Tisseurs de Paix
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Tisseurs de Paix

Guilde pacifiste sur le serveur Kirin-Tor - Jour après jour les Tisseurs oeuvrent à la paix d'Azeroth
 
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 Songes d'une nuit d'hiver

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La Conteuse
Aénor
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Aénor
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MessageSujet: Songes d'une nuit d'hiver   Songes d'une nuit d'hiver Icon_minitimeMar 11 Déc 2007 - 21:00

Cela fait des jours que la prêtresse ne sort presque plus de leur petit appartement de Darnassus. Elle se sent de plus en plus faible. Son élu veille sur eux, ne s'absentant que pour régler quelques affaires courantes. Et toujours il revient avec une petite attention pour que le temps paraisse moins long : une fleur des champs, un billet doux écrit tendrement, un petit gâteau aux baies sauvages. Il lui sourit mais elle devine son inquiétude derrière ses grands yeux.

Leurs bêtes sentent elles aussi la tension palpable par moment qui règne dans la demeure. Galisha, si joueuse et si câline passe les journées à dormir au pied de la méridienne où est allongée sa maîtresse, n'accompagnant que rarement son maître au dehors. Et même Echeyakee semble nerveux, allant et venant d'un bout à l'autre du balcon, oubliant même de quémander un peu de viande.

Et les jours s'écoulent, lentement.
Aénor se sent de plus en plus fébrile au fur et à mesure que la naissance approche. Par moment, son corps n'est que douleur : ses jambes, son dos, son ventre parcouru de spasmes se durcit.

Parfois, une torpeur qui l’envahit tandis qu’au dehors, les rayons du soleil dardent légèrement la cité. Et sur le balcon du petit appartement, bercée par le chant des oiseaux et des feuillages sous la brise légère, ses mains sur son ventre porteur de vie, Aénor reste allongée, le souffle un peu court, le regard embrasant la cité.. Et ses yeux se ferment, sa respiration s'apaise, sa main glisse lentement sur son ventre rond, et s'affaisse dans un bruissement soyeux sur le tissu de sa robe. Elle s'assoupit.
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La Conteuse




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MessageSujet: Re: Songes d'une nuit d'hiver   Songes d'une nuit d'hiver Icon_minitimeMar 11 Déc 2007 - 21:04

C'est un soleil de plomb qui assomme les collines au dessus de la cité des Hommes. Une canicule accablante. Pas un souffle de vent. Pas un nuage à l'horizon. Rien que la chaleur qui fait danser le paysage devant ses yeux.

Depuis combien de temps grimpent-ils comme ça à la recherche d'un passage ? Une heure ? Deux ? Le soleil semble les suivre dans toutes leurs directions, sans répit, sans relâche. La roche surchauffée, desséchée ne leur laisse pas de prise, risquant partout de leur faire dévaler la pente et leur escapade ressemble bientôt à une expédition dangereuse.

Au détour d'une énième ascension, son oreille se dresse. Un bruit les attire… un bruit d'eau.. une cascade… Elle croit à un mirage un instant et l'interroge du regard. Il tend l'oreille à son tour, plisse les yeux et penche la tête, écoutant en silence puis se meut un peu plus sautant sur le promontoire. Elle le suit d'un bond, laissant derrière elle un nuage de poussière rougeoyante.

Ils s'engagent dans l'étroite bande de terre bien plus verdoyante que toute la colline. Le bruit s'amplifie. A pas de loup, ils s'avancent prudemment, lui devant, elle à sa suite. Au détour d'un virage, elle est là, bruyante, majestueuse, tourbillonnante. La bruine qui s'échappe du mur d'eau projette dans le ciel des milliers de petits arc-en-ciel lumineux qui disparaissent pour réapparaître aussitôt. Ils marquent un temps devant le spectacle aussi inattendu que magnifique des murs d'eau qui s'écrasent dans un fracas assourdissant au pied de la falaise, de l'écume volatile qui s'envole, des gouttelettes translucides qui accrochent les rayons de lumière pour devenir multicolores.

Elle passe devant lui, avec une démarche chaloupée et gracieuse. Elle s'avance encore un peu et teste la température de l'eau d'un bout d'orteil. Le contraste saisissant la fait frissonner le poil hérissé par une chair de poule soudaine

"Héhé ! C'est froid ma Fleur ?"Dit il d'une voix amusée

La voix la surprend et elle sourit.

"Ca oui ! Il fait tellement chaud aussi !"

Elle se retourne et le regarde. Des mèches de cheveux collées sur son front et ses tempes, quelques gouttes de sueur qui illuminent son visage et la peau de son cou accrochent les rayons du soleil un peu plus.
Il sourit en retour, ému de ses traits éprouvés par la chaleur du jour.

Je crois que cette cascade tombe à pique. On va se rafraîchir un peu avant de repartir. Vas y ma Fleur, je vais remplir nos outres.

Elle se recule et pose les sacs au pied de l'arbre. Son pourpoint rejoint rapidement le tas et, s'assurant qu'il ne regarde pas, défait sa chemise trempée et ses chausses rougies de terre ocre. Les pommettes couleur de coquelicot, elle jette une dernière fois un regard tendre à son amour et n'aperçoit que des branches qui bougent à peine. Rassurée, elle s'élance vers les flots bleus et blancs.

"Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!"

Le froid de la cascade la tétanise. Elle ne peut s'empêcher de laisser partir un cri de surprise quand les gerbes d'eau se mettent à ruisseler sur sa peau nacrée. Lentement, elle s'avance sous le mur d'eau, n'entendant plus rien des bruits alentour.
Elle s'asperge d'eau, laissant les poussières rouges et les brindilles de paille rejoindrent le courant des alluvions du ruisseau. Ses doigts s'enfoncent dans la masse de ses cheveux verts et séparent les mèches gorgées d'eau cristalline. Puis ses mains glissent sur sa peau, chassant avec volupté les gouttes de sueur par des gouttes d'eau des glaciers. Elles courent sur ses épaules, son buste, s'arrêtent un instant dans le creux de son ventre avant de repartir sur ses hanches fines, sur la courbe de ses fesses.

Elle ferme les yeux et lève son visage vers le ciel pour recevoir sur son corps engourdi de soleil la bénédiction de cette eau glacée et revivifiante, emportée dans une rêverie...
… quand des bras la ceignent tendrement. Elle sursaute et rougit, sentant sur sa peau nue les mains de son aimé. Combien de temps restent ils ainsi, sans bouger, sous les gerbes d'eau ? Une seconde.. une éternité.

A peine a-t-elle le temps de se ressaisir qu'elle sent ses pieds quitter le sol, deux bras vigoureusement tendres la soulevant du sol. Il avance dans la brume, sans un mot et la dépose sur la berge.
Il la regarde et elle rougit, et il rougit en retour. Un voile de pluie comme unique vêtement, comme unique rempart, elle se sent fragile sous son regard de mâle.
Il saisit un bout de l'étoffe et lentement, vient effacer une à une les gouttes d'eau qui ruissellent sur sa peau nacrée.
Elle ne bouge pas, la respiration accélérée et le cœur battant la chamade. Il poursuit, avec des gestes délicats, timides, jusqu'à ce que la dernière perle d'eau se soit évaporée dans le tissu. Il lui saisit la main et plonge ses yeux dans les siens, évitant de regarder ce corps frêle et pur qui lui renverse le cœur. Elle serre sa main et n'ose parler. Il glisse une main dans son dos et la soulève comme une jeune mariée pour l'allonger délicatement sur l'herbe parsemée de boutons d'or. Puis il s'allonge tout contre elle, refermant ses bras sur son corps frais. Il niche son visage dans son cou, respirant son odeur sucrée et dépose un baiser sur la peau tendre.

"Je t'aime ma Perle" murmure-t-il amoureusement

Elle serre ses bras contre elle, s'en habillant pour un instant et ferme les yeux .

"Je t'aime mon amoureux "répond elle d'une voix troublée et amoureuse.
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CrileLoup
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MessageSujet: Re: Songes d'une nuit d'hiver   Songes d'une nuit d'hiver Icon_minitimeMer 12 Déc 2007 - 11:32

La journée est déjà très avancée quand enfin il emprunte la passerelle qui donne accès à leur appartement. Il sourit en pensant que d'ici quelques années il faudra s'arranger pour y mettre des barrières ou étendre la magie de la rune de garde. Mais cette pensée ne dure pas car il est impatient de retrouver celle qu'il aime et qui lui a manqué toute la journée. Plus que quelques pas : il accélère machinalement.

Elle est là, endormie dans la chaise-longue. Il la regarde un instant, attendri, avant de se défaire de ses lourdes mailles et tout le temps qu'il fait ses ablutions elle ne bouge pas sinon parfois pour respirer un peu plus fort. Il se hâte pour être plus vite à ses côtés. Il ne peut s'empêcher de l'écouter, de surveiller qu'elle respire bien, qu'elle est paisible, qu'elle ne fait pas de mauvais rêve. Enfin il s'approche et ne sait trop que faire. L'enfant à naître l'épuise et elle a tant besoin de repos pour affronter l'épreuve qui s'annonce.

Un baiser à peine esquissé de sorte à ne pas l'éveiller, puis une seconde méridienne vient jouxter la première ; il s'y étend à son tour, entrelace délicatement les doigts dans ceux de son élue abandonnée et ferme les yeux, puis les rouvre. Il imagine ce petit être miniature recroquevillé dans le petit espace qui lui est réservé et la relation toute particulière que ces deux vies entretiennent. Une bouffée de désir l'envahit pour son amoureuse qui leur offre un tel don et il mesure l'abnégation que ça représente. Avec infiniment de précaution il ôte un, puis deux, puis trois boutons de la robe, assez pour que le tissu glisse de lui-même en exposant son ventre tout rond aux rayons d'un soleil qui rougit. Ses lèvres se posent avec une délicatesse infinie sur la peau offerte aux caresses. Un quatrième bouton et il peut glisser sa main à l'intérieur de la robe pour venir épouser cette courbe maternelle et apporter sa part symbolique au portage de cette charge tant aimée. Un festival de couleurs lui répond de l'intérieur et génère un sourire immense. Ca bouge moins qu'avant, la place manque, mais il a l'impression d'un échange qui le ravit. Très doucement il câline la peau tendue, l'embrasse encore en résistant à l'envie de la réveiller par des caresses plus intimes, au désir qu'elle lui inspire.

Elle a vraiment besoin de dormir. Il se résigne mais ne referme pas la robe et laisse sa main glisser, protectrice. Puis finalement le sommeil le prend plus vite qu'il ne l'aurait crû possible et il la rejoint d'une autre manière.


Dernière édition par le Jeu 13 Déc 2007 - 12:04, édité 3 fois
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Le Conteur




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MessageSujet: Re: Songes d'une nuit d'hiver   Songes d'une nuit d'hiver Icon_minitimeMer 12 Déc 2007 - 11:35

° Je suis vif ! °

D'un bond souple il parvient jusqu'au tronc qu'il cherchait à atteindre, seul promontoire suffisamment solide pour supporter son poids tout en lui offrant un angle de vue acceptable.

° Je suis furtif ! °

Il rampe parmi les branches, contournant les plus grosses, enjambant ou esquivant les plus frêles, aplati contre le tronc de cet arbre deraciné. Il se coule comme une ombre, se glisse sans bruit et se pose enfin, tapi.

° je suis vigilant ! °

Tous ses sens sont à l'affût. Son regard perçant fixe les formes ondoyantes de cette jeune femelle qui fait battre son coeur. Il la contemple, amoureux, admiratif, subjugué, fasciné par cette silhouette gracieuse, ces lignes enchantereses, ces courbes harmonieuses.

° Je suis mâle ! °

Il n'y tient plus. Le désir est trop fort. Comme une ombre il se laisse couler au pied de l'arbre et s'avance le long de la rive, dépassant les outres abandonnées. Les embruns qui arrivent en nuées lui brouillent l'odorat ; son ouïe est limitée par le fracas assourdissant des paquets d'eau qui s'écrasent dans la vasque.

° Je suis prédateur ! °

Lentement il progresse dans l'eau, peu conscient de sa fraîcheur. Il avance avec une lenteur calculée, pas à pas, prenant mille précautions pour éviter de faire du clapot de sorte à ce qu'elle ne le voit pas arriver.

° Elle est à moi ! °

Amoureusement possessifs, deux bras puissants viennent ceindre les épaules de la jeune créature qui sursaute et rougit en sentant sur sa peau nue les mains de son mâle qui la presse tendrement contre lui en épousant ses formes adorables.

° Je l'aime. °

"Je t'aime ma perle" murmure-t-il tendrement à l'oreille de son amoureuse conquise qui se laisse bercer dans l'étreinte affectueuse.
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Arlequin




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MessageSujet: Re: Songes d'une nuit d'hiver   Songes d'une nuit d'hiver Icon_minitimeMer 12 Déc 2007 - 12:53

[HRP]Joli Smile[/HRP]
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Jaylini
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MessageSujet: Re: Songes d'une nuit d'hiver   Songes d'une nuit d'hiver Icon_minitimeMer 12 Déc 2007 - 13:03

[hrp] Ouais, je suis bien d'accord. [/hrp]
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Aénor
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MessageSujet: Re: Songes d'une nuit d'hiver   Songes d'une nuit d'hiver Icon_minitimeMer 12 Déc 2007 - 20:57

(Merchi ! C'est gentil Smile)
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Aénor
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MessageSujet: Re: Songes d'une nuit d'hiver   Songes d'une nuit d'hiver Icon_minitimeLun 17 Déc 2007 - 12:32

Une brise. La fraîcheur d'une nuit qui s'avance…
Le froid.
La vague de frissons qui la parcourt lui fait ouvrir les yeux. Les paupières lourdes clignent.. Le paysage devant ses yeux est flou, troublé…

Il lui faut quelques secondes pour reconnaître l'endroit où elle se trouve. Et à peine une fraction de plus pour que ses yeux se posent sur celui qui émet un petit ronflement. Amusée, elle tend la main vers son visage et replace une mèche de cheveux. Elle le regarde attendrie avant qu'une contraction ne vienne effacer ce sourire de son visage. La peau de son ventre se tend et garde pendant de longs instants une teinte violine. Le souffle un peu court, elle entoure de ses mains le centre de son monde et câline doucement par l'entrebâillement de sa robe. Enfin, lentement le calme revient, les marbrures s'effacent et un faible coup de pieds ou de tête répond à ses tendres sollicitations.

A ses pieds, Nuala se lève, plante ses griffes dans l'étoffe abandonnée sur le bord du fauteuil et s'étire de tout son long avant de carder un long moment le tissu. Un tour, puis deux, puis trois et voilà la petite chatte qui s'enroule en boule au pied de sa maîtresse. Elle baille avant de poser sa tête sur ses pattes croisées et ferme les yeux.

Aénor se redresse prudemment, évitant tout mouvement brusque. D'une main, elle saisit la couverture tissée, cadeau de la mère de son aimé qu'elle gardait à ses côtés en prenant soin de ne pas déloger la petite boule de poil et la déploie sur elle. Une seconde contraction la plie en deux au moment où elle s'apprête à couvrir tendrement le corps endormi de son aimé. Son souffle se brise net, un léger cri vient rompre le silence. Sa main serre le tissu jusqu'à en faire blanchir ses articulations. De longues secondes s'écoulent. Elle mordille l'intérieur de sa joue pour ne pas éveiller son aimé priant Elune pour que la douleur s'estompe. Et elle cesse, refluant dans ses veines comme les vagues d'une marée descendante.
A bout de force, elle retombe mollement contre le dossier avant de fermer les yeux…
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La Conteuse




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MessageSujet: Re: Songes d'une nuit d'hiver   Songes d'une nuit d'hiver Icon_minitimeMer 9 Jan 2008 - 13:54

TADAAAAAAAAAAM TADAAAAAAAAAAAAAAAM

L'appel qui retentit dans le tumulte du Hall.
Le silence qui se fait une seconde.
Le cœur qui fait un bond. Comme toujours.
Le sang qui afflue dans les veines.
La respiration qui s'accélère.
Un regard et ils répondent

Le soleil l'éblouit après l'obscurité de la ville souterraine.
Les pupilles se contractent pour ne plus montrer qu'une ligne noire à peine... Ses yeux mettent quelques secondes à s'habituer à la clarté du jour.
Et ils continuent d'arriver.. Elfes, nains, gnomes, humains, draeneï… Hommes femmes… Des novices la peur ancrée au ventre ou des vieux routards que plus rien n'effraie

Elle regarde... elle sent...
L'humaine là à côté qui semble bien jeune qui tortille ses mains moites sur sa robe rapiécée.. la peur
L'elfe de l'autre côté, engoncé dans son armure de cuir et qui la toise de haut.. l'arrogance
Le nain, tout près, droit comme un piquet emmaillotté de plaques depuis qu'il est là, le regard froid... La haine
Les deux gnomes qui se chamaillent pour un paquet de noisettes entamé alors qu'ils ont oublié leurs armes... l'insconscience
Un paladin à l'armure rutillante qui dévisage, l'air de rien, sourire charmeur aux lèvres l'humaine à peine vêtue... L'envie... d'un autre ordre...

La tension qui règne sur tous ceux qui sont venus. Certains parlent, d'autres se taisent, les chasseurs haranguent leurs bêtes les prêtres prient Elune, les druides invoquent Cénarius et la Nature tandis que les mages fournissent des rations de survie à ceux qui en veulent.
Il y a ceux qui tournent en rond, ceux qui plaisantent pour tromper la peur, ceux qui se taisent
Les armes qui s'affûtent, les dagues qui s'empoisonnent.
Vérifier les armures, qu'aucune partie vitale ne soit trop exposée. Compter les bandages au cas où.
Elle voit les regards qui se portent au loin, au delà de la barrière

Le ciel est dégagé aujourd'hui, la vue porte loin. On peut deviner les bannières qui flottent sur les cabanes de part et d'autre du lac. Elle n'en distingue que quatre. La cinquième est trop loin. Elle ferme les yeux et laisse le vent lui porter les odeurs, celles de l'autre côté…
Les mêmes odeurs… un peu plus de pourriture peut être. Ils sont aussi nombreux. Peut être même un peu plus…

Elle flaire l'odeur du foin humide et la nervosité des chevaux dans l'écurie, celui de la sciure de bois de hêtre fraîchement coupé.
Elle respire un peu plus fort.. et ce sont les effluves du minerai, du charbon, de l'étain qu'elle perçoit plus difficilement. La sueur des hommes qui le travaillent, l'odeur lourde du fer en fusion qui se mêle à celles de la terre retournée, l'odeur du lac surchauffé par cette belle journée à l'odeur des poules de la ferme… .. Elle discerne quelques mots, à peine "peur" "se cacher" "attention"…

Une seule odeur familière. Une qui ne l'a pas quittée. Une qu'elle connaît par cœur et qu'elle reconnaîtrait entre mille... Elle sait. Il est là. A côté. Humant les mêmes odeurs. Les mêmes craintes.
Elle ouvre les yeux et leurs regards se croisent. Ils veilleront l'un sur l'autre, comme toujours. Il est inquiet, elle le sait. Qu'il arrive quelque chose de grave un jour. Et elle est inquiète aussi, plus même mais essaie de ne pas lui faire sentir. Ils se blottissent rapidement l'un contre l'autre tandis que les dernières consignes sont données. Un mot murmuré à peine…

TADAAAAAAAAAAM TADAAAAAAAAAAAAAAAM

La porte grince, ils s'élancent à perdre haleine.

(à suivre... ?? ^^)
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MessageSujet: Re: Songes d'une nuit d'hiver   Songes d'une nuit d'hiver Icon_minitime

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