[violent] Les ombres du mal - Enlèvement

Nedylene et Leneïa avaient passé une semaine merveilleuse, loin de tout, loin du reste du monde. Elles étaient heureuses, avaient pu enfin se dire tout se qu'elles ressentaient l'une pour l'autre et se retrouver. Elles savaient à présent à quel point elles tenaient l'une à l'autre, un amour qui ne se briserait pas, jamais.

Len proposa à sa douce un voyage, très long voyage avant de commencer leur combat contre son père... Et c'est lors du début de ce voyage que tout commença... Elles ne le savaient pas encore, mais Leneïa Noctae, une fière elfe de la nuit, combattive et courgageuse allait devoir affronter son destin. Cette Elfe au coeur de femme que peu de monde connaissait réellement. Le tragique destin qui attendait Leneïa n'était pas attendu et peu auraient pu imaginer les conséquences tragiques qui allaient en découler...

Len et Nedy voyageaient depuis près d'une heure, elles venaient de laisser Teianâ et Kaelyn à l'hôpital en leur souhaitant de joyeuses fêtes. Len et Nedy se réjouissaient de ce voyage, car au bout de celui-ci leur union les attendaient. Elles le savaient toutes les deux, elles s'étaient promises l'une à l'autre. Len n'aurait pas pu être plus heureuse. Nedylene demanda à Leneïa de faire une pause, elles étaient dans la forêt d'Elwynn. Len regarda sa compagne étonnée.

- Si tu es ma Len, alors...

Nedylene regarda Leneïa avec tendresse, puis descendit de sa monture. Leneïa fit de même et lui sourit tendrement.

- Nedylene ?
- Déshabille toi.

Nedy le dit sur un ton mystérieux qui ne laissait pas vraiment deviner ses intentions...

- Quoi ? Len rougit.
- Oui, dit moi lorsque se sera fait. Nedylene se retourna pour laisser sa compagne se changer.
- Bien... Nedylene... Len alla se cacher dans un buisson et retira ses vêtements.
- Bien mon amour, maintenant ferme les yeux.
- D'accord.

Len ferma les yeux, au bout de quelques secondes, elle sentit Len lui déposer du tissu dans les mains... Non ! Pas du tissu une robe... Mais Nedy avait dit a Len qu'elle la préférait sans robe, avec pantalon et chemise....

- Enfile là et surtout garde tes yeux fermés, lorsque se sera fait, viens vers moi tu t'orienteras a ma voix.

Len commença à mettre doucement la robe, elle eut un peu de mal. Elle n'en mettait pas souvent... Elle avança, pied nus les mains tendues en fermant les yeux et cherchant sa compagne.

- Ici. Nedylene souria tendrement.
- Je t'ai trouvée. Len lui rendit son sourire.
- Tu peux les ouvrir ma douce.

Len ouvrit doucement les yeux. Elle regarda sa robe, étonnée que Nedy fasse tant de mystères. Elle ouvrit de grands yeux et fut surprise. Elle était vêtue d'une robe de satin blanche et nâcrée, finement ouvragée. Il s'agissait d'une robe de mariée. Len rougit jusque aux oreilles en relevant la tête vers Nedylene.

- Tu es superbe mon amour, magnifique. Nedy la regardait avec tendresse.

Elles se regardèrent toutes les deux un long moment, sans rien dire comme si il n'y avait rien besoin de dire. Leurs regards suffisaient à dévoiler leurs sentiments respectifs et se comprendre.

- Je... dit Nedylene.
- Je... dit Leneïa dans le même temps
- Je t'aime Leneïa.
- Je t'aime Nedylene et je suis tienne... Len la regardait avec tendresse.

Nedylene s'approcha de sa fiançée et lui passa la main derrière le cou, se mettant sur la pointe des pieds pour arriver à hauteur du visage de son aimée. Leneïa avança doucement ses lèvres vers elle en fermant les yeux. Elles s'embrassèrent avec douceur et tendresse, les chants des oiseaux accompagnant ce moment magique qu'elles partageaient toutes les deux.

- Je t'aime Nedylene.
- Ecoute moi bien Len et n'oublie jamais. Jamais. Quoi que tu puisses vivre, loin de moi ou près de moi. Quoi que tu puisses voir ou entendre. Je suis tienne et je ne te trahirai pas, jamais. Je t'aime et je t'aimerai toujours Leneïa Noctae.

Len regarda sa compagne, touchée.

- Je ne te laisserai pas non plus. Je n'oublierai pas, je te le jure, quoi qu'il se passe.
- Mon amour....
- Oui ?
- Tu devrais te changer, sinon tu vas salir ta robe de mariée.
- Oui, tu as raison.

Nedylene laissa se changer sa belle, non sans la regarder. Len ne se trouvait pas féminine, mais Nedylene pensait de très loin le contraire et aimait les courbures félines de son corps. Elles reprirent leur voyage. Au bout de quelques heures, elles parvinrent devant la passe qui permettait de traverser les montagnes. C'était dans cette passe que Len avait affrontée de mutliples dangers par le passé, telle que le terrible Ragnaros. Heureusement, elles étaient discrètes et ne se feraient pas remarquer. Avant d'entrer dans l'immense grotte, elles s'arrêtèrent un instant. Len regardait le ciel, pensive et l'air un peu triste. Nedy la regardait.

- Tu penses encore à elle, Len ?
- Oh ? Kaelyn ? Non, ça va mieux, mais j'aurais aimée pouvoir être son amie. Tu sais, elle réclamera son dû lorsque nous rentrerons... Mais ça n'est pas ça.
- Qu'est-ce ma chérie ?
- Je ne sais pas, une drôle d'impression...

Le ciel était rouge, comme si le feu traversait les nuages, c'était courant dans cette région dévastée...

- Ah ? Laquelle ?
- Je ne sais pas, comme si tout ceci n'était qu'un rêve et...
- Que tu allais tout perdre ??

Len hocha de la tête en souriant tendrement, son aimée la connaissait bien.

- Len détends toi, tu ne me perdras pas, je resterai près de toi.
- Je sais Nedylene, mais parfois, avec ce que l'on vit...

Nedylene voulu faire un pas vers sa douce pour l'enlacer tendrement et la rassurer, mais elle ne put jamais le faire... Des ombres jaillirent du sol, lui maintenant les jambes fermement.

- Nedy !! S'exclama Len.

Nedylene ferma les yeux, se concentrant en appelant au pouvoir de sa déesse, restant calme. D'autres ombres jaillirent du sol et se saisirent de Len. Deux de celles-ci attrapèrent les jambes de Len, deux autres, les bras. Nedylene réussit à faire diminuer la force de ses liens et courut dans la direction de Len qui commençait à se faire tirer par les ombres. Mais elle arrivait trop tard. Len fut soulevée dans les airs.

- NEDYLENE !
- LEN !

Len essayait de se dégager par tous les moyens, elle sentait que l'un de ses bras allait y parvenir. Nedylene recula et prit de l'élan. Elle couru le plus vite qu'elle le pouvait et sauta très haut pour sa taille avec toute l'énergie d'une femme voulant sauver celle qu'elle aime. Elle parvint à attraper la main que Len lui tendit. Elles s'envolaient maintenant à plusieurs mètres de hauteur.

- Lâche Nedy ! Lâche moi, tu vas te tuer !
- Non Len ! Jamais, je ne te laisserai jamais ! Je t'aime !

Les deux compagnes échangèrent un regard qui en disait long sur l'amour qu'elles éprouvaient l'une pour l'autre. Len ferma les yeux, ayant réussi à dégager sa seconde main. Elle analysa la situation, elles se trouvaient à plusieurs mètres du sol, si elle continuait de monter, tôt ou tard, elle n'arriverait plus à la tenir. Ses forces diminuant lentement. Cela signifierait la mort de Nedy à coup sûr. Elle rouvrit les yeux, là elle vit par chance un petit surplomb. Apparemment les ombres allaient passer par cet endroit. Len regarda Nedy, elle n'avait plus beaucoup de temps.

- Nedylene... Je t'aime, pardonne moi...

Leneïa prit rapidement sa dague en main avec sa main libre, elle attendit qu'elles soient toutes deux au dessus du surplomb. Len releva la tête dans sa direction, ouvrant de grands yeux.

- Non Len !

Leneïa frappa sur sa main à plusieurs reprises avec le manche de sa lame. Elle dut frapper très fort ; Nedylene ne voulait pas la lâcher. Len eut les larmes qui commencèrent à couler. L'une d'elle tomba sur le visage de Nedylene juste en dessous d'elle la regardant. Len plaça un dernier coup qui fit lâcher Nedylene. Elle tomba de quelques mètres, mais sur le surplomb, elle se ferait mal, mais survivrait, Len le savait. Au moins, elle avait pu la sauver...

- ADIEU NEDYLENE ! JE T'AIME, VIS ! N'OUBLIE JAMAIS CE QUE NOUS AVONS VECU ENSEMBLE ! JE T'AIMERAI TOUJOURS, QUOI QU'IL ARRIVE !

- LEN ! s'exclama Nedylene, n'arrivant pas à se relever et ayant sa jambe brisée. Elle voyait Len s'éloigner à grande vitesse emmenée par les ombres. Elle était déjà à une bonne cinquantaine de mètres... Nedylene ne réalisait pas....

- JE T'AIME NEDYLENE !
- LEN, NON ! NON !
- JE T....

L'une des ombres saisit Len à la gorge l'empêchant de crier plus. Len regardait une dernière fois en pleurant Nedy, qui devenait un point de plus en plus petit. Elle repensa à tous les moments qu'elle avait partagés avec elle et elle savait que son destin l'avait finalement rattrapée. Elle ferma les yeux, ayant du mal à respirer, l'ombre serrant de manière à lui faire perdre son souffle. Une dernière larme de désespoir coula le long de sa joue avant qu'elle ne sombre dans l'inconscience.

- Nedy... Je t'aime... pensa-t-elle.

Ses yeux se fermèrent à la lumière.

Nedylene regardait au loin, sa douce Len, son aimée, la femme pour qui elle aurait tout donnée et qui lui avait ouvert son coeur avait disparu... Elle avait été enlevée. Nedylene resta silencieuse et prostrée, comme si le temps s'était arrêté.

La mort du présent n'est rien ; c'est la perte de l'avenir en soi qui est déchirante.

[Attention, violence explicite, à réserver à un public averti.]


La fureur de l'individu avait été indicible. Son masque de jade n'était pas parvenu à dissimuler la rage perverse qu'il éprouvait. Cette petite peste avait encore une fois tenté de se dérober... encore une fois essayé de contrevenir à ses ordres. Et la garce allait payer dans sa chair et dans son âme le prix de sa désobéissance. Elle allait souffrir !

Et puis on lui avait annoncé sa capture. Ses mages d'ombre semblaient ravis de leur petit exploit. Tu parles ! Mobiliser une wyverne et les services de trois mages et deux chevaucheurs pour une opération somme toute relativement simple. Mais il ne pouvait s'empêcher d'en éprouver une certaine fierté.

- "Où en est-elle ?"
- "Consciente maître, ainsi que vous l'avez exigé."
- "Est-ce qu'elle souffre ?"
-" Comment pourrait-il en être autrement, maître."

Etrangement il resta silencieux derrière son masque de jade. Ses paupières s'étrécirent en deux fentes derrière lesquelles brillait un regard indéchiffrable.

- "Brisez la. Je ne saurais souffrir plus longtemps de ses écarts. Elle est ma création, j'aimerais qu'elle s'en souvienne et ne l'oublie plus jamais !"
- "Il sera fait selon vos ordres maître."
- "Je me moque des modalités. Faites votre office ou vous prendrez sa place en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire."

La Sindoreï frémit de la tête aux pieds en sentant l'ombre du maître s'élancer vers elle avec un espèce de gémissement sirupeux et frustré de ne pouvoir de suite s'emparer de son âme bien vive. Mais hormis une sensation de froid intense, il ne se passa rien de plus. Elle se hâta de retourner à ses affaires, ses sinistres affaires.

Les deux Trolls et l'Orc qui en avaient fini avec Leneïa l'avaient abandonnée comme un paquet de linge sale. Mais la Sindoreï ne la trouvait pas encore assez souillée à son goût. Elle avait éprouvé un certain plaisir à la libérer de ses liens pour qu'ils puissent user d'elle à leur guise, non sans veiller à la priver de toute force physique. Quelques aiguilles judicieusement implantées avait parfaitement fait l'affaire. Lui découper les paupières avait également fait partie de son plan. Elle voulait qu'elle ne puisse pas se dérober à la vue de ces horreurs qui la forçaient, qui l'humiliaient, qui la réduisaient à rien, à un objet qu'on prend et qu'on jette, qu'on fait couiner, crier, hurler ou gémir pendant des heures toujours trop courtes.

Elle criait d'ailleurs trop fort à son goût, aussi lui avait-il soigneusement découpé la langue avant de lui faire manger. C'était une idée qui les avait beaucoup fait rire. Puis elle les avait laissé continuer, prodiguant de temps à autre tel ou tel conseil pour veiller à la pleine conscience de cette poupée désarticulée.

Alors vint sans doute le pire.

Lentement elle défit la trame de ses espérances, instillant en chaque souvenir un doute intolérable. Nedylene la tendre était Nedylene la manipulatrice, celle qu'elle aimait se jouait d'elle, se moquait d'elle, riait de la voir souillée au plus profond d'elle par ce nouveau tortionnaire qui se contentait de la martyriser avec des instruments plus terrifiants les uns que les autres. L'idée de prendre l'apparence de Nedylene était d'ailleurs de lui. Ces nagas étaient des monstres de tortionnaires. Approuvant l'idée, elle avait pris l'apparence voulue. En mimant une passion mielleuse, elle avait caressé longuement le corps sans défense de son "aimée" qui aurait voulu la supplier, sur ce qu'elles avaient de plus cher, de la libérer.

- "Je t'avais juré un amour sans fin... mais qu'est-ce qui n'a pas de fin aujourd'hui pauvre sotte ? Je t'ai même offert cette robe dont ces laquais ont fait un chiffon sale. Et toi... mièvre comme pas deux, tu t'es laissée prendre. Tu penses, une robe de mariée. Tu te serais vue... tu étais dégoulinante de bons sentiments. Si tu savais comme ton père était vert de rage de voir comme je pouvais te manipuler "ma chérie"... Il était tellement sûr que je n'y parviendrais pas. Ahahahahahah !!!"

Evidemment plus Leneïa hurlait son amour pour Nedylene, ou le gargouillait sans sa langue, moins Nedylene y croyait et la méprisait ouvertement en lui infligeant d'autres souffrances.

On fit alors venir de jeunes Sindoreis avec qui la furtive de substitution s'adonna à des caresses qui n'auraient dû appartenir qu'à elles. Elle lui répéta encore et encore combien elle la méprisait, comme elle se moquait même de son sort, qu'elle finisse comme fille à soldats dans le plus glauque des régiments ou même morte, pourrissante dans un désert oublié. Usant des mots qu'elle récupérait dans les souvenirs brisés de Leneïa, de ces mots intimes qui lient les âmes, elle les déliait, les ruinait, les vidait de leur sens. Leneïa en pleurait, l'âme déchirée, suppliant "Nedylene" de mettre fin à son tourment, lui jurant du plus profond d'elle qu'elle l'aimait. C'était... pitoyable.

Sa seule délivrance serait la mort... Elle l'appelait de tous ses voeux, de toute la relique d'âme qui lui restait... mais elle lui était savamment refusée.

- "Tu n'es plus rien sans ton chêêêeer papa n'est-ce pas ?"
- "Ooooh c'est quoi ce débris ?"
- "Par tous les Soleils, virez moi ce déchet de là !"
- "Beeeeurk... elle s'est fait dessus en plus..."
- "Elune... quelle horreur... même notre Déesse ne peut pas accepter "ça". Elle est pathétique..."
-" Y'a comme une odeur ici non ?"
- "Pfff... encore un jouet à Murloc. Qui l'a mâchouillé ?"
- "Enlevez ça de ma vue, ça m'insupporte."

- "IL SUFFIT !"

La porte de métal se tordit sur ses gonds sous la force de l'impact. D'un mouvement fluide il pénétra dans la pièce qu'il sembla envahir de sa seule présence. Une nuée de créatures noires aux formes vaporeuses se précipitèrent vers chacun des figurants de ce triste spectacle et les enserrèrent dans leurs membres de ténèbres, les étranglant lentement.

- "Ma Fille !? Vous avez fait du mal à ma fille !?!?! VOUS ALLEZ EN PAYER LE PRIX ! A commencer par toi, catin de bâtarde !"

Drapé dans sa longue cape noire, il se dirigea droit vers la pauve "Nedylene" qui glapit comme un chien blessé.

- "M.Maître... ?" parvint-elle à peine à prononcer.

D'un revers de main, commandant les ombres qui l'enveloppaient avec des chuintements étouffés, il la projeta contre un mur. On entendit un espèce de craquement. La tortionnaire venait de s'empaler sur un crochet qui la déchira un peu plus avant de la retenir définitivement. Les autres mourraient lentement, asphyxiés par l'étreinte qui leur ensserrait le cou avec une force irrésistible. Ils tombèrent lentement, le teint violacé, les yeux révulsés, la langue pendante.

Il s'approcha alors de la grande croix sur laquelle Leneïa était liée, se pencha sur elle et lui parla avec douceur.

- "Ma fille, ma toute petite fille... Je... je suis tellement désolé..."

D'un mouvement de l'esprit il libéra les fers qui retenaient cruellement la pauvre Kaldorei mutilée de corps et d'âme. Elle ne bougea presque pas. Son corps n'était que souffrance et le moindre mouvement était une torture. De toutes façons elle n'avait qu'une envie : mourir. Alors, d'un geste tendre, il lui caressa la joue et diffusa en elle une onde apaisante. Puis, glissant une fiole entre les lèvres craquelées de Leneïa, il lui fit ingurgiter une gorgée d'un liquide dont elle crut qu'il s'agissait de lave en fusion.

Elle hurla une fois de plus... mais n'émit qu'un pauvre gargouillis de ses cordes vocales déchiquetées d'avoir trop crié. Et elle s'éteignit.

Une respiration...
Une autre...
Une autre encore...

Un oeil s'entrouvre...
Eblouie.

Un souffle d'air.

Dans la petite chambre suspendue aux frondaisons d'un arbre gigantesque, Leneïa se réveille. La lumière de la lune inonde la pièce d'une clarté apaisante à laquelle elle s'habitue en douceur... avant de prendre conscience que quelque chose la gêne.

Machinalement elle monte une main à sa tête... repoussant sans le vouloir un drap de satin blanc qui la recouvre, doux et léger. La stupeur la prend : toute douleur est évanouie ! envolée ! C'est alors qu'elle prend conscience d'une présence au bord de la grande terrasse sur laquelle ouvre la chambre. C'est une demeure kaldorei. Il n'y a nulle barrière entre le vide et la maison. Il est là, debout, et tourne vers elle son masque de jade. Elle ne parvient pas à garder les yeux ouverts mais sait qu'il la contemple un instant avant de venir s'asseoir sur le lit à ses côtés.

- "Ma Larme... je suis arrivé si tard... "

Elle voudrait se redresser mais un vertige la saisit. Elle n'y parvient pas et repose sa tête sur l'oreiller moelleux. Il se penche vers elle et lui murmure tendrement à l'oreille, caressant sa joue :

- "Repose toi ma chérie, il est encore bien trop tôt."

Le soleil chauffe son corps sur tout un côté. Elle se réveille, elle a chaud. Il est là une fois encore et s'approche dès qu'elle s'agite.

Son contact la rafraîchit et l'apaise. Elle se sent fiévreuse et sous le coup d'une forte migraine. Une fois encore elle repousse le drap de satin et porte une main à son visage. Elle porte un bandeau sur le front qui l'empêche d'ouvrir les yeux. Une de ses mains est bandée également. Elle s'aperçoit enfin qu'elle est nue sous le drap, habillée seulement de pansements un peu partout. Pourtant elle ne souffre pas, comme si toute douleur était noyée dans une brume, ne laissant derrière elle qu'une sorte d'élancement psychique qui lui faisait battre les tempes.

- "Ne t'agite pas ma Larme, tu dois encore te reposer."
- "J'ai... j'ai mal à la tête."
- "Tout ira bientôt mieux, je m'occupe de toi ma chérie, plus rien n'a d'importan...."

La fin de la phrase ne franchit jamais les brumes de sa conscience évaporée. Elle ne put donc pas se rendre compte de la délicatesse avec laquelle il changeait ses pansements, recousait ses tendons, nettoyait ses chairs tuméfiées, oignait ses membres de lotions savantes et la massait régulièrement pour lui éviter tout escarre.

Le masque de jade n'émettait rien. Seules ses mains blanches aux longs doigts fins qui parcouraient la perfection de son oeuvre trahissait la fierté du créateur devant sa création. Elle était sa Larme, elle était sienne et ne s'appartenait pas, et encore moins à une autre. Elle était sa perfection, son arme absolue. Jamais il ne laisserait qui que ce soit s'en emparer.

Les volutes d'ombre qui parcouraient la couche frémirent. La souffrance qu'elles absorbaient les rassasiaient, les délectaient, et les motivaient encore plus à détruire dans cet esprit fragile les dernières traces de corruption qu'avaient introduit ces bâtards d'Elfe dont Lacrima avait croisé la route. Elle serait bientôt complètement reformatée. Bientôt.

- Qu'est-ce....

Leneïa sentait une douce chaleur envahissant son coeur. Ces souffrances disparaissaient l'une après l'autre. Son corps lui revenait, elle le sentait, elle guérissait. Mais que se passait-il dans son coeur ? Elle était perdue, elle sentait la présence de son père dans la pièce. Combien de temps l'avait-il gardée ainsi ? Il s'occupait d'elle, la soignait. Son corps et son coeur n'était plus qu'une plaie ouverte, pourtant, elle se sentait mieux malgré tout. Elle repensa a ses visions de Nedylene la trahissant, détruisant tout se qu'elles avaient vécue ensemble. Elle revoyait ses amis se moquer d'elle, lui crachant au visage pendant qu'elle se faisait violée. Pourquoi ! Pourquoi ! Leneïa était si perdue, elle gigotait dans son lit, mais son père posa une main douce sur son front.

- Ne t'agite pas, je suis là... Tu ne souffriras plus ma Larme, plus jamais, je ne le permettrais pas.

Len avait les traits du visage crispés, elle avait mal, tellement mal. La douleur physique n'était rien a côté de se qu'elle ressentait en elle. Son coeur criait et elle en souffrait. Elle le savait, cette personne n'était pas Nedy... Ce n'était pas possible ! Mais... Ces images lui retraversait le coeur de part en part... Elle avait été utilisée comme un objet, une chose... Mais qu'était-elle ? Ses amis étaient sa raison de vivre, pourtant elle avait shouaitée mourir, n'en pouvant plus, son esprit ayant cédé a la douleur. Alors qu'elle pensait tout perdue, son père était arrivé, il l'avait sauvée. Pourtant elle était persuadée que c'était lui qui avait orchestré tout ça. Il s'occupait d'elle a présent, Len était confuse, car comme par le passé, elle sentait un réel amour dans ses caresses et sa tendresse. L'aimait-il réellement ?

- Nedylene, aide moi...

Len chercha au plus profond de son coeur et elle vit le médaillon en forme de lune, celui-ci crépitait d'une énergie blanchâtre qui appaisait ses maux.

- Mère... C'est vous ?

Len regardait le médaillon et repensait pour qui elle avait menée tant de combats, sa mère. Elle était devenue Lacrima pour la vengée, elle tuait pour que se qu'elle est vécut ne se reproduise pas. Lacrima et sa guilde d'assassin choisissait qui devait vivre ou mourir. Malheureusement, ce but n'avait que servi les desseins de son père ! Son père qui l'avait trahie et fait tuer sa mère !

- Que t'arrive t'il ? Le père fronça les sourcils.

Il garda la main posée sur son front et chercha la source de cette colère soudaine, enfin il comprit... ELLE l'empêchait de l'aimer. Il ne permettrait pas cela. Leneïa lui appartenait, elle était son bijou et il l'aimait. Il fouilla dans l'esprit de Leneïa et profita de son état pour en changer ses sentiments profonds...

Leneïa regardait le médaillon, celui-ci se brisa soudainement. Etonnamment, cela ne la choqua pas. Qu'était ce médaillon ? Pourquoi s'inquiéter qu'il soit brisé ? Elle sentit son père refermé encore l'une de ses blessures. Elle se sentait encore mieux. Son père prenait soin d'elle, elle en était heureuse. Il était là pour elle, elle l'avait enfin retrouvé. Elle sourit tendrement. Pourtant son coeur souffrait encore... Elle le sentait au fond d'elle. Il y avait autre chose... Nedylene... Les images de souffrances et de Nedylene la trouvant pitoyable tournait dans son esprit. Elle ferma son coeur, elle n'en pouvait plus... Elle ne voulait plus voir ça.

- Merci père...
- Tu es ma fille, ne me remercie pas.

Le père eut un sourire de satisfaction, il avait enfin trouvé la source de tout ses ennuis, c'était elle, depuis le début. Comment ne l'avait-il pas vu ? Mais qu'importait, il sentait que Len lui revenait doucement. Elle avait trop souffert, trop vu. Son coeur et son âme déchiré faisait d'elle une femme facilement docile. Il avait réussi, elle allait redevenir Lacrima, ce n'était plus qu'une question d'heures. Il la regarda satisfait et heureux. Plus que tout, il voulait sentir l'amour de sa fille. Pourtant... Il se baissa légèrement et embrassa Leneïa sur la bouche, tendrement.

- Tu es mienne désormais, ma Larme, personne ne te feras plus de mal.
- Père...

Les ombres enlacèrent tendrement celle qu'il considérait comme sa fille et sa création.

- Tu seras bientôt sur pieds, plus que quelques heures de souffrance, ensuite tu pourras a nouveau marcher et sortir d'ici.

Leneïa fut surprise. elle n'était pas captive... Alors... L'avait-il vraiment sauvée ? Elle ouvrit doucement l'oeil qui lui restait et le regarda. Il la regarda avec tendresse.

- Je t'aime ma Larme, je t'aime tant...

Leneïa fut touchée, son père.... Il était là pour elle, après tant d'années.... Mais était-ce un rêve ? Leneïa avait un drôle de sentiments au fond d'elle, comme si il manquait quelque chose.

- Ma Larme, cesse de te torturer... Tu pourras bientôt rejoindre tes "amis"... Je te protégerais de loin, comme ton ombre. Il sourit gentiment.

Rejoindre ses amis... Len en frémit, les images de sa torture lui revenant a l'esprit. Elle ferma les yeux. C'était encore pire... Elle les rouvrit aussitôt. Elle avait mal en pensant a eux. Que lui arrivait-il ?

- Et tu pourras rejoindre Nedylene...

Leneïa ouvrit de grands yeux. Nedylene... Le père en profita, il profita de ses doutes. Il lança un sort qui allait l'aider dans sa tâche. Il était trop proche du but pour échouer maintenant. Len sentit son amour se transformé en haine.... Ses amis qui lui avait crachés au visage ! Son aimée qui s'était moquée d'elle et l'avait trompée sous ses yeux ! C'était la réalité ?! Elle le sentait en elle, elle l'avait vécu tout ça... Leneïa regarda son père.

- Vous les avez tués ?
- Non ma fille, je t'ai juste sauvée, ils sont tes amis, je ne me serais jamais permis... Mais je ne pouvais plus les laisser se moquer de toi...
- Père !

Len se redressa et le prit tendrement dans ses bras. Le père sourit heureux, Lacrima Noctae revivait et avait banni ses démons de son esprit ! Son arme lui appartennait ! Sa joie fut intense ! Il la serra dans ses bras avec tendresse.

- Ma Larme...

Len ne dit plus rien restant dans ses bras avec affection.

- Je vais avoir besoin de toi Lacrima.
- Je sais père, je suis a vos côtés désormais.


Entre père et fille, tout se joue dans une marge étroite : la fille doit séduire son père et, en même temps, elle ne doit pas.

Elle rabattit sa capuche, la poussière des steppes ardentes lui brûlait le visage. Néanmoins elle resta concentrée. Dans la tempête et les tourbillons elle repensait aux derniers événements....

L'Elfe et l'humaine marchaient côte-à-côte. Il lui était difficile de voir l'expression d'Aelwenn : celle-ci se murait dans ses ombres, Gwaennola avait dû lui arracher les mots un à un. Aelwennn avait reçu il y'a quelques temps une mauvaise blessure, une sorte de poison trafiqué avec de l'ombre mais prétendait pouvoir etre aidée par un ami de son Ordre.

Ca tombait bien, Gwaennola pourrait se concentrer sur leur affaire......Elle vit l'Elfe s'arrêter et se concentrer ...

« Je ressens quelque chose dame Gwaennola... ». Elle tendit son doigt fin vers la pente qui menait à la forteresse des Sombrefer.

« Gwaenn » bougonna-t-elle avant de plisser les yeux elle-même.

Elles tombèrent d'accord : une débauche d'énergie sombre avait eté utilisée ici récemment.

Elles cherchaient néanmoins quelque chose de bien précis : un encensoir.


Cette information avait eté obtenue par Aelwenn. Nedylene, peinée et furieuse, s'était rendue à l'autel des tempêtes non loin de là. Elle s'était dit avec raison que cet enlèvement avait eté longtemps preparé et que meme Archimonde n'aurait pu faire ça d'un claquement de doigt.

Qui dit préparation dit rituel... et autel.

Trahissant la promesse faite à Len, elle voyait les Orcs de l'autel des tempêtes continuer de se livrer à leurs sombres rituels. L'un d'eux devait avoir vu le "père"... Cet autel était le meilleur catalyseur qui soit... et le père méprisait trop Nedylene pour prendre la moindre precaution.

Elle avait tenté d'intimider un Orc, se glissant derrière lui et ayant placé un garrot sur sa gorge. Mais en bon fanatique il n'avait rien lâché. Cédant à une sombre pulsion Nedy avait enfoncé sa lame dans sa colonne vertébrale et, bien pire, en avait tué un deuxième. Elle avait meme prononcé un commentaire qui la glaçait elle-même : "deux versions valent mieux qu'une. Si tu n'as pas parlé dans la vie tu parleras dans la mort". Elle avait chargé les corps sur son tigre et avait contacté Aelwenn et Gwaennola.

Gwaennola avait eté soulagée qu’Aelwenn se fut chargée de le faire "parler", le joignant à la frontière de l'outremonde. En effet depuis sa fuite du sinistre château familial de Caer Barov, confiée in extemis à une famille de roturiers qui avait fait sa dure éducation, fuyant le Fléau, elle s’était juré de ne plus jouer avec les morts comme sa famille l’avait fait.

Elle avait simplement modifé l’aura d’Aelwenn, la rendant plus corrompue donc plus amicale envers les défunts Orcs, lesquels ignoraient bien sûr le destin de Leneïa. Mais elles avaient fini par apprendre que certains objets du rituel - dont le fameux encensoir - etaient restés sur place, bien que la prêtresse ait eté éprouvée par le rituel.

« Là ! » s’écriait Aelwenn en descendant douloureusement dans un petit fossé en contrebas et brandissant triomphalement un accessoire ouvragé.

« A nous deux je pense que nous pourrons tirer parti de cet objet. Imprégnez-vous bien de son essence et de celle de son propriétaire et rentrez ; votre Elue doit s’inquiéter. »

« Oui j’ai eu une idée. Je pense qu’il pourra nous relever quelque chose d’utile mais c’est tres risqué il me faudra du temps et de l’aide mais je pense pouvoir voir à travers ses yeux avec l’aide de cet objet après étude » dit-elle hardiment. « Mais et vous, vous ne rentrez pas da… ? » Elle s’interrompit sur le regard sévère de l’humaine aux cheveux de feu. « pardon... Gwaennola ?»

L’idée de la prêtresse était brillante mais TRES risquée puis elle sourit, répondant à sa question. « Non, il me faut exploiter son ego et sa soif de pouvoir … voyez-vous ça n’est pas son genre de tout faire comme vous et moi … d’utiliser une monture, une pierre de foyer …. »

Le visage d’Aelwenn s’éclaira
« comme Dame Bayle va se téléporter à travers une porte plutot qu’en actionner la poignée ! » s’exclama-t-elle.

« Exactement ! Un sacrifice pour venir, un pour repartir... En me concentrant assez et en étant assez chanceuse, une des pauvres âmes de ceux qui sont morts par sa main, et la Lumière sait qu’il yen a, pourra m’en dire plus. »

Elle donna une accolade rapide, gênée par ses ombres , mais sincère à l’humaine et repartit songeuse.

Cette petite humaine était pleine de ressources, bien moins douée que lui mais vive et intelligente et elle avait raison : il commettait des erreurs.

Aelwenn regarda l’encensoir.

« A nous deux... nous te chasserons comme nous l’avons déjà fait. Tu nous sous-estimes et te surestimes grandement. Comme la dernière fois nous réunirons nos talents et toutes les bonnes volontés….mais cette fois tu ne t’en releveras pas. »

La prêtresse partit, résolue. Elle devait résoudre aussi sa douleur à la jambe. Ce serait une prise qu’il pourrait avoir sur elle en cas de confrontation.

Leneïa voyait le temps passer, elle ne se sentait pas tout a fait elle même. Cela faisait maintenant trois jours qu'elle se portait mieux. Elle était sur pieds. Son père s'occupait d'elle, mais elle avait un sentiment étrange, quelque chose clochait... Elle réfléchissait de souvent, mais son père venait vers elle et s'occupait d'elle avec tendresse, car au fond c'est ce dont et avait besoin. Elle aurait tant aimée que Nedy.... Non ! Elle ne devait pas penser a elle, pas a elle, ni a ses amis. Elle avait trop mal, elle était tourmentée et en souffrait. Tout se qu'elle avait subit était gravé en elle, ces viols, cette torture autant mental, que physique. Lorsqu'elle y repensait, elle avait l'impression d'être une créature dénuée d'âme a qui l'on faisait faire se que l'on voulait. Elle était perdue, perdue. Jamais Len, l'ancienne Lacrima ne s'était retrouvée dans pareille état. Elle n'était plus elle même. Elle n'arrivait plus a se lever, n'avait plus envie de combattre et parlait très peu. Son père la cajôlait et malgré que Len sache au plus profond d'elle que quelque chose clochait, elle ne voulait pas le voir. Peut-être avait-elle perdue tout espoir ou encore était elle lasse de se battre... On lui avait tout pris, sa fierté, son honneur, on avait même réussi a atteindre ses sentiments les plus profonds en les modifiant et transformant. Len avait le regard hagards, dans ce hâvre de paix ou le père l'avait conduit. Elle était complètement détruite...

- Lacrima, ma Larme, ça va ?
- .....
- Réponds moi, cela fait maintenant deux jours que tu ne m'as plus rien dit, ni même manger ou bu.....
- ....
- Lacrima ! Ma fille, ma douce Larme. Tu ne peux pas faire ça, tu vas te laisser mourir ??!

Len ne répondit rien, perdue et n'aspirant a plus rien. Elle se rendait compte de qui était l'homme en face d'elle. Elle ne désirait plus rien, elle avait perdue des choses trop importantes pour elle. Qu'est-ce qui aurait pu la sauvée ? Elle revoyait tout ses combats, ses luttes menées afin de combattre son père le jour venu. Elle repensait au parole de Dylinrae. Elle lui avait dit qu'elle ne serait pas seule. Mais personne n'était là, aucun de ses amis, elle était face a son destin, perdue et seule, détruite.

Le père sentait monter une rage indicible en lui ! Lui qui avait réussi a la faire redevenir Lacrima il y a deux jours, se trouvait devant une poupée sans vie, détruite... Elle ne lui servait plus a rien ! Sa création était détruite, tout ce temps investit, toutes ces choses entreprit pour rien. Il l'a regardait amorphe et plus il la regardait, plus il s'impatientait. Il avait trouvé les clefs de son coeur et le lui avait fait oublier. Mais en faisant ça, il lui avait fait perdre aussi son envie de vivre.... Lacrima ne vivrait pas, si Leneïa ne vivrait pas ! Il s'en arracha une mèche de cheveux. ELLE lui avait désobéi depuis le début ! ELLE avait fait échoué son plan ! Il réussirait, sans elle ! Il récupérerait se qu'il lui avait donnée, se qui faisait d'elle une fille si spéciale ! ELLE allait payer ! Cette catin qui ne pouvait l'aimer ! Chienne ! Elle l'avait laisser espérer tout ce temps. Il leva la main dans sa direction, de l'énergie noire crépitant dans ses mains. Leneïa le regardait amorphe. Même a l'heure de sa mort, cette garce se moquait de lui ! Elle pairait pour tout ses affronts, la mort était trop douce. Puisque qu'elle ne lui servait plus a rien, il allait lui faire endurer le pire de ses cauchemars a nouveau. Soit, Lacrima ne reviendrait pas, mais Leneïa non plus. Elle allait connaître un sort pire que la mort. D'un geste ils s'enfoncèrent les deux dans le sol. Ils arrivèrent dans une grotte. Une grotte que Len connaissait. Elle y était il y a quelques jours... Leneïa trembla de froid, nue dans cette grotte.

- Bien ma fille ! Si tu refuses de devenir Lacrima, tu vas devoir revivre se que tu as subi...
- Lorsqu'on a déjà tout perdu.... Que nous reste t'il ?

Le père fut décontenancé par cette répartie. Elle était vraiment détruite... Il avait été trop loin, il avait cassé son jouet, son outil... BON SANG ! Tout était de sa faute a elle ! Qu'elle souffre ! Si elle avait fonctionner comme il le demandait, tout aurait marcher comme sur des roulettes ! Qu'elle aille au diable !

- TRES BIEN ! TU VEUX SOUFFRIR POUR LA VIE ! TON SHOUAIT VA ETRE EXAUCER !

Un portail apparu, de là plusieurs orcs entrèrent, il y avait aussi des nagas.

- Maître...

Les serviteurs prirent peurs en le voyant, les énergies noirâtres se dipserssaient dans tout la pièce. Il ne pouvait plus se contenir.

- TORTURER LA, DETRUISER TOUTE VOLONTE A CETTE POUPEE INUTILE, MUTILER LA SI IL LE FAUT ! ELLE EST A VOUS, FAITES EN SE QUE VOUS VOULEZ ! LAISSEZ LA EN VIE, C'EST LA SEULE CHOSE QUI M'IMPORTE !

- Il disparut en s'enfonçant dans le sol et sa colère résonnait encore dans les grottes.

Une fois partie, tout les sujets présents, orcs, nagas sourirent. Il le leur avait donner. Elle était a elle, cette fille qu'il avait utiliser dans son plan et qui avait toujours eu une place privilégiée, alors qu'eux, était toujours relégués au second plan. Pourtant, ils servaient le maître fidèlement et loyalement. L'un des orcs avança vers Leneïa, se passant la langue sur les lèvres... Il s'avanca vers elle. Len avait la tête baissée, perdue le regard hagard. Il dirigea sa main vers ses cheveux. Malheureusement il ne réalisa rien. Elle lui attrapa la main et de l'autre main lui prit sa dague. Elle la lui planta dans les parties génitales avant qu'il ne comprenne se qui se passait et elle tira un coup sec. L'orc s'éfondra, hurlant de douleurs. Les dix autres membres présents s'armèrent, elle était nue, qu'avait-il a craindre. Elle les regarda, son regard ne dégageait aucune expression. Elle semblait fermées a tout sentiments. Cela les effraya un peu. Soudain elle disparut a leur regards. L'un des orcs se tourna vers un Naga.

- Lance un sort, il faut que....

Il ne finit jamais sa phrase, sa gorge venait d'être tranchée et on lui avait volé sa dague. Leneïa se tourna vers les autres comparses de celui-ci, n'affichant aucune expression. L'un d'eux entonna un sort. Leneïa fut recouverte d'ombre qui la protégeait. Elle disparut a nouveau, l'instant d'après, elle plantait ses dagues dans le dos de l'orc. Les deux dagues plantées, elle appuya un peu plus et atteint le coeur de l'individu. Celui-ci lâcha un petit cri suivit de gargouillis. Son sang gicla au visage de Len. Elle affichait toujours la même expression. La peur envahit les autres. Elle s'avanca doucement...

Leneïa regardait autour d'elle, des cadavres et encore des cadavres... Elle ne ressentait rien. Elle était couvertes de sang, sur son corps nue. Elle vit un coffre étrange dans cette salle. Elle l'ouvrit, là se trouvait une armure de couleur verte, elle semblait dégager une énergie impalpable. Sans réfléchir, Len la prit et l'enfila. Elle se moquait bien de si c'était un piège ou non... Son esprit était ailleurs, il ne lui restait plus que ces instincts de tueuses, l'enseignement de toutes ces années. Lacrima et Len étaient mortes, mais pas la tueuse. Elle entendit des bruits de pas accourir dans la salle, des renforts... Ceux-ci étaient composés de trolls, d'orcs et nagas, il y avait même un elfe de sang parmis eux. Elle se dévoilà a eux, avec ce regard n'affichant pas le moindre sentiments. Des ombres parcourait son armure. Mais ce n'était pas celle de son père. Les ombres de Len prenaient vie et ni Lacrima, ni Len ne contrôlait se corps sans vie...

Elle avait tués plus de cinquantes membres de cet endroit, un massacre. elle vit un endroit... Là, il y avait une statue. Elle la regarda, elle s'assit devant cette statue et ne dit plus rien... Attendant les prochaines victimes, en silence. Son armure couvertes de sang, ses cheveux crasseux et un bandeau posé sur son oeil perdus... Elle était seule, loin de tout, la mort était devenue sa seule compagne...

On peut décréter et ressentir sa mort, sans attenter à sa vie. La mort est un état d'âme.

Depuis combien de temps était-elle là ? Ce sang coulant sur ses lames qu'elle avait trouvée près de cette armure... Rien n'avait pu l'arrêter. Elle les avait tous tués, massacrés. Le froid et le vide s'était installé dans cette caverne, seule restait une assassin. Elle avança et chercha une sortie, elle finit par la trouver. Elle assassina les deux gardes a l'entrée avec une aisance et une facilité déconcertante, ils ne purent même pas crier. Elle avança légèrement a la lumière, son oeil n'arrivait pas a s'y acclimater. Elle recula... Elle fit demi tour, replongeant dans les ténèbres. Rien ne l'attendait plus dehors, ni future, ni passé, ni présent. Elle chercha l'endroit le plus sombre et s'y installa, se serait son domaine a présent. Personne n'aurait le droit de l'y déranger. Elle affichait toujours le même regard sans vie. Elle faisait de cette endroit son territoire, son refuge. Cette endroit où elle avait connu tant de malheur, devenait sa prison, sans qu'elle s'en rende compte.

Le seul profond désir que l'on garde est la plus profonde prison.

Attention ! le language de certains pnj est succeptible de heurter la sensibilité du lecteur qui aura la tenacité d'aller jusqu'au bout ^^

Len etait assise en tailleur, les yeux vides au fond de son repaire, ses armes posées devant elle quand son oreillle pivota legerement. Cela dit n’importe qui aurait entendu le couple tout à fait insolite qui se profilait à l’entrée de la grotte - ou plutot le trio. Et elle pensait discerner d’autres voix, des humains sans doute en contrebas ainsi que des betes de bât.

Elle sembla se fondre dans les ombres de la grotte, les guettant, tendant deux mains souples et parfaitement coordonnées vers ses armes qu’elle saisit d’un geste fluide.

Elle vit un nain d’une carrure impressionante dont seule la barbe rousse, tressée avec soin, dépassait d’un casque ouvragé. Le reste du corps était tout aussi recouvert de métal : une belle armure ciselée à motifs qu’affectionnent les nains, de runes, de marteaux et d'entrelacs…. A peine discernait-elle ses yeux bleus et perçants dans l’ouverture du casque.

A ses côtés son pendant féminin le battait d’une très courte tête en grâce et en délicatesse : une naine arborant fièrement une longue natte, rousse elle aussi, large et rablée son gros pouce armant le percuteur d’un fusil massif et à ses côtés une grosse ourse noire, qui humait la caverne en grognant.

Tous les trois étaient vilains, massifs et potentiellement hargneux

« Ca me paraît être un putain de coin pour installer le dépôt. T’en penses quoi Hed ? » dit-il d’une voix profonde en se tournant vers elle qui inspectait la pierre, passant sa main desssus.
« Mouais c’est pas trop humide et ça a l’air assez grand ». Elle fronça le nez et reposa de son pouce le percuteur du fusil scrutant le fond de la grotte. Clic.

L’ourse continuait de grogner…
« Mais ca sent l’embrouille .. » lacha-t-elle cette fois dans leur langue gutturale, joignant ses sens à ceux de son ourse.

bien qu’ils fussent sur leurs gardes les intrus n’étaient pas spécialement hostiles. C’est surtout leur apparence qui jouaient contre eux. Or le sergent Hedwë, l’auxiliaire plantigrade de 1ere classe Gaia et le capitaine Hrägn Briseroc étaient en mission de reconnaissance pour l’Alliance mais ne s’affichaient pas comme tels en ces terres.

Et Len vivait dans son monde. La notion de bien et de mal était desormais inexistante pour elle ; il lui restait dans un coin de sa tête le souvenir de visages familiers dont meme Nedylene n’émergeait pas puisque la conscience de Len la repoussait de toutes ses forces...

Ils avaient pénétré dans son refuge... et pour elle il n’y avait qu’une différence minime entre eux et les sbires de son père qu’elle avait massacré par dizaines.

Il n’y avait aucune raison que cela se passe différement cette fois.

Elle étudia la situation : Hum les oeillères du casque du nain mâle étaient trop étroites pour son arme... Il fallait qu’elle pense à récupérer une arme fine, un stylet pour ce genre de cas. De plus elle n’était pas certaine de le tuer.

Elle, c’était plus facile. Elle s’assura d’attirer l’attention de l’animal.

Hedwe sourit. A présent elle savait que ca n’etait pas un animal et fit mine de garder la posture fixant le fond de la grande grotte. Son oreille avait beau être ronde, elle était au moins aussi affûtée que celle de celle qui était en train de faire le tour et de passer derrière elle. Elle intima à son ourse l’ordre de ne pas bouger et de se tenir prête. Des pas legers, probablement même une femme. Un furtif, évidemment. Elle pensait à une Sindorei ou à une mort-vivante.

Lenaïa agit d’un geste vif et précis, dessinant une ligne propre sur sa gorge. Mais au lieu d’un corps qui s’affale, elle entendit un crissement métallique, une protection cachée sous l’écharpe de montagnarde, et vit venir vers elle une crosse de fusil qui passa à quelques centimètres de sa tête, s’écrasant sur la pierre, et une grosse patte griffue qu’elle esquiva sans peine.

« Tu m’prends pour une débutante pouffiasse ! ..le gorgerin, une valeur sûre pas vrai ! » beugla-t-elle.

Le mâle accourait, balayant la nuit avec des coups d’une puissance que Len préférait éviter de devoir encaisser, mais en vain, Len s’étant retirée dans les ombres après avoir jeté une poignée de pousssière dans les yeux de la bête... ce qui forca les Nains et se mettre à l’abri mais dos au mur. Len le nota tandis que la Naine s’efforçait de calmer sa bête…

Tuer ces deux là allait être plus difficile; Mais ça ne l’effrayait en rien. Len connaissait bien des façons d’agir.

« tu y vas toi ? »
« Ah non ! pas cette fois. Leur putain d’ourse a failli m’ bequeter hier ! et puis... c’est toi qui a perdu aux dés : tu vas voir ! »

le second muletier monta la pente en grommela vers la grotte, tirant sa seule arme, une epée de facture moyenne, sans savoir que sa malchance aux dés lui avait sauvé la vie.

Il se retourna, alerté par la bruit des mules qui s’enfuyait. Il ne vit qu'une silhouette fine et gracile et son collègue mort à ses pieds, le regardant de ses yeux sans expression. Elle semblait froide, implacable, et avait décidé de saper leur moral plutôt que de s’attaquer de front aux deux cuirassiers là-haut.

« Capit.. »
La lame lancée d’un geste élégant et précis par l’Elfe l’atteignit : il s’effondra.

Le Nain sortit hors de la caverne comme un diable de sa boîte et la vit mais, se rendant compte qu’elle aurait encore disparu avant qu’il ne l’atteigne, lança tout de même son énorme arme avec une force impressionante. Elle alla se ficher très profondement dans un arbrisseau.

« Elle commence à me faire chier ! Hed ! Troue moi cette pute ! » beugla-t-il.

La balle siffla à l’endroit exact où s’était tenue la tête de Len.

Mais les Ombres étaient de nouveaux ses protectrices….

Du moins pas dans la grotte : l’ourse en gardait l’entrée. Elle pouvait la duper une seconde fois, peut-être, mais la grotte était éclairée comme en plein jour dans un grésillement de fumigène par des sortes de projecteurs et des gadgets gnomesques étaient disséminés un peu partout.

Hrägn etait appuyé sur sa hache et gromellait.
« Alors ? »
« Alors ça irait mieux si tu fermais ta gueule, d’acc ? et passe moi la trousse là » designa-t-elle d’une main pleine de sang.
L’Elfe fit la moue l’espace d’une seconde. Le muletier était toujours vivant. Elle n’était pas encore assez forte.

Le soldat Bert aurait volontiers arrêté de boire, de jouer et de jurer pour le reste de ses jours pour avoir une prêtresse à la place de son infirmière aux gros doigts, mais il devait bien reconnaître qu’en fait... il avait une sacré chance !

« Ouvre toutes grandes tes oreilles » lui dit-elle, lui fourrant un message dans les mains. « Tu t’arranges pour remettre ça à Shaw au SI:7. Compris ? Qu’il envoie un de ses fouilles merdes ici. Et pas seul. »
« Oui Sergent mais... » hasarda Bert craintivement « Comment j’vais rentrer ? »

Elle lui fit un sourire qui n’augura rien de bon, commençant à monter une machine qui ne laissait elle non plus présager rien de bon.
« Le règlement interdit dans les missions de reconnaissance la pierre de foyer mais PAS le teléporteur XB-708 certifé « sans erreur »….lui souria-t-elle tandis qu’il blanchissait et tremblait, livide.

« Euh Sergent je préfère rester ici et .. »

Elle pressa le dispositif
« N.No.. »
Il disparut dans une lueur blanchâtre.
Hragn la regarda d’un œil torve, appuyé sur sa hache.

« Hed…t’es vraiment trop conne…bon je dois r ‘connaître qu’il n’a pas explosé comme la dernière fois. Bravo. Mais regarde le ton bidule » il désigna le cadran de son gantelet.

« Mais t’es vraiment qu’un connard ! …ronchonna-t-elle. Ca marche et ça te rend jaloux c’est ça ! »

En realité leur binome marchait à la perfection et leurs engueulades faisaient partie du rituel.

Elle se tut ..et grommela, regardant les coordonnées : Il se roula par terre de rire.

Le pauvre Bert avait très froid et se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire...

... à Long-Guet, Berceau-de-l’hiver

« Ah c’est de sa faute ! Ca me fait chier ! » Elle empoigna son fusil en râlant et ferma les yeux. Il se tut et se mit derrière elle pour la proteger, l’ourse à ses cotés…

Len se dit qu’elle allait les laisser à leur grotte ; les tuer prendrait trop de temps et elle trouverait un autre refuge…
Elle avait assisté aux soins et à la teleportation et se dit que le mieux était de les éviter. De front ils étaient trop dangereux. D’ailleurs ils finiraient peut-être par partir.

Ils en avaient l’intention mais la chasseresse était de mauvaise humeur …Elle avait quelque chose à faire avant.
Cela faisait une minute qu’elle était ainsi concentrée, yeux fermés ; l’ourse aussi semblait en transe.
L’Elfe n’aimait pas ça. Elle se méfiait des pisteurs et de leurs liens avec leur animal. Elle fronca les sourcils quand elle vit la gueule du canon se diriger vers elle. La naine avait toujours les yeux fermés, se guidant sur les sens conjugués d’elle-même et de son ourse en transe.

Elle arma le chien. Clic.

Nedy... Elle tombait... Elle revit la scène de son enlèvement et entendit le bruit de son genou sur la pierre. Sans qu’elle sut vraiment pourquoi elle ressentit la douleur et se plia au moment précis où l’index de la Naine écrasait la détente et que la poudre aspergeait ses taches de rousseur. La balle fit voler des morceaux d’écorce de l’arbre où elle s’était perchée pour observer les nains.

Pourquoi cette pensée... à ce moment ?

Elle ne savait pas et se trouva mal quelques instants avant que son esprit ravagé ne repousse ces hypothèses stupides. Elle ferma les yeux. Il n’y avait plus de Nedy. Elle ne l’avait pas plus sauvée par la pensée que secourue, elle avait menti mais cela n’avait plus d’importance : Len n’etait plus qu’une enveloppe brisée.

Elle regarda les Nains partir. Comme elle le pensait, ils s’étaient lassés. Elle marcha jusqu'à son repaire. L'odeur des fusées éclairantes se dissipait et, explication partielle de la levée du siège : un tonnelet vide.

Elle se rassit dans l’ombre en tailleur et reposa ses armes dans la position exacte où elles se trouvaient à l’arrivée des Nains. Foutaises ! Nedy n’etait plus. Comme Leneïa : son esprit était mort.

Elle ferma les yeux dans un coin de son esprit. Comme un ver, le doute creusait sa tanière. Etait-elle si morte que cela ?

« Dis donc tu te fous de qui ? C’est ça que tu appelles une chope REMPLIE ? » une voix certes féminine mais surtout nanique troublait la tranquilité de l'établissement où la voyageuse s'était arrêtée dans son périple.

« Kyrielle... finis et on s’en va » dit la voyageuse.

La tavernier, un gnome avec des favoris et une moustache, affublé en meme temps d’une chemise de smocking et d’un tablier, était sorti pour venir à la rencontre de la cliente naine bruyante. Il se hissa sur un tabouret.

« Qu’est ce qui t’arrive Hed ? T’es de mauvais poil ce soir » il repoussa vers la Naine les pièces qu’elle avait posées sur la table en paiement
« Cette salope dans sa grotte, j’aurais quand meme bien aimé l' avoir. On a failli moi et Gaia mais... »

« Une grotte ? Raconte » s’enquit le gnome d’une voix plus haut perchée que celle de sa cliente.

Ils discutèrent un moment puis la deuxième cliente se leva : une Elfe aux cheveux d’argent qui paya et sortit avec son félin, un tigre blanc.

« Au revoir madame, j’espère que votre séjour dans mon établissement vous a eté profitable » lui dit le gnome.

« Très, rassurez-vous... » lâcha la voyageuse en lui souriant. « Viens Kyrielle. »

Synnodel sortit. Une grotte, une Elfe insaisissable...

Non décidement elle ne regrettait pas d’avoir fait halte ici. La Naine avait une idée précise de l’endroit.

« A nous deux Lacrima »

Nedylene pensait que Len etait « sauvable », qu’une rédemption était possible et que grâce à sa tendresse elle se reconstruirait, que son esprit n’était pas mort. Synn pensait qu’elle se trompait lourdement. Len n’était plus qu’un corps qui marche. Dans l’intérêt de Nedylene pour qui elle éprouvait étrangement une compassion grandissante, elle avait décidé de régler le problème.

A sa facon...

(Poste un petit mot quand le messager aura communiqué le mot à Shaw. Voire préviens-moi en mp, si tu préfères que je le mette en scène. )

Une longue nuit... la plus longue nuit que Synn ait vécue. Les yeux fermés, méditant, elle se préparait... Aujourd'hui serait sans doute la journée la plus importante de sa vie. Elle et Lacrima.... Seules, personne d'autre... Elle le savait, c'était son destin quelque part. Elle repensait aux paroles de Gwaennola. Elle sourit, elle ferait le bien, quoi qu'il arrive. Elle était devenue un fantôme, elle avait perdu ses amis... Galehim, tous avaient disparu sans laisser de trace et son futur mari avait été assassiné. Le seul lien qui restait avec son passé était Len. Elle la trouverait, le moment était venu...

Elle s'éloigna de son campement qui se trouvait non loin de la grotte décrite par la naine. Elle avait d'abord hésité à prendre des gens avec elle pour s'assurer de sa victoire... Mais... Elle serra les poings. Se serait elle et Len, personne d'autres cette fois, personne ! Elle serra les dents et sourit a Kyrielle. Sa tigresse la regarda avec tendresse.

- Kyrielle, ma fidèle compagne, je n'éprouve pas de haine.

Kyrielle ronronna et se blottit contre sa maîtresse un long moment. Elle la serra dans ses bras. Ces deux là étaient inséparables depuis de longues années et avaient combattu bien des choses. Mais là... C'était différent. Synn releva la tête fièrement.

- Bien Len, je viens à toi...

Elle pénétra dans la caverne avec discrétion.

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Len était en pleine forme, elle avait trouvé de la nourriture dans les provisions que gardaient les sbires de son père. Elle les avait mangées. Elle restait toujours au même endroit sans bouger, les yeux fermés, les jambes en tailleur. Elle connaissait maintenant chaque son que pouvait contenir cette grotte. Elle connaissait chaque recoin... Quelqu'un arrivait, quelqu'un d'autre pénétrait dans son repaire. Elle ouvrit les yeux. Elle ramassa ses dagues et se fondit dans les ombres. Elle attendit... Vu la discrétion des pas, il ne pouvait pas s'agir des Nains de l'autre fois... Elle attendit encore un peu, cachée derrières une stalagtite... Elle ouvrit de grands yeux : une chevelure blanche, une armure de maille dorée... Non ! C'était Synnodel, elle l'avait recherchée jusque ici... Quelle importance... Elle finirait comme les autres. Cependant, un doute la saisit... Ce même doute que l'autre jour. Elle entendit la voix de Nedylene en elle.

- Je l'ai tuée Len, j'ai si mal au coeur...

Nedy.... Elle ferma les yeux. Nedy.... Puis, les images de Nedylene jouissant avec tout ses Sindoreis et sa torture lui revinrent a l'esprit, les rires de ses compagnons, tout. Elle ferma son esprit. Elle sortit des ombres et se mit face a son destin.

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Synn ouvrit de grands yeux et recula d'un pas, ni elle, ni Kyrielle ne l'avait sentie, elle était là, devant elle a quelques pas... Mais était-ce Len ou Lacrima. Elle vit son regard, ce n'était aucune des deux... Comme dans les visions... Synn serra les dents, elle affronta sa peur, une goutte de sueur qui perlait sur son front, elle affronterait son destin.

- Leneiä !

Kyrielle était sur la défensive, grognant un peu, les poils hérissés, c'était la première fois qu'elle se comportait ainsi. Leneïa ne répondit rien. Synn la montra du doigt.

- Toi, Leneïa Noctae, alias Lacrima. Tu as tué mon mari, assassiné et pour ça, je ne te pardonnerai pas !

Synn baissa la tête.

- Cependant... Tu as une femme qui t'aime ! Nedylene. Est-ce que ce nom te dit encore quelque chose ?! Ou es-tu complètement détruite ?! La fière Lacrima se serait-elle enfin fait battre ?!

Elle prit un sourire moqueur. Len ne répondit pas, mais avança d'un pas. Synn recula légèrement. Elle prit son arc et y ajusta une flèche qui brillait de mille feux. Une flèche qu'elle avait préparée pour ce moment là. Même Lacrima ne survivrait pas à ça. Elle était ingénieure et elle avait installé des explosifs sur cette flèche, de minuscules explosifs, si Len se faisait toucher, ça serait fini ! Elle avait passé des mois à la réalisation de cette flèche. Len se cacha légèrement les yeux, la flèche était si brillante, elle qui s'était acclimaté aux ombres de la grotte souffrait de tant de lumières.

- Si tu ne réagit pas ! Que tu restes ce fantôme ! Eh bien moi, Synnodel Galanodel, je mettrai fin à tes jours et tu perdras Nedylene. Est-ce que tu veux ? Je ne la laisserai pas venir se faire tuer par celle qu'elle aime ou encore te tuer elle, si quelqu'un doit le faire, c'est moi ! Tu as tué trop de gens, je ne te laisserai plus faire ! A toi de choisir ton destin !

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Len ne voyait plus rien. Synnodel scintillait. De plus elle avait lançé une fusée éclairante. Elle avait mal aux yeux. Etait-ce sa rédemption ?? Tant d'années elle avait espéré en trouver une... Elle avait tué, tant tué... Elle avait fait du mal... Synn était l'une des personnes à qui elle avait fait ce mal. Et aujourd'hui devant elle, elle scintillait de mille feux, sa colère aussi. Cela reflétait le mal qu'elle avait fait. Elle redressa le visage vers Synn. Elle avait les larmes aux yeux. Len pleurait, malgré son état et ses yeux vides de sentiments elle pleurait et Lacrima aussi. Ces larmes étaient celles de celle que l'on nommait la larme de la nuit, celle qui prenait des vies, celle qui s'était prise pour un juge en donnant la mort à qui cela lui semblait juste. Celle qui avait vengé sa mère. Toutes ces larmes étaient son passé. Elle regarda Synn.

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Lacrima... Len... Pleurait... Elle pleurait... Synn en resta touchée malgré elle, elle ne l'avait jamais vue ainsi... Sans le vouloir sa flèche se baissait lentement... Elle repensait au mal qu'elle avait subi et ce qui l'avait menée dans cet état. Etrangement, Kyrielle sentit elle aussi les sentiments profonds de celle que l'on nommait *La larme de la nuit*, elle se calma elle aussi. Synn ne savait plus quoi dire... Elle la tenait face à elle, pleurant et sans défense... Mais... Len souffrait plus qu'elle ! Une telle profondeur de sentiments et de souffrances, elle n'en avait jamais vues... Que.... Qu'est-ce que cela signifiait ? Nedylene... Elle ferma les yeux, elle devait rester forte. Elle restait quand même Lacrima ou plutôt cette chose sans sentiments, malgré ses larmes. Ce n'était que les pâles reflets de celle que l'on avait appelée Leneïa...

- Tes yeux.... Tu n'éprouves donc plus rien pour Nedylene et tes amis ? Tu as tant souffert, tant perdu, que tu es détruite et rien ne pourra te ramener n'est-ce pas...

Synn avait un ton de voix triste...

- Len... Ta peine me touche... Elle est même plus grande que la mienne, pourtant j'ai perdu celui que j'aimais... Mais... Si je ne te stoppe pas, tu vas faire du mal à Nedylene ou alors elle va t'en faire et tu la perdras ! Ou alors elle perdra tout se qu'elle avait ! Je ne te laisserai pas faire ! Jamais !

Les larmes de Synn se mêlèrent à celles de Len, les deux femmes se regardaient en pleurant, exposant leurs larmes et leurs souffrances l'une à l'autre.

- Tu sais se qu'il nous reste a faire ! Toi comme moi ! Bats-toi Lacrima ! Bats-toi si tu tiens à Nedylene ! Bats-toi ou meurs !

Synn tira sur la corde de son arc en pleurant, Kyrielle s'élanca vers Len en courant à une vitesse incroyable.

Dans quelques secondes, quoi qu'il arrive tout serait fini. Les larmes de Synn la gênait un peu, ou était-ce son coeur ? Elle tira sa flèche qui s'élanca comme une étoile au firmament.

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Leneïa n'avait pas bougé, elle avait écouté Synn, ses souffrances, n'avait pas bronché. Elle avait toujours le même regard, elle écarta les bras sans le vouloir, elle les écartait comme étant prête a mourir. Elle vit alors une étoile s'avancer vers elle. Une étoile filante... Nedylene !! Nedy !! Nedy !!

Elle regarda la flèche venir vers elle à une vitesse fulgurante. Elune ! Prête moi ta force. Elle dégaina ses lames. Elle plaça celle-ci en croix devant son visage. Ses lames scintillaient à l'approche de la flèche.

Je la parais ! Len semblait décidée, Nedy, je ne me ferais pas avoir... Pour toi ! Je dois vivre ! Je... J'ai mal, je souffre, mais toi ? Toi comment vas-tu ? Etais-ce toi ? Etais-ce toi que j'ai vu ? C'est impossible, ce n'était pas ma Nedy, Synn me le confirme aujourd'hui ! Je dois vaincre, pour toi ! Pour nous ! Pour notre vie ensemble ! Je ne dois pas mourir ! Len serra les dents.

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Synn ouvrit de grands yeux, le regard de Len avait changé, la flèche approchant, son regard avait changé, mais c'était trop tard ! La flèche allait la toucher, même si elle la parait, elle allait... Synn réalisa son erreur ! Qu'avait-elle fait !

- Non Len ! Pas !

La flèche percuta les lames, le choc fut violent, Len fut projetée en arrière avec une violence inouïe alors que celle-ci explosait. Kyrielle recula d'instinct. L'explosion fut plus forte que ne l'avait pensé Synn... La grotte trembla sous le choc... Elle gardait les yeux grands ouverts, comme paralysée...

- Qu'ai-je fait... Nedy...

Des pierres commencèrent à tomber... Elle vit Len toujours dans les airs. Combien de temps se passait-il... Sa vie allait au ralenti... Synnodel venait de commettre l'irréparable, elle avait pensé qu'elle faisait le bien, mais c'était faux, elle le sentait...

- Len ! Synn ferma les yeux, des larmes coulant le long de ses joues.
- LENEIA ! Ne meurs pas ! NOOON !

Des pierres commencèrent à tomber les unes après les autres dans la grotte.

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Len avait paré le coup. Pourtant, elle sentit une violente déflagration. Elle fut projetée au loin, ses lames détruites. Len volait, elle souriait sereinement en pleurant.

- Nedy... Est-ce la lumière d'Elune ? Ma Nedy te reverrai-je un jour ?

Elle ferma les yeux, sentant son corps s'envoler dans les étoiles. Elle repensa à tous les moments qu'elle avait vécus avec Nedy. Sa rencontre avec elle. Elle était Lacrima et voulait tuer Crileloup, contrôlée par son père. Elle avait affronté Nedylene et l'avait vaincue, mais pourtant elle n'avait pas pu la tuer, elle lui avait laissé la vie, la regardant intensément. Elle revit Nedylene lui sauvant la vie, la ramenant à la Lumière, comme l'étoile qu'elle était. Sa Nedy... Elle repensa à l'arbre où était inscrits leur noms, leurs promesses... Elle repensa à Nedylene l'empêchant de sauter dans le néant et son désir de vivre à ses côtés, de l'aimer, son amour pour elle. Elle revit aussi l'appel de Nedy alors qu'elle mourait, elle qui l'avait rammenée lors du rituel. Elle repensa à Nedy et à son retour, lorsque ses amis et elle l'avait ramenée de l'arène. Elle pensa à cette vie qu'elle voulait fonder avec elle, avec son bébé. Elle ne sentait plus son corps, elle n'entendait plus, la déflagration avait été si forte... Pourtant... Pourtant ! Elle devait vivre ! Elle le devait ! Peu importe où elle devrait chercher son énergie, peu importe si elle était détruite ! Elle le devait ! Elle ouvrit les yeux. Elle vit au loin Synn qui criait, les pierres tombaient. Quelques secondes s'étaient écoulées, mais c'est comme si toute sa vie s'était écoulée en cet instant. Len résista à la mort une nouvelle fois ! Non pas pour elle, mais pour tout ceux qu'elle aimait, Nedylene, ses amis. Elle revit les images de Nedy et des Sindoreis et de ses amis lui crachant au visage alors qu'elle se faisait violer... Non ! Elle ne devait pas y penser, pas maintenant. Elle serra les dents. Elle regarda derrière elle, si elle ne déviait pas sa course, elle allait s'empaler contre une stalactite... Il fallait qu'elle trouve un moyen de se sortir de là. De plus elle souffrait, ses lames et son armure l'avaient en partie protégée, mais si elle arrivait contre cette stalactite, cela en était fini d'elle. Elune, Nedy ! Je n'y arriverais pas toute seule ! Donner moi votre force ! Nedy ! Que ferait Nedy ?! Elle était maligne... Elle se tortilla dans les airs, cela dévia sa course... Mais serait-ce suffisant ?

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Synn vit Len dans les airs... Elle réagit enfin, elle se tortillait pour dévier sa course... Elle allait droit sur une... Synn reprit ses esprits. Elle sortit une flèche. Je vais t'aider Len ! Je t'aiderai ! Elle décocha sa flèche avec une précision mortelle, de toutes ses forces. Celle-ci toucha Len au bras gauche. Elle dévia de sa course et percuta le mur. Assez violemment. Synn voulut aller vers elle... Malheureusement, les pierres continuaient de tomber... L'endroit allait bientôt être ravagé.

- Elune ! Non, je t'en prie !

Alors qu'elle criait, un rocher la toucha à la tête, elle tomba doucement, saignant. Son sang commencait à couler sur ses yeux.

- Non...

Elle vit Kyrielle accourir vers elle. Elle sortit sa pierre. Elle l'enclencha, tenant Kyrielle par les poils.

- Vis Len ! Vis, tu ne seras pas seule, n'oublie pas Nedy et tes amis !

Synn disparut avant qu'un autre rocher ne l'écrase elle et Kyrielle.

Len percuta le mur, elle lâcha un léger cri qui ne fit pas de bruit. Elle tomba sur le sol. La flèche l'avait touchée au bras... Elle l'avait manquée ou alors... Elle l'avait sauvée. Elle avait mal. Tout autour d'elle, elle sentait la grotte trembler, les éboulis tombant tout autour d'elle. Au loin, elle voyait la lumière de la sortie disparaître. Elle allait être enterrée vivante... Elle chercha sa pierre... Mais son père lui avait volé ses affaires... Elle regarda autour d'elle... Par terre elle vit une robe... C'était la robe de mariée que Nedylene lui avait offerte... Elle était dans un état... Il l'avait souillée... Elle la prit dans ses mains et se redressa péniblement. Elle esquiva avec peine un rocher qui allait lui tomber dessus. Mais elle réussit. Nedy... Elle regarda au loin... Elle n'avait pas le choix, blessée et choquée, elle devrait essayer de se frayer un chemin parmi les gravats et les rochers tombants avant que ceux-ci ne l'enterrent vivante. Elle déchira un morceau de la robe et le mit autour de son bras valide et serra le poing.

- Nedy ! Pour toi ! Pour toi, je vivrais ! Pour mes amis ! Pour vous tous !

Elle eut les larmes aux yeux. Ses sentiments face à la mort émergeaient, ses visions se dissipaient. Elle vivrait intensément quoi qu'il arrive face à la réalité et à son destin. Elle commenca à courir, les rochers tombant autour d'elle. Elle avait mal, son dos la faisait souffrir, heureusement cette armure l'avait protégée... Mais tout de même... Elle courut, le plus vite possible. Un rocher tomba juste devant elle. Elle s'arrêta net, et le contourna. D'autres rochers tombaient. Il restait peu de lumière, la nuit et les ténèbres allaient l'emporter, quelle ironie... Elle continua de courir, larmes aux yeux. Jamais elle ne courut aussi vite, pour vivre son futur, sa vie auprès de Nedy, sa voleuse au coeur d'argent, la femme qu'elle aimait plus que tout. Elle s'imagina filer dans les étoiles à une vitesse que seuls les dieux pouvaient dépasser. Elle entendit une voix au fond d'elle.

- N'aie pas peur ma fille...

Elle continua de courir, ne sachant pas qui c'était, n'en n'ayant pas le temps. La voix était féminine. C'est tout se qu'elle savait. Il lui restait quelques mètres a faire, la taille du trou de la sortie diminuant encore. Un rocher tomba encore et se mit comme un mur face a Len, alors qu'elle allait sortir. Derrière elle, déjà tout les cadavres et se qu'elle avait connu disparaissait sous les gravas... Len se sentit perdue. Nedy ! Soudain, le rocher explosa. Elle vit une énergie noirâtre se dissipée là où se trouvait le rocher. Elle ne réfléchit pas plus et se projeta a l'extérieur, les gravas finissant de combler la grotte et les morts... Elle atterrit par terre en faisant plusieurs roulés-boulés sur elle-même. Lorsqu'elle releva la tête, très fatiguée, elle vit son père au-dessus d'elle. Il était si imposant, si fort. Il dégageait une énergie crépitante.

- Tu es mon oeuvre, obéissante ou non et malgré moi, je t'aime...

Leneïa le regarda.

- Je ne te laisserais pas mourir, maintenant viens avec moi. Toi que l'on appelle Leneïa Noctae, tu me dois la vie.

Len baissa la tête. Elle la releva, le regard vide de sentiments.

- Quoi ?! Mais je pensais que tu...

Len sauta vers lui, arrachant la flèche dans son bras et la lui planta dans le trou du masque de jade.

- Que la flèche rédemptrice de Synn te purifie toi, toi qui a fait de ma vie se qu'elle est devenue... Toi qui m'a fait souffrir... Toi qui m'a traitée comme un objet...

Il hurla de douleur... Elle lui avait perçée l'oeil. La chienne ! Il leva son bras dans sa direction, les ombres se dirigeant vers elle. Elle les prit de pleins fouet.

- Je ne te pardonnerais pas ton geste Lacrima !

Len s'envola a nouveau dans les airs, impuissante. Elle essaya de laisser les ombres la recouvrir comme un voile protecteur, se qui empêcha a la seconde valve d'ombre d'en finir avec elle... Elle retomba lourdement, plusieurs mètres plus loin. Elle cracha un peu de sang...

- Nedy...

Le père était au dessus d'elle. Il était ressorti de par la terre. Il tendit la main dans sa direction.

- Tu serais prête a mourir pour elle... Mais ne t'en fait pas tu vas être exaucée, j'ai repris chez toi se qui devait me servir, tu ne me sers plus désormais. Ton enfant fera le travail a ta place.

Il eut un grand rire sadique, de quoi parlait-il ?!

- Meurs Lacrima !

Les ombres s'intensifièrent et englobèrent Len. Elle serra les dents en fermant les yeux. Nedy ! Mère ! Mes amis !

- Que ?!

Une lumière argentée repoussa les ombres... Les ombres se dissipait et le père du se protéger d'elle, il fut repousser... Une énergie extraodinaire l'empêchait d'en finir... Mais qui ? Quoi ?? Qu'était cette force ? Len avait les yeux fermés, cette force émanait d'elle ?! Non, ce n'était pas la sienne ! C'était celle de ses amis ! Celle de tous ceux qu'elle aimaient ! Elle sentit les énergies de Teianâ, Crileloup, Aénor, Aelwenn, Gwaennola, Synnodel, Dylinrae et de Nedylene ! Ils s'interposaient, mais par quelle moyen !? Qui ? Comment étais-ce possible ?! Au loin, il vit la Lune briller. Que... Que cela signifiait-il ??
La lumière argentée lui brûlait son oeil restant, il dut fuir, mais lorsque il vit la lune, il ne put s'empêcher de laisser une larme couler le long sa joue... Qu'avait-il ? Il avait vu le visage de Nedylene, tenantle médaillon... Cette énergie argentée...

Len ferma les yeux, elle ne sentait plus son corps, simplement une douce chaleur, un mince filet de sang coula le long de sa bouche. Elle se sentait si proche de ses amis et de celle qu'elle aimait, qu'elle pleura. Elle qui pensait être seule... Dylinrae n'avait pas mentie. Ses yeux se fermèrent doucement et elle sombra dans l'inconscience, dans ce petit fourré a côté de la grotte.

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Au loin, Nedylene, Crileloup, Aénor, tous sentirent l'appel, peu importe où ils se trouvaient. Le médaillon de Nedy brilla intensément.

- Sauvez ma fille ! Je ne pourrais plus vous aidez après ça ! Sauvez là, si vous l'aimez !

Nedy regarda le médaillon. Très bien. Elle regarda le ciel et les étoiles, les larmes aux yeux et tendit le médaillon en se concentrant.

- Aidez-nous nos amis !

Une lumière argentée partit du médaillon en direction de chacune des personne aimant Leneïa a leur façon. Ces lumières se rejoignirent et filèrent de le ciel. Elle brillèrent très loin. Nedylene en resta bouche bée, sentant ses propres énergies la quitter doucement, mais elle ne souffrait pas, elle se sentait proches de tout ses amis et de sa Len, si proche. Aucun d'eux ne souffra. Leurs énergies se rejoignirent et combattirent les ténèbres du père de Leneïa, ils le sentirent tous. La lumière disparut et le médaillon se brisa doucement.

- Adieu Nedylene. Aime ma fille... Retrouve là.... Soyez heureuse. Vous serez seuls désormais, mais j'ai confiance en vous. Tant de gens l'aiment.

Nedylene ne put s'empêcher de réprimer une larme... Elle vit le corps astrale de la défunte mère de Len monté vers la lune, en lui souriant et en pleurant. Nedy tendit la main vers elle.

- Merci... Merci pour tout...

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Synn arriva a Hurlevent, elle était blessée...

- Kyrielle... L'hôpital... Vite... Gwaennola...

Elle sombra dans l'inconscience.

Kyrielle traîna porta sa maîtresse jusque devant les portes de l'hôpital et gratta a la porte.


Vivre n'importe comment, mais vivre !

- Mon corps, mon âme... Len serrait les dents... Nedy...

Len était couchée, elle avait la main posée sur le coeur, son autre bras pendant le long de son corps, couvert de sang séché. Elle était là depuis une journée et n'arrivait plus à se déplacer. Elle était entre deux mondes, elle le sentait. Elune était prête à l'accueillir, mais le voulait-elle ? Son coeur était perdu, elle ne voulait pas mourir... Mais comment vivre auprès de ceux qu'elle aimait après tout ça. Elle tremblait de douleur. Elle sentait la fatigue et le froid l'engourdir. Ses yeux se fermèrent doucement.

- Nedylene... Mes amis... Vite...

Len s'endormit doucement, des traits de souffrances sur son visage.

La Vie, La Mort peu importe lequel on choisit il y aura toujours l'un des deux pour nous accueillir...

Cela faisait maintenant deux jours que Len était entre la vie et la mort... Elle ne savait plus ni où elle était, ni se qu'elle faisait là. Il avait plu la journée d'avant et elle était trempée. Elle sentait aussi son corps l'abandonnée gentiment. Elle revoyait toutes les images qui avaient composés sa vie défilées devant elle. Elle se sentait seule. Elle avait chaud, puis soudain froid. Son corps était parfois agités de spasmes et tremblait.

- Je... Bientôt... Len serra les dents.

Les yeux fermés, elle pleura en silence, sentant la mort l'accueillir doucement.

- Nedy...

Crois-tu que la vie soit un passage d'une mort à l'autre ? Faut-il vraiment transiter par tant de morts pour arriver à vivre ?

Pendant ce temps-là, un nain fatigué ressortait d'un des bâtiments administratifs qui jouxtent la caserne, dans le Vieil Hurlevent.

A l'intérieur, Mathias Shaw réfléchissait, relisant le rapport qu'il venait de recevoir.

C'était déjà suffisement le bazar sans en plus aller chercher une furtive à l'autre bout d'un autre monde. Après tout, sa juridiction à lui c'était les territoires humains, hein...

Il sonna, et un coursier surgit quelques secondes plus tard.

- "Aux archives." laissa tomber Shaw, tendant les feuillets sans même lever les yeux.

Le courrier ressortit comme il était venu, traversant les bureaux, les couloirs bondés, croisant les silhouettes sombres et bigarrées des furtifs qui rentraient ou partaient en mission.

Un nain qui refait son stock d'éclipsante...

Une gnome qui livre un document confidentiel...

Deux humains qui affûtent leurs lames...

Une humaine en tenue banalisée, qui le gratifie d'un joli sourire...

Et une elfe de la nuit, qui avance tranquillement dans le couloir, face à lui.

Ces elfes lui foutent les boules. C'est plus fort que lui, leurs yeux brillants, leur taille démesurée, leur carrure, la séduction de leurs femelles, souvent mortelle... D'autant plus que celle-ci le regarde intensément, et se rapproche de lui à grands pas.

Le temps que le jeune humain cherche une issue, elle est contre lui. Son visage est camouflé de noir, seuls ses yeux brillent, barrés de tatouages pourpres qui se perdent dans l'ombre de la capuche.

Elle abaisse l'étoffe qui masque ses lèvres, et lui sussure à l'oreille : "C'est pour une consultation d'archive... Urgente."

Le ton ne souffre pas de refus. Sans attendre une quelconque réaction, elle prend les documents dans ses mains gantées et, avec un sourire qui laisse volontairement briller ses canines, elle commence à parcourir le rapport.

L'humain lève les yeux, dans l'espoir de récupérer le document et de mener à bien la mission qu'on lui a confié. Il le regrette aussitôt : les yeux de l'elfe ont viré au rouge, et son visage s'est déformé sous un rictus malsain.

Elle le remarque, lui remet les documents dans ses mains maladroites, et approche son visage au plus près du sien.

- "Tu diras à Mathiassssss que "Wind" est partie pour Ooornevaaal."

Puis elle remonte son masque sur son nez et s'éloigne à grandes enjambées, sans bruit.

Le courrier se redresse, cherchant à retrouver un semblant de contenance. Décidément, ces elfes sont tarés... Il n'est même pas sûr que ce soit la même personne qui l'a abordé et qui l'a quitté.

La Trolesse se trouvait a Lune d'argent en train de sirroter une biere naine ... Peuple qu'elle aimait pour deux choses : sa biere et sa viande ...
Un messager golbelin se présenta a elle ... l'écriture sur la missive la laissa perplexe ... Elle envoya une bourse au gobelin et arracha le sceau de cire, nul doute n'était permis ... sharbaïna, la pretresse Draenei qui s'était dressée entre deux soldats Kaldorei et elle pour empecher plus de morts, parlant doucement a l'un et a l'autre, expliquant qu'au lieu de s'entretuer ils feraient mieux de se serrer la main et de lutter cotes a cotes ... Ce discour, cette émanation de douceur avait troublé la trolesse, dans ses idéaux, dans ses batailles ... Ils discuterent longuement, au final les combattants n'avaient que des opinions différentes mais allaient tous vers un meme but ... La victoire totale et définitive sur la légion ardente et sur le fléau ! La troll dit a la pretresse que pour avoir sauvé sa vie elle avait une dette envers elle ...
La lettre demandait de faire appel aux Loas de retrouver une dénommée Leneïa ... Chose peu évidente sans objets lui appartenant ... Il faudrait une grosse dose de Feuillereve ... Pas le choix la situation l'y obligeait ... Elle en prit sous plusieurs formes ... Un elfe de constitution moyenne aurait été tué ... Elle n'aurait qu'un gros mal de crane pour la suite ...
Concentrée, elle interrogea chacun des esprits, chacun des éléments .. Terre, feu, air, eau ... Trois de ceux la lui indiquerent une caverne ... En Orneval ... Un endroit déja vu ... Des runes elfiques, une plage, la foret derriere ...

- Par le masque du grand Vaudou ... Elle est la bas... Vivante ... mais pour combien de temps ...

Aller a Kalimdor ne prendrait que quelques minutes grace a sa pierre de foyer ...
Elle se leva, appella un serviteur afin de l'aider a aller plus vite a enfiler son armure rutilante noire.
Elle beugla "FOUDRE !" et un raptor bers émeraude arriva au grand galop ...
Coilla, seconde du clan était présente elle parla clairement

- "Coilla, c'est a toi de diriger le clan a la bataille contre le fléau d'ici mon retour, une urgence a Kalimdor."

Elle appella son pouvoir, celui de sa pierre de foyer ... se téléportant directement dans Orneval, dans un campement orque ...
Elle devait trouver un éclaireur et rapidement ... Un Sombrelance tomba sous sa griffe, elle l'empoigna par l'épaule décrivant l'endroit ... et concluant par "Tu sais ou c'est ?"

- "Plage ... caverne ... j'sais pas ... demandez a l'avant poste de Zoram Gar ... ici ... *désigne la position sur le plan* a une journée au grand galop et évitez Astranaar ... ces malades vous flecheraient a vue ..."

Elle enfila son casque et partit au grand galop ... elle sauver une Kaldorei ... qui l'aurait cru ?

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Astranaar était en vue ... les estafettes a gauche et a droite ... couper par la foret ... elle dégaina sa hache de bataille et biffurqua vers la gauche, quelques bucherons appercurent le raptor monté par une créature toute de métal vetue et armée d'une arme fort menacante, elle gueula

- " Dégagez ou je vous découpe"

Concluant sa phrase par un rugissement bestial qui se chargea de faire décamper les couards et de se contenter de faire s'écarter les plus hardis face a cette furie ... Elle contourna sans grande difficulté a part un ours qui avait voulu en faire son repas ...qui allant manger qui déja ?
Elle reprit la route un peu trop pres de l'entrée de la ville ... deux sentinelles lacherent deux fleches d'une précision meutriere, elles se ficherent dans le dos d'Umerindra, peu profondément, grace aux plaques métaliques et a la cotte de maille de son plastron ...
Selon le plan elle devrait etre a peut pres au niveau de l'avant poste ...
Elle tourna vers dans un sentier qui la mena en effet jusqu'a une plage, ou elle put enfin appercevoir des tentes trolles ... le soir était tombé depuis un bon moment déja, elle voyait dans le noir, gros avantage ! Elle enleva son casque et laissa Foudre au repos, il le méritait bien ! Malgré son jeune age, 27 printemps, elle avait de longs cheveux gris et un visage assez agréable a regarder malgré sa dureté et son regard cruel
Elle empoigna l'orc a la tete du campement et rédécrivit l'endoit ...

- "Un renseignement ca se paye ma jolie"

- "Et tu veux quoi ?"

- "Toi"

- "Ha vraiment ... ? Tu vas tout me dire et gratuitement."

Elle empoigna une masse a deux mains dans son dos et l'abbatit sur ce qui servait de table, la pulvérisant, le regard enrragé, le reste du mobilier subit le meme sort ... ensuite la masse fut lancée aux pieds de l'orque, qui suait a grosses goutes, il n'avait jamais eu telle furie face a lui a voir ses yeux
Elle reprit la parole, détachant chacun de ses mots ...

- " Ou ... est ... cette ... grotte ... ?"

- "Je .. Herm .. au nord ... sur la grave de Zoram ... Mais vous passerez jamais ... plage infestée ..."

Elle lui coupa la parole net en sortant une tete de naga réduite

- " si c'est de ca que tu parles, sache que ils ne me poseront pas le moindre probleme. dans l'interet de leur bonne santé."

Elle sortie rejoindre son raptor qui était allongé en train de se reposer, elle se trouva une hutte vide afin de se reposer ... Mais impossible de fermer l'oeil ... elle revoyait l'elfe dans ce piteux état ... il fallait faire vite ... le raptor avait eu quelques heures de repos ... la nuit était noire ... Avec de la chance les nagas ne la verraient pas ...

- " Foudre, allez mon vieux ... on repart"

C'est vers le nord, a un trot leger qu'elle repartit ... Les plages étaient désertes, les nagas devaient dormir ... une bonne chose ! La grotte serait accessible plus facilement ... enfin ses alentours ... Elle trouva cette maudite grotte ...

- "Elle n'est pas loin ..."

Elle avanca avec le raptor, au pas vers le couvert des bois ... et mit pied a terre ... en hottant son casque et attachant son rapror ...

- "Remue pas trop ... si elle est sous tes pattes ... on est dans la merde"

Humant l'air ... cherchant une odeur de sang ... elle chercha ... une heure, deux heures ... trois heures ... Trois heure trente ... et elle sentit une hodeur de chair,de sang ... Elle allongea le pas ... pour découvrir un corps brisé ...
La vue ne provoqua pas de haut le coeur ni d'émotion particulere, l'habitude du sang, dans un bruit de métal s'entrechoquant elle s'agenouilla et hotta son gantelet, posant un regard non cruel mais de sorcier docteur sur l'elfe ... Elel pensa dans sa langue a voix haute

- "Et dire que d'habitude je réduit les tetes ... les années te font réfléchir Umerindra ..."

Un poul faible, des coupures et d'autres blessures ...
Elle appella aux forces de la nature et des esprits pour soigner les plus grosses blessures. et reprit en commun

- "Tiens le coup gamine ... je vais te ramener chez toi ... Il y a une ville pas loin ... Accroche toi a cette putain de vie ..."

Si l'elfe venait a ouvrir les yeux, c'est une trollesse, mesurant ses deux metres dix face a elle, un regard rouge, une hache de bataille et une masse a deux mains dans le dos ainsi que deux haches a sa ceinture. Des longs cheveux blancs neige dans son dos..
Hottant son second gantelet elle ramassa l'elfe et la porta jusqu'a Foudre, elle l'y hissa et se hissa a son tour pour lancer le raptor a une vitesse jamais connue par ce dernier ...
Astranaar de nuit ... elle laisserait ses armes sur le raptor et avancerait totalement armurée ... l'elfe dans ses bras ... Le pont était en vue ... elle attacha le raptor et descendit ... et prit l'elfe comme une mere prendrait un bébé dans ses bras et avanca d'un pas sur vers l'entrée de la cité ... Elle stoppa sa marche face au pont et appella la garde dans un commun correct ...

- "Garde ! venez me prendre en charge une femelle de votre sang !"

Quelques soldats sortirent, armes au clair, entourant la trollesse ...

- "Que lui avez vous fait ..."

Elle expliqua simplement qu'elle venait en paix, rendre une blessée a son village ... le garde rétorqua

- "Je devrai vous faire tuer pour votre approche .. Mais le fait d'avoir sauvé et aidé l'une des notres me prouve que tous les trolls ne sont pas des créatures sanguinaires dénuées d'intelligence ... Allez en paix et ne revenez plus ..."

- "Que les Loas veillent sur vous, soldat."

C'est au pas de courses qu'elle rejoignit sa monture et au trot léger qu'elle retourna vers l'endroit ou elle avait trouvé le corps brisé de l'elfe ...

(il y aura un petit rp décallé sur le chemin du retour entre Umerindra et Lei donc mes excuses pour la gene occasionée ...
Et vu que je reviens le deux janvier .. bonne année a tous )

Len transpirait à grosses gouttes, elle sentait qu'on s'occupait d'elle, mais elle avait beaucoup de fièvre... Son corps avait beaucoup souffert, trop. Ou alors était-ce son esprit ? Les deux elfes de la nuit penchés sur elle s'inquiétaient, son état ne semblait pas s'améliorer, malgré leurs sorts et leurs soins.

- Tu sais que si cela continues comme ça...
- Oui, voilà 2 jours que cette troll l'a ammenée et elle est toujours dans cet état, comme si elle ne voulait plus en sortir... Elle délire complètement. Pourtant la maladie et ses blessures physiques sont guéries, je ne comprends pas... Serait-ce son désir de vivre ?

Len avait trop vécue, son âme déchirée la détruisait lentement. Elle était seule, perdue. Ses amis et son amour loin d'elle depuis bien longtemps maintenant. Elle allait craquer, son esprit allait la lâcher. Elle le sentait, le combat toucher a sa fin. Soudain tout parut s'arrêter... Len vit une lumière...

- Merde ! Elle nous lâche ! Vite !
- Je sais !

Les deux druides se hâtèrent de prendre le matériel nécessaire et de lancer leurs sorts. Au bout de deux minutes de combat contre la mort, il la ramenèrent. Elle gardait les yeux fermés, mais au moins elle était en vie...

- On a eu chaud, mais elle semble tirée d'affaire.
- Oui, regarde son visage, son expression est différente. Je ne l'avais pas encore vu comme ça depuis qu'elle était arrivée...
- Tu as raison, elle semble sereine et paisible... Qu'est-ce que ça veut dire ??

Len ouvrit doucement les yeux. Elle gémit légèrement.

- Où suis-je ?

- Vous êtes à Astraanar, restez tranquille, on s'occupe de vous...

Len se laissa aller au sommeil, semblant très fatiguée. Ses yeux se fermèrent à nouveau.

Il n'y a aucun remède contre la naissance et la mort, sinon de profiter de la période qui les sépare.

Depuis la grotte, on pouvait entendre les gargouillis des nagas mourrant à petit feu, noyés dans leur sang.

Puis, plus un son, mais une apparition quelques minutes plus tard. Une silhouette toute de noir vêtue, plus sombre que l'obscurité de la grotte. Seuls les griffes, en blanc, et les yeux, en rouge, ressortaient.

L'Ombre fulminait. Ce n'était pas une image : des volutes d'ombre s'élevaient effectivement vers le plafond avant de s'évanouir. Elle brisa le silence en griffant le mur, produisant un son anti-naturel, comme si les parois de la réalité grinçaient.

Puis, elle tourna plusieurs fois la tête, vivement, comme si elle luttait contre une attaque mentale.

La silhouette s'éclaircit. Ses yeux revinrent au blanc Lunaire des kaldoreis femelles. Ses griffes redevinrent des ongles.

- "Allons, elle n'est plus ici. Tu n'as donc plus rien à y faire non plus."

Jaylini ressortit de la grotte, regardant avec pitié les nagas douloureusement morts.

Elle jouait un jeu dangereux, tout de même...

"Non " murmura nedylene retenant le bras de l'humainefermement qui allait se lever pour venir a la rencontre d'une silhouette connue ...elle regarde la fine silhouette de jaylini qui marqua un temps d'arret puis repartit d'une foulée souple

"elle nous a senti, elle sait qu'on l'observe , inutile de le lui confirmer" sourit nedylene..
Gwaennola hausse les epaules

"et si elle l'a trouvée et achevée?, elle est ressortie seule apres tout "...lanca Gwaennola agacée....elle avat senti une forte presence dans la grotte ..de l'Ombre , beaucoup ..ca la rendait nerveuse et aggressive

nedylene ne repondait pas , ...si Jay avait vraiment fait cela ....elle secoua la tete ..
jaylini etait hors de vue ..ce qui ne signifiait bien sur ...rien
mais elle ne pouvait plus attendre elle surgit de sa cachette entrainant l'humaine a sa suite et s'avancere vers l'entrée de la grotte , toutes deux sur le qui vive

Elles trouverent les nagas , nedylene etait accroupie , observant les traces ..bien sur elle n'avait pas l'art de la pisteuse mais son frere de coeur avait perfectionné les bases que toute fille de la Nuit possede

"etrange ces traces de pieds ..ca n'est pas une elfe , trop lourde...ca par contre...ca doit etre celles de jay... "

Elle passa sa main sur une trace de sang seché pres d'ne infractuosité ou gouttait de l'eau ...elle ferma les yeux ..elle voyait Len tendant une main tremblante receuillant quelques gouttes de pluie dans sa main et la portant a ses levres crevassées pour ne pas mourir ...de l'eau ...il s'en echappait en silence de ses yeux.... elle secoua la tete ouvrit les yeux et essuya ses larmes
la lueur de la torche dont l'humaine avait besoin pour voir dansait sur les parois de la grotte... ..Gwaennola semblait preocupée
"de l'Ombre ici ..il y'a peu ...tres dense"
"son pere..."marmona nedylene
"non lui je le connais ...je connais sa "trace" si tu prefere...son style

Nedylene haussa les epaules...Len avait eté trainée puis portée ...

mais par qui , pas par jay elle etait sortie seule....

l'Autre trace....elle avait besoin d'aide....

Umerindra galopait sur le dos de son raptor dans les bois ... Elle se rapprochait de l'endroit ou elle avait ramassé l'elfette.
Le fracassement de son armure métallique, ses tetes réduites a la ceinture, tout peuples confondus. Ses haches étaient dégainées ... Le raptor marchait lourdement, rugissant fortement, signalant la présence quelqun ... Elle sauta de son dos dans un "Brouf Brang" et se mit en position de combat ...

- "Votre combat sera peu aisé, Zul'jin ... Ce sera moins facile que de pister une goule ..."

La chamane reprit

- "Chasseur des ombres. Combien de fois je vais devoir te carrer mon pied au cul pour que tu te décides enfin a obéir a un ordre."

- "Je pensais bien faire, Zul'jin ... sachez que je n'ai rien reperé ... a part une elfe et une humaine ... ainsi que la couturiere qui est sortie de la caverne ... Ou les nagas ont élu domicile."

- "Rend toi utile et garde Foudre."

- "Mais Zul'j"

- "Ferme ta gueule ou je t'arrache la machoire."

La trolesse attendit que "son amie" sorte de l'ombre, meme elle ne savait pas la reperer, a part déterminer d'ou viendrait l'assaut ... Une trolesse, vetue de noir avec des couteaux de lancer sur la poitrine, deux dagues a la ceinture sortit des ombres, le regard mauvais...
Elle prit les rennes du raptor et la chamane se dirigea vers la caverne et resta campée devant cette derniere, haches en mains, prette au combat ... Ne voyant qu'une humaine et une elfe ... elle les inclina vers le bas, signe de paix.

- "Si c'est l'elfette que j'ai trouvée plus morte que vive que vous cherchez, elle est en sécurité. Meme nous, trolls, ne faisons pas ca a l'ennemi. Vengeance sera faite. Si vous voulez l'achever, dégainez et affrontez la puissance des Loas car elle est sous leur protection."

Droite, elle toisait les deux personnes a l'interieur, de ses deux metres dix, le regard froid et cruel posé sur eux. Elle semblait attendre une réponse de leur part. A sa ceinture était réduites des tetes d'elfes de nuit et de sang, d'humains, de trolls, d'orques, de gnomes, de nains, de gobelins et meme de draconiens.
Elle releva les haches, prévoyant une réaction hostile a sa présence.
Ses épaulieres noires étaient imposantes, dont une couvertes de pointes acérées comme des lames de rasoirs.

Elles se consulterent du regard , nedylene s’accroupit les mains posés sur ses cuisses…a portées de ses armes les moins visible , un etui sur sa cuisse et un couteau de lancer dans sa botte mais sans hostilité inutile

Ainsi accroupie la métisse etait deux fois moins grande que son vis a vis et a peu pres deux fois moins epaisse.. mais prete a sauter sur le coté ou lancer ses armes

L’humaine elle restait silencieuse , sa capuche abaissée

« Que nous vaut l’honneur d’une aussi charmante visite ? et qui es tu » s’enquit nedylene

« Je suis Umérindra , Seigneur de guerre et chef du clan Dark Blade"… dit telle fierement …. « tu es dure d’oreille ? je t’ai dit que j’avais amenée la femelle que tu cherche a astranaar… »

« elle dit vrai »…dit simplement l’humaine rejettant sa capuche ses ses meches rousses tenant a la main ce qui semble etre un cheveux bleu nuit flottant dans des volutes pourpres pointant vers le village

« tu doute de ma parole ? » grogna t ‘elle plissant les yeux
..le raptor se redressa en grogant quand sa maitresse eleva la voix ..mais elle n’aimait pas ces maudits démonistes qui jouait avec des puissances qu’ils ne comprenait pas

« comme tu douterai de la mienne » dit elle , tres calme maitrisant parfaitement la peur qu’elle eprouvait sans doute….

L’elfe se leva regardant l’une puis l’autre

« ca suffit…si tu as dit vrai ce qui semble etre le cas j’aimerai te revoir pour prendre le temps de te remercier » dit elle la regardant sans broncher ,plutot detendue malgré l’emotion que cette nouvelle lui procurait ..
les deux femmes se jaugerent un instant puis nedylene s’inclina, la trollesse fit de meme

…Len ..dans son village natal ! c’etait si…improbable et inesperé

Elles se dirigerent vers leurs montures ..celle de l’humaine etait tout a fait naturelle bien que ce fut un tigre , nota Umérindra , et aucun demon ne sautillait a ses cotés …bah ..ceux qui utilisaient leurs pouvoir a bon escient etait les plus dangereux…

Comme les elements ; la sombre voie etait sans pitié pour les imbeciles…la trolesse hausse les epaules les regardant partir vers Astranaar