Tisseurs de Paix
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Tisseurs de Paix

Guilde pacifiste sur le serveur Kirin-Tor - Jour après jour les Tisseurs oeuvrent à la paix d'Azeroth
 
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AuteurMessage
Velassia
Ami des Tisseurs



Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 12/02/2007

Feuille de personnage
Race: Kal’doreï
Classe: Chasseur
Niveau:
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MessageSujet: Départs...   Départs... Icon_minitimeVen 21 Déc 2007 - 3:28

« Même si ce ne fut qu’à ma façon, je vous aimai comme jamais vous ne fûtes aimée. »
Aldrian apposa sa signature en bas de la lettre, s’arrêtant à plusieurs reprises durant la rédaction, pris d’une terrible quinte de toux qui l’empêchait de faire quoi que ce fût d’autre que de lutter pour ne pas être submergé. Finalement, il parvint à cacheter le pli, le posa avec délicatesse sur l’ensemble des courriers, peu ou prou identiques, qu’il destinait à chaque femme qu’il avait croisé. Sa quête, celle qui devait le mener à Celle pour laquelle il devait mourir, touchait à sa fin. Pas celle qu’il avait initialement prévue, mais une fin tout de même. Et c’est bien ce qui compte, qu’une histoire touche à sa fin, non ?
Armisaëll, Elyn, Arnaïs, Vaya, She’ley, pour ne citer qu’elles. Et il y en avait bien d’autres, tant d’autres dont le nom ornait une des enveloppes maintenant scellées avec précision. Il allait être l’heure, celle qu’il avait donnée au messager pour venir chercher l’ensemble des missives, et partir en quête de chaque jeune femme qui devait en recevoir une. Mais aussi l’heure pour Aldrian de partir affronter le destin qu’il s’était fixé. Il était malade, une toux incurable qui le possédait avec une intensité impossible. Et qui allait l’emporter, il en avait la certitude. Ce ne fut pas faute d’avoir rencontré tout spécialiste qui se respectait, mais aucun ne semblait avoir une solution pour lui. Mais, s’il ne mourait pas en sauvant celle qu’il aimait, il lui restait cependant assez de forces pour décider de mourir l’arme à la main ! Et puis… ce qu’il avait prévu de faire était le meilleur moyen d’accomplir, même de loin, sa destinée.
Se tournant vers la cuisine de sa demeure, il regarda, d’un œil encore acéré, les composantes posées sur la table. Des plantes diverses, quelques réactifs mystérieux, et, surtout, un ingrédient dont le maniement n’avait plus de secret pour lui : du iocane en poudre. Il se leva, avec peine, pour aller finir le mélange.
Après cela, il aurait deux jours. Deux jours où il serait en pleine possession de ses moyens, où la maladie ne lui ferait plus rien. Puis, après ces deux jours, ce serait la fin, soudaine et inattendue.
Alors, elle était là, cette horde démoniaque ? Aldrian, juché sur un promontoire rocheux, regardait une troupe de démons. Il était arrivé en Outreterre il n’y avait que quelques heures à peine, mais il savait que ce serait bientôt le grand moment. Dégainant sa rapière et sa main gauche, un petit sourire, naturellement charmeur, au coin des lèvres, il se laissa glisser le long de la pente, avant, dans un geste vif et précis, d’égorger deux créatures, et d’en abattre une demi-douzaine d’autres avant qu’elles n’aient le temps de réagir. Virevoltant, insaisissable, il semblait danser au sein de ses adversaires, qui, les uns après les autres, s’effondraient, ayant à peine le temps de distinguer d’où venait leur mort. Bientôt, les cadavres s’amoncelèrent, alors que le plus grand bretteur qu’Azeroth eut porté – ou du moins cela pouvait bien l’être en ce moment – arrêtait son mouvement, de dos, les derniers corps s’effondrant au sol, alors qu’il baissait ses lames, le petit sourire de nouveau sur ses lèvres, alors qu’il regardait, avec gourmandise, le capitaine de cette escouade.
« N’y a-t-il personne d’assez fort pour s’opposer à moi en ces lieux, dites-moi, vile créature démoniaque ? »
Alors que le démon poussait un hurlement de rage sinistre, Aldrian se plaça en position pour recevoir la charge, tandis que, alertés par les bruits du combat, des renforts affluaient de toutes parts. Des centaines de créatures armées jusqu’aux dents.
« Eh bien, enfin de quoi s’amuser un peu ! »
Deux heures plus tard.
Aldrian, le souffle raccourci, était planqué dans une maison en ruine, le tir des arbalétriers ennemis résonnant sur les murs en pierre. Dehors, des dizaines de cadavres. Des centaines de démons. Aldrian refit le bandage qui calmait le saignement de sa cuisse, jeta un rapide coup d’œil sur les mille et une estafilades neuves qui ornaient son corps. Il allait être temps d’en finir. Tranquillement, il se leva, jeta un œil par l’embrasure de la porte, esquiva un carreau qui fusa le long du chambranle, et, dans un geste d’une vivacité surprenante, bondit hors de la maison…

Aelià se retrouvait à la tête de la Guilde des Spadassins, maintenant qu’Aldrian était parti. Elle savait que c’était ainsi qu’il désirait partir… mais malgré tout, la laisser ainsi, elle lui en voulait, autant qu’elle s’en voulait, de n’être pas parvenue à le sauver. Son plus fidèle ami, avec qui elle avait vécu de tels moments, durant leur jeunesse commune en Theramore. La jeune femme s’étira dans son grand lit, pesta contre le climat de Stormwind, qui n’était pas aussi agréable pour les musculatures que la douce chaleur de la presqu’île. Aujourd’hui encore, elle aurait beaucoup à faire. Veiller à ce que les cours se déroulent bien, faire un point avec les professeurs, Arnaïs en tête, qui semblait s’être attirée quelques ennuis auprès d’un nobliau de province qui se voyait meilleur qu’il n’était. Aelià soutenait entièrement ses professeurs, qu’elle triait sur le volet, pour être certaine de leurs décisions, comme elle pouvait l’être des siennes propres. Elle devait également faire un point avec Lynael, la jeune femme à la tête des Inflexibles, les combattants d’élite destinés à réguler au maximum les écarts possibles concernant les membres de la guilde, ainsi que les duels illégaux.
Se penchant au-dessus de la silhouette encore endormie qui partageait sa couche, elle saisit sa chemise, l’enfila, et alla se préparer. Avant tout… elle fronça les sourcils, pinça les lèvres, avant de glisser sa chemise dans un pantalon, de ceindre sa ceinture comportant ses deux rapières, l’une comme l’autre du côté droit de sa personne. Elle noua les rapières le long de sa cuisse ; cela gênait une course si elle s’avérait nécessaire, mais était également indispensable pour ce qu’elle allait entreprendre aujourd’hui. Elle se dirigea vers l’armoire contenant l’ensemble de sa garde-robe, regarda d’un œil attentif ses robes, avant de porter son choix vers une magnifique composition d’un noir ténébreux surprenant, tout en dentelles et en volants. Une robe massive, idéale à porter s’il fallait dissimuler des armes. Elle ceignit la robe, avant de partir finir de se préparer. D’un geste expert, elle noua un chignon, plantant une demi-douzaine de stylets dans sa chevelure… une défense qui pouvait s’avérer fort utile, en certaines situations… qui s’était déjà avérée fort utile, en de nombreuses situations. Elle se maquilla avec soin, prit une longue inspiration. Ce matin encore, elle devrait continuer de se rapprocher de la Mortelle Onction…

La jeune mage grimaça. Il était six heures du matin, et elle tenait absolument à finir l’énorme grimoire sur les paradoxes temporels qu’elle avait entamé une demi-heure auparavant, avant d’aller dormir. Elle commençait à de mieux appréhender la complexité de tout ceci, et il ne s’agissait plus que de trouver quelques « trucs » - du moins était-ce ainsi qu’elle appelait des réalisations d’une complexité peu commune – avant de pouvoir tenter quelques sorts spectaculaires. Elle avait depuis peu moins de temps pour ses différentes amantes, bien qu’elle voie comme nécessaire certains moments de pause, afin de laisser se reposer son esprit pour se replonger ardemment dans les recherches les plus ardues. Elle était parvenue à trouver un équilibre certain dans son quotidien, auprès de sa compagne, et avec ses recherches. Elle pestait un peu devant le vol de certaines de ses notes, qui avait eu lieu il y avait de cela quelques semaines. Non pas sur le fait qu’elle ait un travail colossal à accomplir pour reconstituer ce qu’elles constituaient, elle se rappelait de la majorité de leur contenu. Mais c’était plus sur le principe. Sans compter que cela concernait le sort le plus puissant, mais aussi le plus dangereux, qu’elle avait jamais créé. Et créé par « accident », pour se sauver elle-même d’une mort certaine. Se cloner est un acte possédant une portée bien plus importante qu’on ne le pense, et quiconque avait mis la main sur ces notes devait pouvoir, s’il avait un minimum de pouvoir et d’appréhension du monde magique, envisager reproduire ces effets. Y parvenir, c’était une autre question… mais malgré tout, cela pouvait provoquer certains troubles et remous malvenus. Enfin, il serait bien temps d’agir si quelque chose se passait…

Heart, Spade, Club et Diamond frissonnèrent, avant de mourir, à nouveau.

Cordélià laissa échapper un petit sourire. Ce qu’elle cherchait se rapprochait d’elle, à chaque instant qui passait. Elle allait bien réussir à mettre la main sur l’homme qu’elle recherchait ardemment, mais qui semblait lui échapper mystérieusement. Cependant, ce sort qui l’éloignait d’elle devait la cibler elle et elle seule, et Sollyne devrait bien réussir, d’une façon ou d’une autre, à un moment ou un autre, à mettre la main sur des renseignements le concernant. Après tout, elle était cruelle, redoutable et avec tellement peu de conscience qu’elle ne pouvait qu’avancer avec rapidité. Lui restait à mettre la main sur le médaillon de Sylëa, qui était sans nul doute une des clefs de sa quête. Apparemment, le médaillon devait être en la possession d’une personne parmi Eryka, son compagnon Laenarion, et le paladin Macboram. Rien ne pressait, mais il conviendrait d’agir sous peu, malgré tout. Et elle avait encore plus d’un tour dans son sac à vils malices. Elle n’était pas mécontente de s’être approchée de la Mortelle Onction, cela l’amusait beaucoup d’obtenir ainsi à la fois une distraction, mais aussi peut-être une source de force de frappe non négligeable, si cela s’avérait nécessaire… enfin, elle avait le temps. Elle était simplement sûre d’une chose : elle ne pouvait pas échouer, elle ne pouvait se le permettre, et était prête à tout donner pour sa réussite.

Guildenstern était assis, aussi pensif qu’il pouvait l’être. Ses pensées vagabondaient dans des directions qui surprendraient sans doute ceux qui avaient conversé avec lui, mais elle vagabondaient bel et bien par là.

Persone était en ville ce soir. Il se baladait, son regard pétillant de malice se posant sur tout ce qui l’entourait. Ce soir, il ne faisait aucun doute qu’il conviendrait de faire une petite apparition, faire avancer quelques petites choses. Cela changerait-il quelque chose ? Rien n’était moins sûr… il n’en restait pas moins qu’il devait agir.

Velassia fit sa petite grimace si classique, celle qui lui tordait étrangement le bas du visage, la rendant presque méconnaissable, avant de laisser échapper un long soupir. Il était temps de reprendre la route. Elle plia avec soin le tabard que lui avait remis Arkaos, en espérant qu’elle accepte de le porter un jour, avant de le ranger avec attention au fond d’une des sacoches sur les flancs de Shan’re. L’ensemble de ses compagnons de voyage était autour d’elle. Madame Tigre, Shan’re, Shari’fal, même cette étrange créature spectrale qu’elle avait rencontrée en Outreterre, mais aussi Ash’therod et l’ensemble des rencontres animalières qu’elle avait faites.
Elle allait peut-être même rentrer chez elle, laisser la Velassia d’Azeroth entreprendre la suite du voyage. Elle savait faire appel à elle si cela s’avérait nécessaire. En tous les cas, une chose était certaine, ce voyage serait long, et en grande partie solitaire. Velassia avait besoin de se ressourcer, loin des haines qu’elle croisait quotidiennement et qui la frappaient de plein fouet. Elle avait traversé tant de choses, rencontré tant de gens, aidé autant qu’elle le pouvait. Non que cela ait changé tant que cela si l’on considère des généralités, mais malgré tout, elle savait qu’elle avait apporté autant qu’elle l’avait pu quand elle l’avait pu. Elle repensa à tout ce qu’elle avait vécu, rencontré et traversé ces trois dernières années. Callirhoé, Metellia, Khira, Elyn, quatre amies avec qui elle avait gardé un contact tendre malgré le temps qui passait. Elle se rappela la naissance de Gwaën, qu’elle dut elle-même faire naître, alors que sa mère était condamnée et que l’enfant semblait l’être jusqu’à ce qu’elle se décide à opérer, comme elle avait déjà pu le faire sur des animaux, saisissant d’un geste sûr son couteau de dépeceur. Radjah, qu’elle avait essayé de comprendre, qu’elle pensait avoir, du moins partiellement, compris. Aldrian, bretteur égaré dans ce monde qui n’était déjà plus fait pour lui. Les gens avec qui elle avait lutté dans le Cœur du Magma et le repaire de l’Aile Noire. Jaylini et les Tisseurs de Paix. La terrible histoire de Sbire. Sa rencontre avec Nausicaä, Zénia et Sybil, mais aussi Duvnarel et Prikat, la terrible destinée de l’Epée d’Ishara. La petite elfe Armisaëll, timide et craintive du monde qui l’entourait. Puis sa rencontre, petit à petit, avec les gens de Mortelle Onction, dont elle comprenait la douleur autant qu’elle ne pouvait cautionner les actes les plus barbares. Tant de souvenirs, et tant d’autres encore, qui papillonnaient dans sa mémoire, allant et venant au rythme des échos qu’ils évoquaient en elle.
Il était cependant temps de reprendre sa route. Elle ne laissait derrière elle rien qui ne puisse se passer d’elle. Et elle avait encore tant à faire, tant à vivre, à tant à découvrir. Et puis, elle restait à une portée d’aile de Monsieur Faucon. Une dernière pensée flotta jusqu’à elle, un dernier souvenir, celui qui l’avait en partie amenée jusqu’ici…

Dans les ténèbres de la nuit, alors même qu’aucun signe avant-coureur n’eût pu laisser à penser que cela se passerait, Faizon ouvrit les yeux.
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