
Devant la surprise d’Arianne il se retient difficilement d’éclater de rire.
- Allez ! Raaah ! Répète !
Elle ne comprend pas tout, mais c’est la prière qui va soigner son bras, donc elle répète, très vite.
- Dans les bras d’un mari.
Il affiche un sourire immense. Elle fronce les sourcils, indécise, mais touchée tandis qu’il lance son incantation. Une lueur allant du vert au jaune s'infiltre dans les tissus nécrosés pour les régénérer à une vitesse proprement hallucinante. Elle serre les dents sans quitter des yeux sa blessure qui guérit. Puis il glisse sa main sous les doigts d'Arianne pour soutenir son bras et le lève un peu.
- Wouha ! j'p'us mal... constate-t-elle, enfantine.
Il pose délicatement l'autre main sur son épaule et elle se tait, se laisse faire, hypnotisée. Il amène la main à ses lèvres, étendant le bras sans effort ni douleur, lentement, et pose un doux baiser sur le bout de ses doigts. Il rosit un peu alors qu’elle frissonne en soupirant, les yeux à demi clos. Quelque secondes passent comme si le temps s’était arrêté, puis elle sursaute et retire sa main vite fait.
- Mince ! T'm'auras po !
C’est presque une supplique.
Il glisse une caresse sur la joue d'Arianne depuis la main sur son épaule et la retire, délicat.
- Hein ?
Elle planque ses deux mains derrière son dos.
- T-t'm'auras po j'dis...
- Rompez ! Il rit devant sa mine piquée, limite vexée. Elle s'empourpre.
- Néant !
Il éclate de rire rendant la guerrière encore plus rouge.
- T't'fous d'moi !
- Tsss... T'sais qu't'es adorable quand tu rougis ? Il en rajoute.
- Mince ! J'm'tire !
Il revient devant le baquet et sort la chemise un peu plus propre et remarque, amusé tandis qu’elle s'approche de la porte en boîtant.
- A poil ?
Elle s’arrête, écarlate.
- F'chier ! Nan... nan, j'me tire po... finit-elle pour elle-même. Elle se retourne vers le paladin, ravalant son orgueil.
- J'ai b'soin d'toi...
- Tu boîtes aussi ? Merde ! Ah ? De quoi t'as b'soin d'moi ?
- Bin ouais, j'peux po rentrer 'vec c'que j'ai à la patte. Tente-t-elle de se rattraper. Elle désigne sa cuisse, couverte de sang séché.
- T'veux bien ?... souffle-t-elle, implorante.
- Vire moi tes chausses. J’pô l'choix hein ! On va faire avec. Il fait l'ennuyé, profitant de son avantage sur elle. Elle serre les dents une nouvelle fois et entreprend de dénouer les lacets qui retiennent ses chausses.
- T'en profite po hein ? !
Il l’ignore, sort la chemise et l'étend devant les flammes, prétexte pour ne pas trop regarder. Elle laisse tomber les vêtements salis là où elle se trouve et revient vers le paladin.
- C'bon, t'peux r'garder.
- Assieds-toi, ordonne-t-il, doux. Il retient un sifflement devant les jambes fuselées, les cuisses délicatement galbées... Elle obéit, sur la défensive.
- Bah nom d'un p'tit gnome... lâche-t-il, comme pour lui-même.
- Hein ?
- Hein ? répète-t-il, en faisant l’innocent.
- T'peux po m'la g'rir ?
Elle désigne sa cuisse, inquiète en se méprenant sur son expression.
- Bien sûr qu'si tiens !
- Ah.
Il mouille le linge et l'approche de la cuisse.
- Tu.. tu l'fais toi ?
Il tend le linge qu’elle prend doucement et nettoie la plaie en serrant les dents. Rapidement, il avance sa main sur celle d'Arianne comme pour guider son geste. Elle se raidit, mais sans repousser la main.
- Lààà... coooomme ça.
- Ouais bon, j'sais l'faire.
Elle recommence à se mordiller la lèvre. Il ne dit rien et guide presque entièrement le geste.
- C'est bien comme ça. Ca suffira, fais pô saigner.
Elle soupire.
- Mouais... bon ! Elle retire sa main. Il reprend le linge et le jette dans le baquet.
- Bon, ferme les yeux, et reste détendue hein.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeMar 27 Nov 2007 - 13:26

Elle lance un regard froncé au paladin mais obéit. Il pose délicatement sa main sur la cuisse blessée dans un geste qui se veut professionnel, puis l'autre, de part et d'autre de la vilaine estafilade. Elle entrouvre les yeux en se mordillant la lèvre pour observer les mains du paladin avec envie tandis qu’il incante le même psaume guérisseur. Il savoure un moment la douceur et la tiédeur de la peau douce, ne relevant les mains qu'à peine... pour finir en doux effleurement jusqu'au genou puis se redresse dans le mouvement.
- Ca va mieux ? demande-t-il, doux. Elle rouvre les yeux doucement, pour revenir à la réalité, le regarde avec reconnaissance et envie.
- M'ci... souffle-t-elle.
- Arianne... Tu sais...
- J'va... j'va p'voir y'aller....
- C'est... c'est vrai ? demande-t-il avec espoir.
- Bin ouais... faut qu'j'rentre. Finit-elle, déçue. Elle se lève et va ramasser ses chausses.
- Attends...
Il retient Arianne par les hanches au moment où elle se retourne.
- Arianne... Je crois que... Tu sais... Pour c’qu'on s'est dit....
Elle comprend tout à coup, et se ferme. Elle demande d’une voix brusque, en tachant de cacher sa déception.
- T'veux p'us ?
- S.. si. Justement, lâche-t-il, étranglé.
Il enlace Arianne et croise les bras sur son ventre en la serrant contre lui.
- J'crois bien que... qu'j'ai bien envie.
Sur ces mots elle fond tout d'un coup dans ses bras, libérant toute la pression accumulée dans la journée et au cours de la soirée.
- Mince...
Il retient la jeune femme et la fait doucement pivoter dans ses bras.
- T-t'm'as fichu la trouille... souffle-t-elle.
- T'es... t'as pô froid ?
Il frotte doucement le dos d'Arianne, barré juste de sa bande de poitrine. Elle frissonne.
- N-nan... j'po froid... c'po ca...
Il se redresse, un peu inquiet.
- T'es sûre hein ?
Elle fixe les lèvres d'Endherion en mordillant les siennes.
- J'suis sure ouais... souffle-t-elle.
Il pose une main dans les reins d'Arianne, chaude et un peu rugueuse, mais tendrement possessive, et l'autre dans ses cheveux blonds.
- T'es belle comme les blés mon Arianne, constate-t-il, ému. Elle se mordille les lèvres, toujours, se refrénant complètement, soupire, ferme les yeux à demi, soupire de nouveau.
- Merde… souffle-t-elle. Puis elle se reprend, mal assurée. Faut... faut qu'j’y aille.
Il respire plus fort, ému, et pose son front sur celui d'Arianne.
- Chuuuut...
Ses barrières cèdent dans la promiscuité. Elle profite de ce geste pour aller chercher ses lèvres des siennes. Le baiser est doux, tendre effleurement. Il vient mordiller sa lèvre inférieure.
- Arianne... chuchote-t-il. Elle l’arrête en reprenant ses lèvres, comme assoiffée. Elle passe les bras autour de son cou et glisse les doigts dans ses cheveux.
- J'veux t'marier Arianne… vite, ajoute-t-il, troublé, dans un souffle, puis il embrasse la guerrière frénétiquement, l'envahissant d'un jeu turbulent, joyeux et passionné comme une cour de récré où filles et garçons se mêlent en un rythme endiablé. Elle répond tout aussi frénétiquement, les mains pour accentuer le jeu, le corps qui s'arque comme appelant les caresses. Il glisse ses mains dans les cheveux puis sur les flancs et les hanches de la jeune humaine... luttant contre un désir passion terriblement envahissant... puis pose ses mains autour de sa taille.
- S-stop... Tu... tu m'en voudrais. Ajoute-t-il, comme pour les convaincre tous les deux.
Elle s’écarte à peine, légèrement tremblante.
- M-merde…
Elle mordille ses lèvres, les yeux brillants de désir, mais les sourcils froncés.
- O-Ouais… Faut p'us qu'tu m'touches, constate-t-elle, implorante. J'veux po... j'veux po fair' ça 'ma gosse. Ajoute-t-elle, presque plus pour s'en convaincre elle-même.
Tremblant sous l'effort il s’écarte et va chercher la chemise séchée. En serrant les dents, elle détourne les yeux, et cherche ses vêtements.
- Tiens... P-prends ça. Dit-il en tendant la chemise. Ca va aller ?
Elle s’habille.
- Ouais. Dit-elle en regardant ailleurs. Il l’aide à refermer sa chemise d'un geste doux, elle se mordille la lèvre, de nouveau. Il retient ses mains qui tremblent un peu.
- Tire toi d'là, j'po b'soin d'ton aide. Mais son ton doux dément ses paroles. Il se recule un peu, maladroit, gêné.
- Fais gaffe à tes miches hein.
Il enfourne la cuirasse dans le sac.
- J'vais... j'vais t'payer pour les soins.
- Ca va pô non ! Tire toi. Ajoute-t-il, tendre. Mais elle insiste.
- On est po 'core mariés j'te signale.
- Ouais... bah just'ment... Ca va v'nir alors on s'entraîne. Il tente un sourire pour la convaincre. Mais elle s'approche de son sac et en sort une bourse, de laquelle elle extirpe une pièce d'or.
- Nan, j'te paye.
Elle tend la pièce.
- Prends la, j'suis une fille honnête moi.
Elle lâche finalement la pièce sur la table.
- Arrête, tu m'vexes.
- J'm'en fiche de t'vexer.
- R'prends la… Steplé.
Il prend la pièce et la glisse dans le sac avec la cuirasse et le lui tend. Elle le prend, indécise.
- C'po... c'po bien.
- Tu r'viens vite hein ? Tu connais l'chemin maint'nant.
- Bah... toi t'reviens.
- S'tu veux. Il la regarde, ému, se mordiller les lèvres, visiblement sans aucune envie de partir.
- Mince... lâche-t-elle dans un souffle, pour elle-même. Il n'attend pas son reste et saisit le visage d'Arianne entre ses mains sur le seuil de la porte pour l'embrasser de nouveau avec fougue. Elle n'attendait que ça et rend le baiser brûlant.
- L-lach'moi... implore-t-elle entre deux souffles. Il libère le visage d'Arianne en une lente caresse.
- Fais… fais bien gaffe à toi...
- Ouais, et toi itou... r'viens po abimé ou t'auras affaire à moi !
Il sourit, amusé.
- J'f'rai gaffe ma belle. File… sinon tu pars plus d'la nuit.
Il fait le fier malgré sa voix qui tremble un peu. Elle lui lance un regard tout en se retournant, un petit sourire qui se dessine, du désir plein les yeux. Il lui fait signe, envoyant un baiser du bout des doigts, tandis qu’elle s’éloigne. Elle marche droit devant elle, le plus vite possible, forçant ses pieds à ne pas se retourner à chaque pas.
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