Tisseurs de Paix
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Guilde pacifiste sur le serveur Kirin-Tor - Jour après jour les Tisseurs oeuvrent à la paix d'Azeroth
 
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 Le temps d'un battement de cils...

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Le Conteur




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MessageSujet: Le temps d'un battement de cils...   Le temps d'un battement de cils... Icon_minitimeVen 2 Fév 2007 - 16:46

Basculé dans son large fauteuil, en équilibre sur les jambes arrière et les pieds sur le bord de la cheminée, l'individu s'exprimait de sa voix de conteur en regardant le feu.

Deux ou trois badauds, des aventuriers ou des marchands itinérants, forts en gueule plus qu'en mots, lui avaient réclamé une histoire après avoir échangé entre eux divers grivoiseries suggérées par la bière d'Helbrek sans doute un peu forte.

Il avait eu un petit sourire en coin et avait veillé qu'aucun enfant ne soit à portée de voix avant d'entamer son récit.


"... évoluait devant lui. Elle était douceur et vivacité, aérienne et fluide, subtile et légère.

Elle n'était pas d'une grande pudeur naturelle, mais savait également très bien qu'il allait revenir, si bien que sa quasi-nudité ne pouvait être un hasard. La chemise longue un peu lâche ne faisait que mieux mettre en valeur ses formes harmonieuses, manquant de dévoiler, quand elle se baissait, l'arrondi de ses fesses qu'il devinait souples et fermes, Elle soulignait encore, tout en subtilité, le galbe de ses cuisses satinées et la longueur de ses jambes interminables. Elle ne pouvait l'ignorer... elle ne l'ignorait pas. Il n'y avait pas de défaut dans sa mise, il n'y avait que d'inavouables incitations.

Leurs regards se croisèrent et s'illuminèrent de reflets irréels le temps d'une seconde.

Il se passe bien des choses parfois dans un regard échangé. Voulez-vous l'entendre conter ?"
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Le Conteur




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MessageSujet: Re: Le temps d'un battement de cils...   Le temps d'un battement de cils... Icon_minitimeVen 2 Fév 2007 - 16:48

Il va de soi qu'ils n'étaient pas du genre à refuser une histoire qui s'annonçait affriolante, et Helbrek s'en réjouissait déjà en remplissant d'avance quelques chopines qui trouvèrent rapidement preneur. Le ménestrel continua :


"Pourquoi maintenant ? Ils ne le sauraient sans doute jamais. Mais ça faisait des semaines qu'ils se tournaient autour, qu'ils jouaient de leurs sens et de leurs émotions, de leur complicité tacite. Ce matin était sans doute la fois de trop. Alors qu'elle était à demi-accroupie sur le panier, les mains du mâle s'engouffrèrent sous le tissu léger pour se poser sur ses hanches nues. Elle ne portait rien d'autre : Il s'en doutait."

"Elle se figea un instant avant d'achever de se redresser lentement, sans se retourner. Du bout du pied elle repoussa le panier et aggrippa le rebord du long plan de travail encombré. Les mains masculines, encouragées par la passivité de la belle, remontèrent sur son ventre et ses flancs en une longue et chaude caresse qui s'évasa pour mieux s'emparer de ses rondeurs. Elle le sentait dans son dos, bientôt plaqué contre ses reins exposés. Elle ne bougeait plus, se contentant de savourer ce trouble qui, paradoxalement, la surprenait presque. Elle savait pourtant pertinemment qu'elle n'avait rien fait pour éviter ce moment, bien au contraire."

"Il la pressait contre lui, mordillait une oreille, palpait et agaçait cette poitrine qui se tendait sous les caresses. Elle bascula la tête en arrière pour mieux exposer son cou, sensuelle, puis pour chercher ses lèvres tandis que de ses mains elle venait frôler le haut des cuisses de son invité. Elle voulait s'assurer que l'émoi de ce mâle était bien celui qu'elle assumait à peine d'espérer."

"L'espérait-elle ? Oui et non. Depuis qu'ils se connaissaient ils s'étaient complu dans ce désir inavoué autant qu'inavouable. Il lui murmura : « Déshabille-toi» "



Avec un sourire amusé le conteur marqua une pause. A n'en pas douter, il avait toute leur attention, mais il laissa retomber le silence, attendant leurs récriminations.
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MessageSujet: Re: Le temps d'un battement de cils...   Le temps d'un battement de cils... Icon_minitimeVen 2 Fév 2007 - 16:49

Non sans malice il fit un peu durer le silence, pour le plus grand plaisir d'Helbrek à qui plus grand monde n'avait la tête à refuser une chopine pleine. Il faisait mine d'être plongé dans des souvenirs intenses, un sourire aux lèvres, oubliant de les partager quand au contraire il aurait fallu qu'il parle, nom d'Elune ! Les récriminations ne se firent guère attendre.


- "Sur le moment l'idée de se rebeller contre ce qui demeurait un ordre, même attendu, même qu'il la fasse frémir, traversa son esprit. Elle n'avait rien d'une Elfe facile, rien d'une aguicheuse. On disait d'elle qu'elle savait ce qu'elle voulait. Le savait-elle vraiment ? En cet instant elle ne voulait plus penser, elle voulait couper les ponts avec toute raison afin de mieux libérer ses émotions trop contenues, profiter sans retenue de cette odeur, de cette chaleur, et se laisser aller à la langueur des caresses qui faisaient monter dans son ventre un feu aussi doux qu'impérieux. Elle sourit en pensant au parfum qu'elle avait laissé sécher entre ses seins de nacre bleutée, ravie d'avance d'imaginer que dans l'esprit de son partenaire, cette odeur serait définitivement liée à cet instant."

"La tête toujours basculée, elle sourit et libéra un à un les boutons de sa chemise longue, lentement, ses rondeurs toujours prises dans les mains chaudes, conques protectrices dont la seule présence la rassurait, la sécurisait, et la rendait plus femme. Bientôt les pans furent libérés, dénudant une épaule satinée, et elle s'offrit un peu plus, plaquant son dos contre le corps de celui dont elle aurait presque préféré tout ignorer. Une main caressa la joue piquante, orientant plus explicitement leurs visages l'un vers l'autre. Elle ne chercha même pas à croiser son regard. Elle ne voulait pas le reconnaître, juste profiter de sa présence, sa présence à lui et nul autre."

"Ils avaient peine, en un sens, à croire à ce qu'ils s'offraient, à ce consentement implicite, cette acceptation brutale d'un bonheur qu'ils devinaient sans lendemain mais pas moins entier et sincère. A cette difficulté ils opposaient, dans un sublime élan commun, un épicurisme forcené qui les rendait oublieux de tout, projetés dans un autre repère d'espace et de temps. Une main du mâle, lentement, se détacha, pour entamer une série d'arabesques voluptueuses qui arrachaient à sa belle des frissons de délice et des soupirs contenus. Elle cherchait à l'embrasser, lui à l'embraser ; il résista un instant à la pression de la main sur sa joue, ne pouvant s'empêcher de sourire quand un petit bout de langue coquin s'égara sur ses joues et au coin de ses lèvres en une muette invitation. Enfin il céda à l'appel des lèvres offertes et des ongles pressants à l'instant où ses doigts, après une longue glissade, abandonnaient le velouté d'un ventre affamé pour s'aventurer plus loin en terre inconnue, étouffant dans un baiser un nouveau gémissement lascif."


D'un geste le ménestrel saisit son verre de porto en cristal de Dalaran. Avec une lenteur calculée il fit tourner le liquide ambré, plusieurs fois, le humant presque machinalement comme si l'odeur du précieux liquide le ramenait à d'autres souvenirs encore...
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MessageSujet: Re: Le temps d'un battement de cils...   Le temps d'un battement de cils... Icon_minitimeVen 2 Fév 2007 - 16:50

L'auditoire était captivé, guettant chacun de gestes du conteur qui s'éternisaient de façon insupportable. Il s'en amusait, se demandant combien de temps ils allaient tenir. Dès que vinrent les premières protestations, il reprit donc :


"Ils en voulaient plus, mais pas trop vite. Il aurait bien le temps de découvrir ses mystères dont elle n'escomptait pas le laisser bien longtemps ignorant. La faim lui dévorait les entrailles, la brûlait, et ce baiser était une perte, une pente fatale sur laquelle ils se laissaient glisser et s'entrainaient mutuellement avec une sensualité féline. Dans ses bras elle pivota pour lui faire face, quittant définitivement son vêtement devenu gênant. Suspendue au cou de son amant, entièrement nue, elle s'abandonna un peu plus dans un baiser qui tournait au duel, tendre violence et sourde langueur, alternant les moments de lutte, les sièges impatients, les sorties héroïques et les invasions enivrantes, successivement lent, voire langoureux, puis soudain torride et passionné, toujours plus envoûtant. Elle s'agaçait de se sentir faible, fébrile et presque tremblante d'un désir qui devenait incendie sous les caresses affolantes de ce mâle ; il embrasait sa peau, effleurait son dos, ses hanches, ses reins... Elle ne put retenir un soupir ravi quand il s'empara de ses fesses pour la plaquer un peu plus contre lui et lui faire éprouver la puissance de son désir, désir qu'elle nourrissait en épousant son corps au plus près, lovée comme un serpent contre une pierre chaude. Elle avait pourtant la chair de poule."

"Elle se dégagea de l'étreinte d'un mouvement d'épaules exquis, retrouvant un peu ses esprits pour lui adresser un regard mutin, délicieusement charmeur. Il était abasourdi de cette sensualité exacerbée dont il devinait qu'elle avait choisi de ne plus rien retenir... et dans laquelle ils s'enfonçaient allègrement. Il sourit de ce regard qu'il soutint, presque amusé, et sourit encore avec dans le regard une lueur fiévreuse lorsqu'elle le débarrassa de sa propre chemise avec des gestes précis et déterminés. Le vêtement, bientôt, ne fut plus qu'un souvenir et il lui tardait de l'enlacer de nouveau. Mais il dut y renoncer quand elle échappa encore, fluide, à son étreinte, pour s'agenouiller sans quitter son regard, avec une expression de gourmandise qui lui fit manquer un battement de coeur."

"Elle était air. D'une série de mouvements habiles, elle eut tôt fait de rétablir l'égalité de leur condition vestimentaire et de venir offrir à son amant révélé la moiteur, la chaleur et le velouté de ses baisers les plus intenses, le faisait sien entre ses doigts et ses lèvres pour mieux l'affoler. Le regard échangé ne dura pas. Elle ferma les yeux comme il ferma les siens, profitant l'un et l'autre de cette caresse qu'elle lui prodiguait comme un trésor voluptueux, qu'il recevait comme un don précieux. Elle ne s'attarda pas toutefois, craignant de faire tourner court ce moment qui les ravissait tous les deux. Elle avait... simplement eu envie, comme une façon de se l'approprier un peu plus, d'enfoncer le clou, sans mauvais jeu de mots, de cet instant volé. Elle se releva, sublime, quand, d'une caresse dans ses cheveux, il la rappela dans ses bras. Elle remplaça la chaleur de sa bouche par celle d'une paume qu'elle referma délicatement et ils s'embrassèrent encore. Elle se sentait vibrante, excitée par la caresse offerte peut-être autant qu'elle avait pu l'émouvoir."



Nouvelle pause... qui faillit le voir éclater de rire quand il rencontra le regard exhorbité de deux marchands subjugués. Ils replongèrent illico le nez dans leur chope, l'un rouge comme une pivoine et l'autre goguenard et pétillant. Deux autres, la femme et un client inconnu, échangèrent un clin d'oeil complice, promesse ou souvenir commun ? Tous attendaient la suite avec des expressions variées d'impatience.
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MessageSujet: Re: Le temps d'un battement de cils...   Le temps d'un battement de cils... Icon_minitimeLun 5 Fév 2007 - 11:32

Il enchaîna :

"Il était terre, chaude et sensuelle, forte et passionnée. Il la saisit comme on porte un enfant tandis qu'elle s'accrochait de nouveau à son cou. Ils se regardèrent longuement, front contre front. Elle prit la tête de son amant entre ses mains ouvertes, éprouvant tendrement la texture de ses cheveux. C'était un instant hors du temps et ils le savaient bien. Elle sentait battre aux portes de son sanctuaire l'émoi qu'elle suscitait dans son corps de mâle, qu'elle entretenait et encourageait tout à la fois, résistant contre les papillons qui l'envahissaient. Du bout des doigts elle caressa la joue piquante en mouvements très doux, savourant cette sensation qui montait dans son ventre et embrassait la chevelure d'émeraude qui lui chatouillait le buste. Il la regardait comme on observe les étoiles, ou les nuages. Il la regardait comme on admire une comète qu'on ne reverra pas. Et ce regard la bouleversait malgré elle. Il n'avait pas le visage le plus harmonieux qu'elle connaisse, mais elle éprouvait pour lui une tendresse toute particulière. Elle ne le trouvait pas subitement beau, elle le trouvait à son goût. Elle se sentait désirable dans ses yeux et pour l'heure rien d'autre ne comptait, rien d'autre que lui et la faim qu'il suscitait, la soif qu'il révélait, le désir presque animal qu'il lui inspirait."

"D'un mouvement de reins gracieux elle glissa au bas du comptoir sur lequel il l'avait un instant juchée et s'écarta de quelques pas pour reconstituer vite fait le nid qu'elle n'avait pas eu à coeur de défaire complètement en l'attendant. Etait-elle une de ces femelles sans conscience qui couchent pour coucher ? Non, ça n'avait rien à voir. Et il n'était pas comme ça non plus, elle le savait. Ils se connaissaient bien finalement, bien mieux qu'ils le pensaient en tous cas. Elle n'était pas trop sûre de l'étendue de l'influence qu'elle pouvait avoir sur lui, mais elle l'estimait grande, suffisamment en tous cas pour que pour l'heure, il soit à elle. Elle ne voulait penser à rien d'autre, à rien d'autre qu'à son mâle dont elle voulait obtenir le soulagement auquel elle aspirait de tout son être alors qu'il ne cessait de la couver du regard, ce regard qui la rendait fébrile."
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MessageSujet: Re: Le temps d'un battement de cils...   Le temps d'un battement de cils... Icon_minitimeMar 6 Fév 2007 - 11:50

"Elle était air, active et virvoletante. Il la regarda faire : Fourmi industrieuse et fort à son affaire, elle amassa quantité de chutes de tissus, sélectionnant avec soin les étoffes les plus douces pour compléter ce nid qu'elle leur destinait. Les balles de tisse-mage duveteux et les étoffes satinées furent bien vite accumulées et couvertes de soieries, de satins et autres pièces de coton doux toutes plus agréables les unes que les autres. Elle s'assit au centre de son domaine avant de s'y allonger, adorablement lascive."

"Elle osa. Elle osa s'offrir devant lui, impudique et merveilleuse. Elle se retourna face à la couche sur laquelle elle écrasa son buste, et ne prit pas de détour en froissant l'étoffe légère pour lui ouvrir ses reins cambrés. Elle le voulait à elle et en elle ; Le regard masculin sur sa peau nue tout le temps de ces préparatifs, pourtant courts, avait achevé de l'embraser. Rarement elle s'était ainsi donné à un mâle, et jamais de cette façon, avec cette envie dévorante de partager quelque chose de fort. Mais pour lui c'était différent, sans qu'elle sache pourquoi. Elle avait envie de lui. Elle éprouvait une fièvre, un désir incendiaire de tout son être, de ce qu'il pouvait lui offrir et qui lui avait tant manqué ces derniers mois. Il révélait une soif qu'elle aurait voulu enfouir, une faim qui lui dévorait les entrailles et qu'elle aurait préféré ignorer. Elle le regarda, ainsi offerte, et son regard était une invitation au partage, au voyage, à l'amour le plus intense. Elle ne voulait pas croire qu'il puisse lui refuser ce soulagement."

"Il l'admira dans sa nudité sublime. Elle lui ouvrait sans retenue le chemin de ses mystères et il la sentait frémir de la possibilité d'un refus. Il n'eut pas le coeur à la laisser ainsi une seconde de plus que nécessaire, trop peur de voir mourir cet élan commun, ce mouvement précieux qui précipite les âmes et les corps dans une tendre collision. Avec des trésors de sensualité il se glissa à ses côtés, fluide et caressant, pour venir l'embrasser, et la fit doucement rouler sur le dos. Elle étouffa une petite exclamation de surprise avant de le recevoir dans ses bras. Elle l'emprisonna dans ses jambes, brûlante, palpitante, le coeur battant et la respiration un peu courte. Il la couvrait, animal, louvoyant comme un renard, libérant une main pour courir sur son ventre et ses rondeurs avides de caresses. Elle poussait, dans leurs baisers multipliés, de petits cris, comme un animal à la fois effarouché et ravi, pressant sa bouche contre la sienne en emprisonnant ses cheveux dans ses mains grandes ouvertes."

"Puis il se déroba encore en la laissant vibrante."


Les auditeurs médusés étaient suspendus à ses lèvres. Le regard perdu dans le feu de l'âtre, le ménestrel semblait décrire un rêve ancien dont le souvenir était encore tellement actuel, comme s'il était hypnotisé. En vérité il l'était un peu, retrouvant dans la danse de ces flammes l'écho brûlant d'un autre lieu et d'un autre temps.


Dernière édition par le Mer 7 Fév 2007 - 11:28, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le temps d'un battement de cils...   Le temps d'un battement de cils... Icon_minitimeMer 7 Fév 2007 - 11:23

- "Je continue ?" demanda-t-il après de longues secondes méditatives ?
- "PouRR sûRR" répondit immédiatement Helbrek qui n'avait pourtant pas vraiment prêté l'oreille au locuteur.
- "Ah oui oui oui !" renchérit la jeune femme avec un petit air de malice en cajôlant une lapin-blanc parfaitement stoïque.

C'est avec un sourire amusé que le conteur poursuit donc son récit :


- "Il était feu. Elle ne put retenir un long frisson, puis un autre encore lui échappa quand elle le sentit glisser entre ses jambes, la couvrant d'une longue ligne de baisers qui, quittant ses lèvres, descendait inexorablement, l'irradiait de chaleur et la laissait frémissante de bonheur. Il parsema son ventre de points incandescents avant de venir, enfin, se faire flamme, s'attardant sur la peau la plus fine avant de venir réclamer son dû aux portes de son sanctuaire. Mais une fois de plus il prit son temps : sélectionnant une longue bandelette de soie, il la fit courir en lents allers et retours sur son corps, usant non seulement du tissu satiné mais aussi de ses lèvres et de ses cheveux, parfois de ses mains, pour exacerber ses sens, transformer son corps en un instrument merveilleux et jouer avec elle la partition sans cesse renouvellée de l'hymne à l'amour. Il jouait des fibres de son être comme des cordes d'un instrument divin pour mieux se faire sien et la préparer à l'ultime outrage. La bandelette s'entortilla à peine un tour autour des poignets de la belle, lien symbolique de leur raison reléguée à laquelle ils acceptaient de renoncer le temps d'un soupir, pour mieux savourer, dans l'abandon de toute défense, les marques d'amour du mâle auquel elle avait choisi de se donner."

"Il voulait la faire éclore comme une orchidée sauvage, abusant avec une patience langoureuse de ce temps qui n'existait plus. Avec une infinie tendresse il effleura doucement sa moiteur pour libérer, à force d'attentions aussi délicates qu'envoûtantes, les pétales subtils de cette fleur qui s'épanouissait sous ses attentions délicieuses. Puis il savoura amoureusement le pistil qui se dévoilait enfin, sublime autel des plaisirs auquel il faisait offrande sans pitié ni retenue sinon celle de la plus grande tendresse tant il la sentait gonflée et tendue de désir."

"Les vagues dont il sentit parcouru le ventre de la belle furent le signal de l'arrêt. Il la torturait malicieusement, la laissant pantelante aux portes d'une délivrance qu'il se gardait de lui accorder. Il l'observait, caressant, apaisant de ses mains ces montées successives qui menaçaient d'éclater en tempête dévastatrice. Il la contempla, ravi de son effet, de ce souffle court et de ce coeur palpitant quand elle se relâchait, effondrée, après un nouvel assaut de tendresse, le regard renversé qui s'éclaircissait de moins en moins vite. Elle faisait mine de lutter mollement contre ses liens, sans réel désir d'y échapper, trop heureuse de n'avoir plus à se soucier. Par contre elle céda bientôt à son envie de lui,l'aggripa et le ramena à elle entre ses bras avant de le bloquer dans ses jambes, impérieuse, amoureuse, griffante."

""Prends moi" furent les seuls mots prononcés, ou plutôt sussurrés, depuis longtemps. Avec une souplesse féline elle passa de nouveau à genoux. Elle libéra ses poignets d'un tournemain et, d'un sourire merveilleux de complicité amoureuse, lui exposa comme une offrande son intimité accueillante."


Il se tut... infligeant une nouvelle pause à son auditoire, amusé de sentir leurs souffles suspendus et le profond silence qui accompagnait sa voix de plus en plus basse, son ton de plus en plus intime.
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MessageSujet: Re: Le temps d'un battement de cils...   Le temps d'un battement de cils... Icon_minitimeJeu 8 Fév 2007 - 11:42

Il se lança enfin dans la dernière partie de son récit, à voix presque basse :


"Elle était eau, et dans cette eau il plongea. La saisissant aux hanches il s'abandonna dans ce gouffre de satin délicieux qui n'attendait plus que cette douce violence. Il l'envahit d'un seul et lent mouvement qu'il aurait voulu sans fin, prenant possession de son intimité soyeuse dans un long feulement. Le tissu froissé dans les mains de sa belle, son expression perdue et son souffle court faisaient écho à ses propres émotions. Une fois encore il parcourut l'échine cambrée de multiples entrelacs qui venaient mourir sur ses rondeurs ou son ventre frémissant."

"Les arabesques savantes se concentrèrent lentement, rituel de volupté aussi vieux que l'amour, effleurant, frôlant ou survolant amoureusement la clé de son temple accueillant. Coeurs emballés, respirations raccourcies, à peine entama-t-il quelques douces ondulations, luttant contre cette vague énorme qui menaçait de l'emporter, qu'il sentit son amante se contracter, se crisper et se presser contre lui pour mieux le faire sien. Le bassin emprisonné entre ses mains fermes fut parcouru de mouvements incontrôlables qui déclenchèrent la foudre dans son propre esprit. Le long râle de jouissance qu'elle ne put étouffer dans les étoffes duveteuses se mêla à son grondement rauque de mâle à l'agonie."

"C'était l'instant suspendu de la pluie et de l'orage, de la foudre et du tonnerre. Âmes enlacées, corps enchevêtrés, ils étaient soumis volontaires au miracle d'un plaisir violent, explosif, éblouissant, tourbillons de sensualité décuplée qui leur laissait la conscience écartelée, éclatée comme une bulle irisée, projetée en myriades d'étincelles aux confins de cet univers d'amour partagé. Ils étaient foudroyés."

"Un instant passa avant qu'une fois encore elle se retourne pour lui faire face et lui redonne immédiatement son trône au coeur de son intimité dévastée. Elle se sentait riche, riche de la vie dont il avait ensemencé son corps, riche de cet amour qui lui faisait battre le coeur, quand bien même fut-il sans lendemain. Leur baiser fut fougue et passion, ultime prolongement de cet éclatement de bonheur avant qu'ils ne s'effondrent lentement. Elle bascula avec lui sans vouloir le quitter, désireuse de le conserver un peu en elle, ancré comme son mâle qu'il était encore pour quelques instants. Elle se sentait complète, possédée et possédante, heureuse. Il se sentait complet, possédant et possédé, repu de tendresse."

"Ils se regardèrent et se caressèrent encore, se gavant d'images et d'odeurs inoubliables, de la richesse de cet instant de partage unique, puis laissèrent mourir lentement les dernières vagues de plaisir sur la grève de leur désir assouvi."

Il laissa passer un temps pour amener la conclusion.
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MessageSujet: Re: Le temps d'un battement de cils...   Le temps d'un battement de cils... Icon_minitimeJeu 8 Fév 2007 - 11:44

"Dans l'atelier de la créatrice, regards rivés, leurs yeux cillèrent simultanément. Elle rosit un peu et le teint de son visiteur s'en fit l'écho. Tant de présents, tant de futurs... Elle secoua la tête, agitant ses oreilles comme pour échapper à l'étreinte d'un rêve attardé. Il se massa la nuque pour échapper un instant à son regard et dissiper une pensée incongrue mais qui lui laissait un sourire mi-gêné, mi-enchanté."

- ""Tu m'as apporté quoi ?" sourit-elle malicieusement en resserrant un peu les pans de sa chemise longue."


Le conteur se redressa un peu, en quête d'une position plus confortable, puis, basculant un peu en arrière, il posa ses talons près du feu sur le bord de la cheminée. Dans sa main le liquide ambré tournait dans son verre et se réchauffait lentement.

L'auditoire resta un instant discret, presque silencieux, peinant à rebondir sur d'autres sujets de conversation. Mais l'effet ne dura pas et bientôt l'auberge bruissa de nouveau de son agitation ordinaire. Le temps reprit son vol, un instant suspendu... le temps d'un battement de cils.
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